L’internaute Rigg Needroo est accusé d’avoir posté un commentaire qui porte préjudice à l’épouse du PM
Le cas de Rigg Singh Needroo (44 ans) a été appelé en Cour d’intermédiaire hier. L’épouse du Premier ministre, Kobita Jugnauth, accuse ce directeur de compagnie d’avoir transmis un commentaire offensif lui portant préjudice. Trois policiers ont déposé alors que l’épouse du Premier ministre, qui fait partie des témoins de la poursuite, était absente. Me Akil Bissessur, qui défend Rigg Singh Needroo, a informé la magistrate Ida Dookhy-Rambarun qu’il compte interroger Mavendra (Sherry) Singh, l’ancien Chief Executive Officer de Mauritius Telecom et ex-Top Chef de Lakwizinn du Prime Minister’s Office en tant que Defence Witness.
Rigg Singh Needroo fait l’objet d’une accusation de Using an information and communication service for the transmission of a message which is grossly offensive. La police lui reproche que le 29 août 2018, il aurait utilisé son compte Facebook pour écrire un commentaire sur le site d’un quotidien. Le titre de l’article en question est Pravind Jugnauth: “Mo ena enn sel madam mwa. »
La poursuite estime que l’accusé aurait posté le commentaire « Mais to fam ena enn ta mari », qui est qualifié d’offensante. L’épouse du Premier ministre estime que ce commentaire lui cause préjudice contre sa personne et sa réputation.
Ainsi, l’inspecteur Robin Bundhoo, ancien responsable de la Cybercrime Unit a expliqué comment il a recueilli la plainte de Kobita Jugnauth.
C’est sur les instructions du Deputy Commisioner of Police Krishna Jugroo qu’il s’est rendu en la résidence du couple Jugnauth à Angus Road où il a recueilli la version de la victime présumée dans son salon.
Interrogé par Me Akil Bissessur pour savoir si c’est une pratique normale de se rendre au domicile d’un individu pour consigner son Statement. Le policier a répondu qu’en 30 ans de carrière dans la police, c’est la deuxième fois qu’il enregistre une plainte au domicile de la partie concernée et non pas au poste de police.
Le témoin devait faire une autre révélation en disant que c’est la première fois comme policier qu’il a pris le Statement d’un accusé avant que la victime n’avait porté plainte.
Entre-temps, le constable Aukhez de l’Information & Technology Unit de la police a expliqué en Cour que c’est sur les ordres du surintendant (aujourd’hui ACP) Mannaram qu’il a vérifié le post du quotidien et le commentaire de Rigg Needroo. Il a alors envoyé un rapport à son supérieur.
Le policier a concédé que le téléphone cellulaire et l’ordinateur portable de l’accusé n’ont pas été examinés par la police pour les besoins d’enquête. D’ailleurs, ces appareils n’ont même pas été saisis et versés dans le dossier à charge pour enquête. De son côté, le sergent Nasseerudeen Bulladin, anciennement affecté à la Cybercrime Unit, a confirmé que c’est lui qui a recueilli la déposition de Rigg Needroo. Il avance que le suspect avait fait valoir son droit au silence.
Avant la fin de l’audience d’hier, Me Bissessur a informé la Cour qu’il compte interroger le Defence Witness, Sherry Singh, lors de la prochaine séance fixée au 5 octobre.