L’émission de la nouvelle carte d’identité coûtera au gouvernement Rs 374 millions. Le contrat a été alloué au consortium Thales/Harel Mallac Technologies.
La nouvelle carte comprendra des éléments additionnels, permettant notamment, la lecture digitale, et sera reliée au système MauPass – l’identité digitale du pays. Contrairement au dernier remplacement de la carte d’identité, il n’y aura pas de conversion de masse. C’est ce qu’a précisé le Premier ministre, Pravind Jugnauth, à une interpellation du député Deven Nagalingum lors de la Prime Minister’s Question Time.
Dans un premier temps, 200 000 nouvelles cartes d’identité seront commandées sous le New Biometric Identity Card Project. Celles-ci co-existeront avec les cartes actuelles, émises depuis 2013. Ce qui veut dire qu’il n’y aura pas de conversion de masse. Quatre nouvelles caractéristiques seront ajoutées à la nouvelle carte d’identité nationale. Elles sont : Card Reading, Storage of Digital Certification, Mobile ID et Digital ID.
L’appel d’offres avait été lancé en octobre 2021 et a vu la participation de 16 soumissionnaires. Le Bid Evaluation Committee a par la suite recommandé IDEMIA/nVision IT et Thales Group. Le gouvernement a eu recours à la section 3(1)(a) de la Public Procurement Act, invitant ces deux entités à soumettre leurs offres. Finalement, le contrat a été alloué à Thales/Harel Mallac Technologies.
À une interpellation du député Kenny Dhunoo, le Premier ministre a aussi indiqué que la nouvelle carte sera alignée sur les normes internationales et comprendra entre autres, un Digital Wallet qui permettra plus tard, d’inclure également des données en provenance de l’acte de naissance, l’acte de mariage et d’autres documents officiels.
Quant à savoir quand ces cartes seront disponibles, Pravind Jugnauth a déclaré que les discussions sont en cours entre son bureau et le ministère des Technologies informatiques.
Nagalingum : En 2022/2023 il avait été annoncé que le projet coûterait Rs 230 millions. Peut-on savoir pourquoi il a augmenté aujourd’hui?
PM : En fait, le coût pour le Revamping du MNIC a été revu. Laissez-moi expliquer : dans les Budget Estimates de 2021/2022 le coût initial était de Rs 230 millions, comme je l’ai dit. Le gouvernement a décidé de revoir le projet. Le coût a ainsi été revu à Rs 267 millions dans le budget 2022/2023 afin d’inclure quatre composantes additionnelles. C’est-à-dire le Card Reading, Storage of Digital Certificates, Digital ID et Mobile ID », afin d’élargir les services du MNIC.
L’offre initiale reçue de la compagnie retenue, à savoir le consortium Thales-Harel Mallac Technologies Ltd, s’élevait à Rs 388.5 millions. Le cabinet a donc accepté de revoir le montant du projet à ce chiffre, le 9 novembre 2022. Après négociations, le contrat a été alloué à Thales-Harel Mallac Technologies pour Rs 374 millions.
Dhunoo : Quelle a été la somme dépensée pour l’actuelle carte d’identité depuis son introduction à ce jour ?
PM : Dans sa réponse à la PNQ du leader de l’opposition d’alors, Paul Bérenger, le 30 octobre 2012, le ministre des Technologies informatiques avait indiqué qu’en 2009, State Informatics Ltd avait lancé un appel d’offres, sous l’article 3(1) de la Public Procurement Act. Des sept « shortlisted suppliers », trois ont soumis des propositions. Le Bid Evaluation Committee avait recommandé d’accorder le contrat à SAGEM pour un montant de Rs 317 millions.
Cependant, le gouvernement d’alors a décidé de mettre fin à cet exercice et de privilégier la formule Government-to-Government avec Singapour, après une visite du Premier ministre d’alors, en septembre 2010. Je ne sais pas s’il a vu les cartes là-bas et il a subitement décidé qu’il fallait en avoir les mêmes ici.
Protestions d’Arvin Boolell
PM : Res trankil don. Keep quiet.
Nouvelle protestations de Boolell.
Speaker : You are not a former PM yet, quiet.
PM : Res trankil, ekoute.
Speaker : You were a simple minister, not former PM.
PM : Li pa kapav dizere.
Speaker : The PM is answering to a question, it’s a lack of manners.
Boolell : Lack of manners…
PM : Pa kapav dizere… Fane, move fane ankor. En décembre 2010 – laissez-moi le répéter pour l’honorable Boolell – suivant cette fameuse visite à Singapour, où le PM a vu la carte d’identité là-bas et a décidé d’avoir le même ici, il a donné instruction au ministre de tout arrêter. Imaginez, M. le Président, il a mis fin aux procédures d’appel d’offres ! Par la suite, le gouvernement est entré dans un accord avec Singapore Corporation Enterprise en partenariat avec Crimson Logic Private Ltd pour la provision de services consultatifs, à hauteur de Rs 10 916 204.
Un accord a été signé entre le gouvernement mauricien et Singapore Corporation Entreprise, le 17 octobre 2012, pour la mise en œuvre du projet par un consortium comprenant Singapore Corporation Enterprise, Nippon Electric Company, au coût de Rs 1 111 256 305. Le gouvernement, à l’époque, en avait fait un accord secret. Laissez-moi le rappeler aux membres de l’opposition : il y avait un Non-Disclosure Agreement entre les parties concernées.
Outre la provision des cartes, il y avait aussi des coûts de maintenance pour la période d’octobre 2013 à septembre 2018. Le montant total payé était de Rs 1 536 845 112. De septembre 2018 à ce jour, il y a eu un contrat signé directement avec Nippon Electric Company pour la maintenance du système. Les cartes ont été achetées directement avec le fournisseur, Idemia, pour un montant total de Rs 74 millions.

