PMQT : Virulente sortie de Bérenger et Bhagwan contre le DG de la MBC

La tranche des questions adressées au Premier ministre (PMQT) aujourd’hui au Parlement a été marquée par une virulente sortie du leader de l’opposition, Paul Bérenger, et de Rajesh Bhagwan contre le directeur général de la MBC, et ce suite à une question sur la retransmission en direct des travaux parlementaires. « This is becoming intolerable », a fustigé Paul Bérenger alors que Rajesh Bhagwan a dit espérer que la « non couverture des propos de l’opposition » concernant la MBC ne se répète pas ce soir lors du Journal télévisé. Répondant aux questions ayant trait aux accidents de la route, le Premier ministre devait indiquer que 107 cas ont été rapportés de janvier à novembre, évoquant ensuite 48 678 « penalty points committed ». Selon lui, il est attendu que le système de permis à points apporte des « changements positifs ». Sur le volet de la drogue, 20 cas de trafic de Subutex ont été recensés de janvier à octobre, selon Navin Ramgoolam, contre 845 en 2008.
A la suite d’une question du député Bhagwan pour savoir si le Premier ministre proposera la mise sur pied un nouveau Select Committeee, qui se pencherait sur la retransmission en direct des travaux parlementaires, le Premier ministre devait répondre avoir déjà indiqué, dans une ancienne réponse parlementaire, qu’un tel comité pourrait ne pas être nécessaire. « We’ll have to look at the modalities. I’m sure a solution can be found. » Ce à quoi le leader de l’opposition, très en verve, devait déclarer : « Cette situation devient intolérable », pointant du doigt l’endroit où se place habituellement le directeur général de la MBC à l’Assemblée. Ce dernier s’était déplacé juste avant la question au sujet de la chaîne de télévision nationale. « Quel paillasson. What a provocation ! ». Et Navin Ramgoolam de lancer : « Nous devons savoir exactement comment les choses se passent. C’est compliqué. » Reprenant la parole, Rajesh Bhagwan a alors ajouté que, le 22 octobre dernier : « Il y a eu une manipulation du reportage des travaux parlementaires. Ma question supplémentaire a été complètement censurée parce qu’elle avait trait à la MBC. C’était une manipulation délibérée du directeur général. Je dois m’assurer que cela ne se répétera pas aujourd’hui. » L’opposition a ensuite demandé qu’en attendant qu’une décision soit prise à ce sujet, le DG de la MBC n’ait pas accès à l’Assemblée. Le député Cehl Meeah devait pour sa part réclamer davantage de couverture de ses questions.
“48 678 penalty points  committed ”
À une autre question du député Bhagwan, cette fois au sujet des accidents de la route, le chef du gouvernement devait indiquer qu’il y a eu, de janvier à novembre, pas moins de 107 cas rapportés. À novembre 2013, selon lui, 439 816 véhicules ont été enregistrés. La police, elle, a intensifié ses efforts pour contourner le problème en répartissant 114 officiers sur les routes. Quelque 343 Emergency Response Service sont en service et, de janvier au 7 novembre, on a recensé 615 opérations à travers l’île. Depuis cette année, 96 caméras ont été installées dans des endroits à risques et pas moins de 86 636 contraventions ont été dressées depuis début 2013.
Navin Ramgoolam a aussi évoqué 48 678 « penalty points have been committed ». Et, dit-il, « il est attendu que ce système apportera des changements positifs ». Face à la longue réponse du Premier ministre à ce sujet, Rajesh Bhagwan devait commenter : « Mo ena Callikhan pou okipe », ce qui devait susciter des ricanements dans les rangs de l’opposition. Selon le Premier ministre, un Driving Test Centre est nécessaire, non seulement pour les conducteurs, mais aussi pour tous les usagers de la route, y compris les piétons. Et le Whip de l’opposition de faire remarquer au PM que de nombreux accidents interviennent sur les passages cloutés, cherchant ensuite à savoir quelles allaient être les mesures prises pour éviter de tels accidents. Selon le PM, il s’agit « également d’éduquer les piétons, comme utiliser la route ». Nita Deerpalsing devait à ce sujet suggérer la méthode appliquée en Inde sur les passages cloutés, en l’occurrence d’y disposer des lumières clignotantes, surtout la nuit. Le PM estime que l’idée « pourrait être envisagée ». Et le leader de l’opposition, à son tour, de déclarer qu’un « chauffeur a accusé un conseiller du Premier ministre d’avoir utilisé son téléphone au volant ». Et d’ajouter : « Et j’ai vu un policier conduisant avec son téléphone à l’oreille. Malheureusement, je n’ai pu prendre son numéro d’immatriculation. Est-il au courant ? ». Le PM de répondre qu’il ne peut dire s’il s’agit d’une fausse déclaration. « Mais, s’il s’est arrêté… ».
Trafic de Subutex
S’agissant du trafic de Subutex, question posée par le député Kavi Ramano, le PM indique que, selon la Dangerous Drugs Act 2008, en vigueur depuis 2009, le trafic de Subutex est punissable avec des amendes allant jusqu’à Rs 1 M et des peines allant jusque 25 ans. De janvier 2013 à octobre 2013, 20 cas ont été recensés. Selon le PM, cinq détenus français ont été renvoyés dans leur pays natal. La France ne considérant pas le Subutex comme une « dangerous drug », le PM dit avoir eu des réunions avec le ministre de l’Intérieur français pour se pencher sur les implications légales entre les deux pays.
Le député Ramano a évoqué, auprès du PM, le risque que ces Français retrouvent la liberté dans leur pays, tout comme cela a été le cas pour des résidents indiens condamnés à 30 ans de prison mais qui, une fois rentrés dans leur pays, ont fait valoir la loi appliquée en Inde. Le député n’a pas obtenu de réponse claire à ce sujet.

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