PMSD — Criminal Code (Amendement) Bill : « Nous nous dirigeons de plus en plus vers un État policier ! »

  • Netflix: Majoration entre Rs 48 et Rs 84 pour les abaonnements avec l’imposition de la TVA

Alors que la situation devient « de plus en plus insoutenable », selon le PMSD, avec les conséquences du ralentissement économique, Xavier-Luc Duval a exhorté le gouvernement à « revoir sa copie » concernant les amendements qu’il souhaite apporter au Code pénal mauricien et au Finance Bill. Il qualifie ce nouveau projet de loi pour le Code pénal de « loi scélérate, contraire aux articles 3 et 12 de la Constitution », et parle d’un « agenda caché du gouvernement pour tourner le pays de plus en plus vers un État policier ».

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Xavier-Luc Duval a commenté longuement les nouveaux amendements au Criminal Code qui seront présentés à l’Assemblée nationale. Pour le leader des Bleus, ce nouveau projet de loi « n’a pas sa raison d’être », rappelant qu’il y a « d’autres projets de loi plus importants en attente, au lieu de venir en urgence avec celui-ci ». Ce qui exaspère toutefois le PMSD, c’est la nature « scélérate » de ce nouveau projet de loi. les nouvelles lois proposées « Les nouvelles propositions sont, pour des éminents légistes, contraires aux articles 3 et 12 de la Constitution du pays », dit-il.

Xavier-Luc Duval va plus loin en avançant que cette loi « cache un agenda évident du gouvernement » et aura pour effet « d’interdire la liberté d’opinion dans un pays démocratique ». Il devait rappeler qu’il y aura « toujours des opposants » au statut d’un territoire, comme au Royaume-Uni, dit-il, où l’Écosse et le Pays de Galles clament leur indépendance. « Me a okenn moman gouvernma angle inn pans pou met bann dimounn ki exprim bann diverjans dopinion dan prizon, » ajoute-t-il.

Il affirme de plus que le PMSD « ne partage pas l’avis des Rodriguais qui souhaitent leur indépendance » de Maurice ou dans un autre cas, comme celui de « certains Chagossiens qui condamnent la manière dont l’État mauricien les a traités ». Il ajoute aussitôt : « Malgré ça, il faut respecter le droit sacré d’avoir une opinion, qui fait partie des droits fondamentaux d’un citoyen et qu’on n’a pas le droit de toucher. » Se disant en outre « surpris par la lourde sanction » qui serait imposée à quiconque enfreignant cette loi, soit Rs 5 millions d’amendes et 10 ans de prison, le PMSD a affirmé qu’il s’opposera au projet de loi, « qui nous amène de plus en plus vers un État policier », tout en indiquant son intention de saisir la justice « si besoin est ».

Commentant le Finance Bill, Xavier-Luc Duval avance que le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, « pann sifizaman back pedal », indiquant qu’il reste encore des mesures à revoir, comme la TVA, qui serait imposée sur les services digitaux comme Netflix. « Nou pou bizin atann enn augmantasion ant Rs 48 e Rs 84 depandan bann diferan inskripsion, ki enn kou sibstansyel pou nonb itilisater morisien », a déploré Xavier-Luc Duval. Il devait de plus contester la taxe sur le sucre et l’avènement de la Contribution sociale généralisée (CSG) pour remplacer le National Pension Fund.

Xavier-Luc Duval fait par ailleurs état « d’un cadeau de Rs 158 milliards de la Banque de Maurice au ministre des Finances », rappelant l’ajout de Rs 12 milliards dans un Special fund, « qui totalise le montant à Rs 170 milliards » pour l’année financière se terminant en juin 2021. Pour lui « c’est beaucoup trop d’argent comparé aux dépenses ». Il poursuit : « A la fin de l’année financière, des dizaines de milliards de roupies seront toujours dans les caisses du ministre des Finances (…) Ce dernier n’a aucune raison d’ajouter et d’augmenter les taxes. »

Descente aux enfers des institutions

À propos du secteur touristique, Xavier-Luc Duval déplore le fait que des mesures aient été prises concernant le retrait du loyer sur les terrains de l’État uniquement pour des hôtels, et non pour des résidences touristiques ou autres centres de loisirs. « Pa zis lotel ki pe soufer. Ti bizin tir TVA lor factir restoran, ek alez factir elektrisite/dilo pou ki zot tou kapav poursuiv zot aktivite. Si kouma pe tande frontier pou ouver zanvie 2021, pa pou ena oken restoran ou sant loizir pou tourist ki pou ouver », déplore-t-il.

Commentant la polémique sur la nomination de l’ex-députée Sandhya Boygah au Mauritius Standards Bureau, Xavier-Luc Duval rappelle « l’importance de l’indépendance » de cette institution « pou vinn nomm enn dimoun osi politize ki Sandhya Boygah, qui ena so bann kaserol e an ki plis pena kalifikasion pou post direktris ». Et de faire état d’une « descente aux enfers des institutions » du pays. « Pe bafoue democrasi ek atak indepandans institusion pei. »

Xavier-Luc Duval devait par ailleurs faire part de la « déception de nombreuses personnes concernant la création d’une Land Division à la Cour suprême ».
En outre, Xavier-Luc Duval devait déplorer la « mauvaise performance » de l’Université de Maurice en Afrique, placée à la 85e place. De même que la récente polémique sur la hausse drastique de la facture d’électricité, appelant ainsi le CEB à « revoir toutes ces factures » et à « réajuster les montants dus ».

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