PMSD | Récession à Maurice— XLD : « Le taux de contraction sera de 15% et non 13% »

Le taux de contraction économique à Maurice sera de 15% et non 13%, anticipe le leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, très critique des déclarations du gouverneur de la BoM, Harvesh Seegolam. Par ailleurs, il a déclaré que 130 000 personnes ont perdu leur emploi en raison de la COVID-19, dont 90 000 dans le secteur informel. Le leader des Bleus est aussi revenu sur les propos communaux sur les réseaux sociaux, estimant la situation « grave ».

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« Maurice mérite mieux qu’une banque centrale partisane », a affirmé le leader du PMSD samedi. Il avance que le gouverneur de la BoM a émis « des faussetés et des mal dits » au sujet de la récession à Maurice. Selon lui, la contraction économique tournera autour de 15% et non 13%. « Au niveau mondial, la décroissance économique est estimée à 4,5%. La décroissance à Maurice sera trois fois pire », dit-il.

Par ailleurs, Xavier-Luc Duval souligne que les chiffres officiels démontrent que 130 000 personnes à Maurice ont perdu leur emploi à cause de la COVID-19 entre autres. « Deux tiers, soit presque 90 000 des personnes concernées, sont issus du secteur informel. Des 130 000 personnes, il y a 14 000 jeunes qui ont perdu leur emploi. Pourtant, seulement 40 000 personnes ont bénéficié du Wage Assistance Scheme. Ceci dit, la pauvreté s’installe de manière significative dans le pays. Le gouvernement doit venir expliquer ce qu’adviendront de ces 90 000 personnes du secteur informel et ce qu’il propose dans une telle situation », avance Xavier-Luc Duval. Ce dernier se dit aussi inquiet d’une inflation estimée à 2.5% et de la baisse de l’exportation par 40%. « Malgré la fin du confinement, la reprise économique est très lente. Je dirai même qu’il n’y aura pas de reprise avant la fin de l’année 2021 », fait-il ressortir.

Le coût de la quarantaine à Maurice préoccupe également le PMSD. Selon le leader du parti, les personnes qui viendront à Maurice auront à débourser une somme de Rs 233 000 pour la quarantaine dans certains cas, un prix qu’il qualifie d’exorbitant. « Il y a des pays, comme le Tahiti, qui proposent de meilleurs forfaits. Un bon marketing est essentiel », met-il en exergue, avant d’aborder plusieurs autres secteurs, dont le tourisme, l’offshore et le secteur sucrier. Il avance que les entreprises locales sont en train d’emprunter trois fois plus des banques commerciales et que les dettes publiques ont atteint 82%.

Xavier-Luc Duval est aussi revenu sur l’introduction de la Contribution Sociale Généralisée (CSG), qu’il qualifie « d’insulte aux travailleurs du secteur privé ». « Ce n’est pas juste que cette taxe soit payée seulement par les travailleurs du privé », précise-t-il. Enfin, il a commenté la situation par rapport aux propos à caractère communal qui circulent sur les sites sociaux, ainsi que l’arrestation de Dhiren Moher. « Sitiasion sosial grav. Pei pe asiz lor enn poudrier », déclare le leader des bleus. Il a dans la même foulée félicité les « camarades » ayant procédé à des démonstrations pacifiques et avance que ces manifestations se sont déroulées en toute quiétude. En revanche, des « réactions violentes et communales » circulent sur Facebook, ce qui peut conduire à une grave situation communale, estime-t-il. Par la même occasion, le leader du PMSD a félicité l’avocat Rouben Mooroongapillay, qui a consigné une déposition contre Dhiren Moher dans le contexte des propos à caractère communal sur les réseaux sociaux. « Cette personne est membre du National CSR Foundation, une institution qui milite en faveur des personnes qui vivent dans la pauvreté. Comment peut-il toujours siéger au sein de cette organisation. Il faut le révoquer immédiatement. » Et Xavier-Luc Duval de s’interroger par là même : « Les officiers du CCID ont-ils jugé nécessaire d’effectuer une descente chez les personnes impliquées dans cette conversation communale, pour vérifier si elles ont des armes? »

Enfin, le leader des bleus s’en est sévèrement pris au CCID, alléguant que ce département de la police est « purement politique », avec à la tête un conseiller recruté sur une base contractuelle. Il en appelle à la population pour qu’elle évite des dérapages.

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