PNQ – JIN FEI ECONOMIC ZONE : Lutchmeenaraidoo, « Nous avons réussi à reprendre 425 arpents sans aucun frais pour le GM »

Le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, en réponse à une Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition, Paul Bérenger, a indiqué que le gouvernement a réussi à récupérer une superficie de 425 arpents des 500 arpents loués à bail à Jin Fei sans aucun frais. Il a expliqué que les 75 arpents seront loués à bail à Jin Fei par le ministère du Logement et des Terres en contrepartie des Rs 765 millions investies pour des « on-site infrastructures ». Il a indiqué qu’une délégation de Jin Fei se trouve actuellement à Maurice pour des discussions concernant la création d’un partenariat dans lequel le gouvernement détiendra 80% d’actions et Jin Fei les 20% restants. Pour le ministre des Finances, le projet Jin Fei a été « un des échecs retentissants » de l’ancien gouvernement.
La question du leader de l’opposition, Paul Bérenger, était ce matin consacrée à la zone économique de Jin Fei à Riche-Terre. Il voulait savoir où en étaient les choses concernant ce projet, mais aussi : le nom des actionnaires et l’implication du gouvernement chinois, les montants dépensés par le gouvernement mauricien pour les infrastructures, les investissements étrangers reçus et le nombre d’emplois créés, les détails concernant les « subleases », le Memorandum of Understanding (MoU) conclu, les projets futurs, ce qui a été prévu pour les planteurs qui ont été déplacés, et ce qui a été décidé concernant le projet de centre culturel à Riche-Terre. Le ministre des Finances a d’emblée qualifié le projet Jin Fei d’« another resounding failure of the previous gouvernement ». Faisant l’historique du projet, il a rappelé que l’ancien gouvernement avait conclu un accord avec Tianli Enterprise en juin 2007. Subséquemment, le « lease agreement » et le « framework agreement » ont été conclus avec une autre compagnie, à savoir la Mauritius Jin Fei Economic Trade and Cooperation Zone Ltd, le 16 septembre 2009. Le ministre a révélé que c’est Shanxi Investment Group Co Ltd qui est actuellement l’actionnaire de la Mauritius Jin Fei Economic Trade and Cooperation Zone Ltd et que le gouvernement chinois n’est pas directement impliqué dans le projet mauricien.
La compagnie chinoise avait obtenu une superficie de 500 arpents à bail du gouvernement pour une période de 99 ans, le gouvernement mauricien ayant investi quelque Rs 525 millions pour des « off site infrastructures ». Cet investissement se décline comme suit : Rs 115 millions pour les infrastructures concernant l’eau; Rs 236 millions pour la fourniture d’électricité; Rs 92 millions pour le développement routier; et Rs 82 millions pour le tout-à-l’égout. Un investissement de l’ordre de Rs 1 milliard est nécessaire pour satisfaire les besoins du projet Jin Fei en eau. Le ministre des Finances a également affirmé que Jin Fei a investi Rs 1,7 milliard, somme s’établissant comme suit : Rs 765 millions pour des infrastructures « on site » et Rs 920 millions pour le lancement de trois projets, soit un « business centre » qui a nécessité un investissement de Rs 580 millions, un bloc d’appartements au coût de Rs 235 millions et un entrepôt qui a nécessité des investissements de Rs 105 millions. Vishnu Lutchmeenaraidoo a attiré l’attention sur le fait que la somme de Rs 920 millions investie dans des projets est bien en deçà des investissements de l’ordre de Rs 18 milliards prévus initialement jusqu’à l’année prochaine. De plus, seulement 80 emplois ont été créés, contre les 5 000 prévus initialement entre 2009 et 2012.
S’agissant des « subleases », dont Paul Bérenger a fait mention, le ministre des Finances a affirmé que quatre « subleases » ont été accordés par Jin Fei sur une superficie de 3,5 hectares et qu’aucun autre accord n’a été signé. Vishnu Lutchmeenaraidoo a expliqué que conformément à la promesse faite durant la campagne électorale, le gouvernement a entamé des discussions avec les promoteurs. Une délégation de haut niveau était à Maurice au début de l’année pour des discussions avec le gouvernement et ce dernier a fait les propositions suivantes : instituer une compagnie dans lequel le gouvernement détiendrait 80% des actions et Jin Fei 20% dans le cadre d’un partenariat, un remplacement de l’accord de bail signé le 16 septembre 2009 entre Jin Fei et le ministre du Logement, l’octroi de 20 millions d’actions à Jin Fei pour sa contribution en ce qui concerne les « onsite infrastructures », et l’acquisition du « business centre », de l’entrepôt et du bloc d’appartements construits par Jin Fei sur des terres louées à bail.
Une délégation de Jin Fei est actuellement à Maurice et le ministre a annoncé qu’un accord de principe a été conclu au sujet de la création du partenariat Maurice/Jin Fei. Le ministre a indiqué que la compagnie chinoise est disposée à acheter les 75 arpents sur lesquels le « business centre », le bloc d’appartements et l’entrepôt ont été construits « as compensation for the total investment in on-site infrastructure » estimé à Rs 765 millions. La valeur de la terre sera évaluée par un expert indépendant et la différence, si nécessaire, sera payée en cash à Jinfei. Le ministre des finances s’est réjoui que 425 arpents loués à bail à Jinfei aient été repris sans aucun frais pour le gouvernement. Ces terrains seront utilisés pour la création d’un projet de « smart city » qui sera dédié aux « port logistics activities ».
Concernant les planteurs, le ministre des Finances a observé qu’à la suite d’une grève de la faim, le gouvernement a été forcé de payer Rs 73 millions à 227 planteurs qui occupaient les terres à Riche-Terre et Terre-Rouge. De plus, 106 planteurs ont obtenu dix perches de terrains à bail pour des besoins résidentiels et 34 planteurs ont obtenu un arpent de terre chacun pour la plantation de légumes. Le ministre a indiqué que les dix perches de terrains seront vendues à ces petits planteurs pour un montant symbolique de Re 1. Les petits planteurs regroupés en une société coopérative obtiendront une superficie de 100 arpents pour un projet de ferme bio. Le gouvernement accordera le soutien nécessaire à la société coopérative.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -