Le leader de l’opposition Arvin Boolell a évoqué ce qu’il considère être les deux scandales « qui ont secoué le régime de Pravind Jugnauth » en novembre et décembre de cette année, à savoir Angus Road et l’affaire Yogida Sawmynaden. Dans le premier cas, il a accusé le Premier ministre « d’étouffer la démocratie » et dans le second, il est revenu sur la révocation du ministre Yogida Sawminaden.
Abordant Angus Road Saga, Arvin Boolell a avancé que le Premier ministre a tout entrepris en vue d’empêcher les interpellations sur cette affaire s’agissant des propriétés immobilières acquises. Lors d’une conférence de presse du PTr hier, il a rappelé avoir posé quatre Private Notice Questions à ce sujet les 3, 10, 17 et le 24 novembre. « Il y a eu magouille et Pravind Jugnauth a “get away with murder” », a soutenu le leader de l’opposition. Il a rappelé, lors de la première interpellation parlementaire, que le Premier ministre avait affirmé ne pouvoir donner de détail à ce sujet en raison d’une enquête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) en cours. Par la suite, le Premier ministre a déclaré que les enquêtes ayant débuté entre 2011 et 2013 avaient été « discontinued » et que le Mutual Legal Assistance prévu à cet effet avec la Grande-Bretagne « discontinued » également.
Par ailleurs, Arvin Boolell a estimé que sa deuxième PNQ avait été charcutée. « La PNQ que j’avais posée avait été tellement manipulée et censurée que j’avais dit au Speaker que I cannot put a question that is yours. Lorsque j’ai refusé de poser la question j’ai été expulsé du parlement. Shakeel Mohamed avait pour sa part été suspendu ». Les deux parties les plus importantes de cette question avaient été, selon lui, enlevées. Elles portaient notamment sur le paiement en liquide pour des montants dépassant Rs 350 000 qui avaient été acceptés par le vendeur et si des enquêtes sur le blanchiment d’argent avaient été engagées.
Le leader de l’opposition est passé à nouveau à l’attaque le 17 novembre lors d’une autre PNQ sur ce qu’il considère comme des « unlawful payments » mais qu’une partie de sa PNQ avait disparu. Il a laissé entendre que le plus marquant dans le cadre de cette question est que « Finn ena 77 kondanasion ek pa enn sel dimounn finn akite sou Economic Crime and Anti Money Laundering Act de 2000 » alors que des « cash payments in excess de 350,000 roupies finn et aksepte ilegalman par le vendeur ».
Et le leader de l’opposition d’avancer : « La manière de faire à l’Assemblée nationale lor mo bann PNQ de novam 2020 klerman démontre ki sertin, et non des moindres, finn fer tout seki zot kapav pou sabot tou tantativ pou fer lalimier ek fer la verite eklate dan skandal Angus Road. » Pour lui, l’affaire d’Angus Road « pou tas ar Pravind Jagnauth parski li paret kler ki li ape kasiet bann kitsoz bien bien grav », dit-il.
Arvin Boolell a souligné que Pravind Jugnauth avait avancé, « ki apre ki Govinden finn depoz 20 milion à Bel Air Sugar Estate avec l’intention pou aste enn terin » il a décidé de ne pas acquérir cette propriété en 2008. Pour conclure ce chapitre, il a estimé que le chef du gouvernement ne lui a pas donné l’opportunité de poser une nouvelle PNQ le 15, en présentant un Appropriation Bill, ce qui en soi constitue une manière « d’étouffer la démocratie ».
Quant au « second scandale », l’affaire Sawminaden, il estime que dans n’importe quelle démocratie, un ministre comme Yogida Sawminaden aurait dû démissionner, voire être révoqué. Alors qu’une investigation de l’ICAC et qu’une enquête judiciaire, présidée par un magistrat est en cours, « Pravind Jugnauth dir ou ki li finn fini fer so lanket ek li fer konfians minis la ».
Le leader de l’opposition a, par conséquent, lancé un défi au Premier ministre pour l’enjoindre à « dire la vérité à la population ». Et de dénoncer par la même tout ce qui relève de « l’emploi fictif » au regard de Simla Kistnen dans l’affaire Sawmynaden.
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