POLITIQUE | Climat de peur dans le pays— Paul Bérenger : « Lourde responsabilité du PM et de son GM devant l’Histoire ! »

Le leader du MMM, Paul Bérenger, qui rencontrait la presse en compagnie des dirigeants de son parti, samedi, a observé que le Premier ministre et son gouvernement portent « une lourde responsabilité » devant l’histoire concernant « le climat de peur » qui prévaut dans le pays. « Gouvernman aktiel pe fini sa pei-la », a-t-il lancé.

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La situation sécuritaire dans le pays a été un des premiers points évoqués par Paul Bérenger samedi.  Il estime que Maurice est devenue « l’île de la peur ». Il développe : « La population ne se sent plus en sécurité dans le  pays. Il y a eu d’abord la mort de Soopramanien Kistnen, de Kanakeea, du secrétaire de la STC, Deven Vithylingum, des gangs organisés qui prennent la loi entre leurs  mains, pour finir par l’affaire Fakoo. Au-delà de ces cas individuels, il y a la façon de faire de la police. Les gens n’ont plus confiance en la police », a dit Paul Bérenger. Concernant la conférence de presse du commissaire de police donnée vendredi, il reconnaît que ce dernier a voulu rassurer la population « mais il a encore beaucoup de progrès à faire », a déclaré le leader du MMM.

Paul Bérenger a dénoncé la manière dont la police a traité la veuve de Soopramanien Kistnen qu’il a qualifié de « révoltante ». De plus,  le traitement accordé à Preetam Matadin, tel que cela a été rapporté dans la presse, est considéré comme « choquant ». Selon Paul Bérenger, tout porte à croire que le portable de Mme Kistnen se trouve entre les mains du MSM et non pas de la police. Il a aussi condamné le traitement accordé à ce cas.

S’agissant  du vaccin, Paul Bérenger est d’avis que ce dossier a été mal géré depuis le début. Dans un premier temps, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal ainsi que le Premier ministre avaient considéré qu’il n’y avait pas urgence et avaient placé toute leur confiance en Covax-OMS. « Bien que ce soit une bonne initiative, le gouvernement n’aurait pas dû compter entièrement sur Covax. Ensuite, il y a eu une volte-face avec des contacts à droite et à gauche avec les fabricants. Je tiens à remercier l’Inde qui a fait don au pays de 100 000 doses de vaccins », a dit Paul Bérenger, qui a affirmé qu’il y a une confusion au sujet de ce qui va se passer par la suite. « Nous avons assez perdu de temps. Il faut dire à la population quand commencera la campagne de vaccination et comment se déroulera cette compagne », a-t-il dit.

Commentant la décision du ministre des Finances de ne pas accorder la compensation de Rs 375 aux bénéficiaires de la pension de vieillesse, Paul Bérenger a insisté sur le fait que « c’est une compensation par rapport à l’inflation et au coût de la vie, et non pas une augmentation. »  Il considère que les bénéficiaires de la pension de vieillesse, les veuves et les autres personnes vulnérables ont le plus besoin de cette compensation alors que l’inflation a démarré. « C’est  une injustice inacceptable », a-t-il dit.

Au chapitre des relations entre les trois partenaires de l’entente de l’opposition, Paul Bérenger a dénoncé les mesquineries parues dans la presse et a rappelé que le leader de l’opposition a lancé l’idée d’une marche citoyenne ouverte à l’intention de tous ceux « ki finn plin ar sa gouvernman-la ». D’où la demande à ceux qui participeront à cette marche de se munir d’un drapeau national, et non pas celui des partis. Il a observé que les syndicats et les forces vives n’ont pas encore donné leur réponse alors que les avocats d’Avengers ont annoncé un meeting le 31 janvier à La Louise. Les représentants des trois partis se rencontreront le 29 janvier pour faire le point sur la situation. Un pas important a toutefois été franchi avec l’obtention de l’autorisation de la police pour la marche de la municipalité de Port-Louis jusqu’à la place du quai.  Les autorités municipales ont donné leur accord pour un rassemblement devant la municipalité mais pas sur l’esplanade.

Toutes les questions concernant les élections municipales, notamment en ce qui concerne les modalités de l’accord entre les trois partis et la répartition des 120 candidats, seront évoquées après la manifestation du 13 février.

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