POLITIQUE | Opération « Dife dan Lakwizinn » – La marche du samedi 13 pour forcer le départ du GM Jugnauth

Les leaders des partis politiques de l’entente de l’opposition et les représentants de la plateforme citoyenne ont, à l’issue d’une conférence de presse hier, signé une déclaration conjointe en quatre points pour, entre autres, demander le départ du gouvernement Jugnauth. Les intervenants ont invité les Mauriciens à être présents en grand nombre à la marche citoyenne qui sera organisée entre la municipalité de Port-Louis et l’hôtel du gouvernement.

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  • La déclaration conjointe stipule que les signataires réclament
  • le départ du gouvernement Jugnauth et qu’ils manifesteront pour le bien-être et l’avenir de la République ;
  • que les citoyens et les politiques doivent s’unir afin d’approfondir le système démocratique du pays et d’éradiquer le fléau de la corruption ;
  • qu’un comité mixte réunissant les parlementaires et des citoyens produira la base nécessaire pour un changement fondamental de la société ;
  • qu’une politique voulue par les citoyens et pour les citoyens sera mise en œuvre pour protéger notre environnement naturel, social et économique tout en faisant du développement inclusif.

Le document a été signé par Navin Ramgoolam, leader du PTr, Paul Bérenger, leader du MMM, Xavier-Luc Duval, leader du PMSD, Roshi Bhadain, leader du Reform Party, Arvin Boolell, leader de l’opposition, Bruneau Laurette représentant de Linion Sitwayin, Dev Sunnasy, représentant de SmartCitizen, Rachna Seenauth, administratrice de Sel Solution Révolution, Percy Yip Tong, représentant de Mo ti zil, Ivor Tan Yan, négociateur pour Linion Sitwayin.

Le leader de l’opposition, Arvin Boolell, a annoncé que la marche citoyenne débutera devant la municipalité de Port-Louis pour prendre fin devant l’hôtel du gouvernement. « La marche citoyenne ne vise pas uniquement à faire reculer le régime de Pravind Jugnauth mais nous réclamons le départ du gouvernement de Pravind Jugnauth », dit-il.

Pour sa part, Navin Ramgoolam a rappelé que l’opposition avait lancé un appel à tous les patriotes, indépendamment de leur appartenance politique, pour se rassembler pour une marche avec un seul but : « demander le départ du gouvernement Jugnauth qui fait trop de tort à ce pays ». Et de poursuivre : « L’important est d’envoyer à Pravind Jugnauth un message fort et clair que le gouvernement doit partir. Nous demandons aux Mauriciens d’être présents avec le drapeau national afin que le gouvernement illégitime de Pravind Jugnauth cesse de faire du tort à Maurice. L’heure est trop grave pour avoir des divisions. Il faut envoyer un message clair et net que le gouvernement de Jugnauth doit partir. »

Paul Bérenger a invité toute la population à se joindre à la manifestation de samedi. Il s’est réjoui que pour la première fois les partis politiques de l’opposition et les organisations citoyennes collaborent non seulement pour la marche de samedi et demander le départ du  gouvernement de Pravind Jugnauth, « mais également au-delà de samedi car un comité sera institué pour voir comment changer l’île Maurice et dégager les grandes lignes de changements fondamentaux pour Maurice ».

Pour sa part, Xavier-Luc Duval a souligné que l’objectif principal est de faire partir le gouvernement de Pravind Jugnauth. « Déjà avec la démission de Nando Bodha, on voit que le gouvernement “komans grene”. Nous nous attendons à ce qu’il y ait d’autres démissions. Je ne vois pas comment Ivan Collendavelloo, s’il a un peu de dignité, peut rester comme backbencher de ce gouvernement. Je fais un appel à tous les gens de bonne volonté de rejoindre la plateforme citoyenne dans cette marche. » Il a ajouté que le pays « est en panne » et il a dénoncé « le mal vivre mauricien ».

De son côté, Roshi Bhadain s’est associé avec les autres leaders et a souligné l’importance que le 13 février soit un jour historique. « La population doit comprendre que la situation où nous en sommes dans le pays ne doit pas continuer. Imaginez que le gouvernement continue pendant trois ans et demi », s’est-il demandé.

Pour Bruno Laurette du regroupement de la plateforme citoyenne, sans l’implication de chaque mouvement, de chaque ONG, « nous n’aurions pas pu faire ce que nous avons fait ». Il considère que la signature d’un accord de principe avec l’opposition  et le regroupement citoyen permettra aux citoyens de sortir gagnants et de changer le système pourri. « Il est temps que les Mauriciens bénéficient du système et non pas deviennent victimes du système. Pour faire cela, il faut que nous enlevions le gouvernement fasciste à la tête du pays. Attendre trois ans, c’est la mort à petit feu. Notre combat aujourd’hui consiste à mettre fin au régime dictatorial et fasciste sur la carte politique », a-t-il conclu.

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