POLITIQUE | Paul Bérenger: « Crise de confiance généralisée dans le pays »

Le leader du MMM, Paul Bérenger, a déclaré samedi que le pays connaît actuellement une crise de confiance généralisée par rapport au gouvernement. « La population ne croit pas dans ce que disent le gouvernement et ses porte-parole », a-t-il constaté.

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« Une crise généralisée s’est installée dans le public après les scandales qui se sont produits et les cafouillages concernant le Wakashio, la réouverture de Plaisance, la réouverture des hôtels ainsi qu’en ce qui concerne DHL-Ethiopian Airlines, » soutient Paul Bérenger. Il a rappelé ce que Pravind Jugnauth avait dit au Parlement à la suite du naufrage du vraquier et ce qu’un officier de police a déclaré en Cour, la semaine dernière, soit que la boîte noire n’avait enregistré aucune communication de la part des gardes-côtes. « Il reste beaucoup de questions sans réponses dans l’affaire Wakashio, mais l’obscurité s’est approfondie », a-t-il constaté. Il a rappelé qu’en réponse à une interpellation parlementaire, le Premier ministre avait dit qu’à 20h10 le jour du naufrage, le capitaine du bateau a enfin répondu pour expliquer que son navire naviguait dans l’“innocent passage”. Le Premier ministre avait poursuivi que « after further query the captain informed that he has lost control of his vessel which got grounded near Pointe-d’Esny ».

Le leader du MMM a dit son étonnement que le Premier ministre, qui avait eu le temps de préparer sa réponse, n’ait pas vu les informations que lui avaient communiquées les gardes-côtes avant de faire une déclaration « aussi confuse au Parlement ». S’agissant de la réouverture partielle de l’aéroport international de Plaisance, il a déclaré qu’à la suite de l’arrivée du premier vol au début de ce mois et malgré des dénonciations des chauffeurs de taxi, Zouberr Joomaye avait soutenu initialement que tout était correct. Le lendemain, il devait reconnaître qu’il y avait eu de graves manquements au protocole, qu’un opérateur avait été suspendu et qu’il y avait « enn ta dimounn » dans la nature. Il semblerait bien « qu’il y ait des personnes dans la nature », a-t-il fait comprendre.

Paul Bérenger s’est également interrogé sur les critères sur la base desquels les opérateurs ont été choisis. Pour lui, il n’est pas difficile de fermer des frontières mais c’est lors de la réouverture « qu’on mesure la valeur » d’un gouvernement. « Il nous faut savoir selon quels critères les hôtels ont été choisis et qui les a choisis pour opérer comme centre de quarantaine et s’il y a eu favoritisme et passe-droit », a-t-il fait ressortir. Le cas le plus choquant est, selon lui, le Plaza Hotel de Curepipe, un centre de quarantaine en plein centre de Curepipe qui a provoqué la colère des Curepipiens. « L’entente PTr-MMM-PMSD a créé une affiche avec le nom de l’imprimeur. Mais il y a eu l’ordre de la déchirer parce que l’affiche n’avait pas été approuvée par la municipalité. Ils jouent avec la santé des gens », a dit le leader du MMM. Il s’est également interrogé sur les critères utilisés pour choisir les hôtels cinq étoiles dont Maradiva. « Partou kot ou gete, ena dout, favoritis e kafouyaz », souligne-t-il en critiquant l’octroi d’un montant de Rs 400 millions pour trois ans au club anglais Liverpool.

Quant à l’arrivée du DHL-Ethiopian Airways qui avait été annoncée avec éclat, tout a été suspendu à la dernière minute, selon le leader du MSM, « parce que le Premier ministre Pravind Jugnauth n’était pas au courant ». Or, le droit d’atterrissage est donné par l’aviation civile et le PMO. « Ce n’est pas étonnant qu’il y ait une crise généralisée dans le pays », a dit Paul Bérenger.

Le leader du MMM est également revenu sur l’acquisition d’une propriété immobilière à Angus Road par Pravind Jugnauth et le paiement effectué par le truchement d’Alan Govinden. Il est inacceptable, alors qu’il est Premier ministre, que Pravind Jugnauth continue à garder le silence après toutes les allégations faites par Bhadain. Il s’est également intéressé au rôle d’Alan Govinden dans cette affaire. « Dans la presse internationale, il se présente comme le représentant d’une compagnie chinoise qui a construit plusieurs édifices, y compris le stade de Côte-d’Or. Je condamne le silence de Pravind Jugnauth », a-t-il dit.

Paul Bérenger a enfin parlé de la Journée internationale des sans-abri célébrée samedi et il a eu une pensée spéciale pour ceux qui dorment sous des tentes « dans des conditions terribles » et pour les squatteurs en général.

 

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