POLITIQUE | PTr — Boolell : « Pe anpes lopozision fer so travay dan Parlma »

Le leader de l’opposition, Arvin Boolell, est d’avis que le gouvernement est en train « de tout faire » pour « anpes lopozision fer so travay ek exers drwa demokratik ». C’est ce qu’il a indiqué samedi matin lors d’une conférence de presse pour commenter l’actualité de la semaine écoulée, dont entre l’affaire d’outrage présumé à l’Assemblée nationale avec la pétition contestant l’élection du Deputy Prime Minister et leader du Muvman Liberater, Ivan Collendaveloo, à Stanley/Rose-Hill (No 19) le 7 novembre dernier. Arvin Boolell est ainsi revenu sur son expulsion et celle de l’autre député du Parti travailliste Shakeel Mohamed vendredi dernier à l’Assemblée nationale. « Problem se Speaker mem ek personn dot », a-t-il déclaré.

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Selon Arvin Boolell, il incombait à Sooroojdev Phokeer de désamorcer une situation difficile dans l’hémicycle. « Le Speaker a failli le faire et les choses se sont envenimées », a-t-il dit. Pour lui, le Speaker avait « amplement le choix » de suspendre la séance le temps que les esprits se calment. Arvin Boolell a déploré qu’on soit en train de « priver l’opposition parlementaire de faire son travail dans la conjoncture ». Ce qui lui a fait dire que la perception que « government is government and government so decides » est bien ancrée en ces premiers mois de ce nouveau mandat de L’Alliance Morisien de Pravind Jugnauth.

Le leader de l’opposition a toutefois laissé entendre qu’il souhaite que les droits des élus de l’opposition « ne soient pas bafoués » et qu’ils puissent tous prendre la parole pour les “Maiden Speeches” dans le cadre des débats sur le discours-programme. Et d’avancer que l’éventualité d’une motion contre le Speaker de l’Assemblée nationale n’est pas écartée avec la tournure des événements au Parlement.

Revenant sur la Private Notice Question qu’il avait adressée au ministre des Services financiers, Mahen Seerutun, sur la présence de Maurice sur la « Grey List » de la Financial Action Task Force, Arvin Boolell a été catégorique et a affirmé que ce secteur « est en péril et en otage du gouvernement ». Il a dans la foulée rappelé qu’une évaluation du Global Business Sector à Maurice, effectuée en 2007, démontrait un certain optimisme, mais que, par la suite, tout s’est écroulé durant le précédent mandat. « Maurice aurait dû avoir revu ses règles et être conforme aux exigences de la FATF », a soutenu le leader de l’opposition.

Pour lui, il appartenait au gouvernement précédent de Pravind Jugnauth de faire ce qu’il fallait et de prendre les mesures nécessaires. Et d’avancer que, selon lui, « on a préféré se concentrer sur une politique de vengeance » et qu’il n’a pas eu de dialogue avec les opérateurs du secteur financier. Arvin Boolell a dans la foulée rappelé les épisodes controversés, dont celui de l’homme d’affaires controversé, Alvaro Sobrinho, et celui de Dos Santos, avec des facilités d’investissements qui leur ont été accordées.

Arvin Boolell a aussi déploré l’axe « gouvernement-Lee Shim » qui bénéficierait, selon lui, des amendements apportés dans le Finance Bill avec des dispositions taillées sur mesure en faveur de Jean Michel Lee Shim. Pour lui, il coule de source que Maurice pourrait faire partie de la liste noire de l’Union européenne et l’Organisation de coopération et de développement économique. Et d’ajouter que, pour lui, « il est grand temps » que les acteurs du secteur se concertent pour obliger au gouvernement d’apporter les mesures correctives réclamées. « Ant 2015-2018 finn perdi bokou letan », a laissé entendre Arvin Boolell.

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