POLLUTION — MER ROUGE: Les pêcheurs veulent une compensation

Environ 150 pêcheurs de Roche-Bois et de Baie-du-Tombeau ont investi une nouvelle fois les locaux du ministère de la Pêche ce matin. Ils voulaient que cette autorité somme les responsables de la pollution ayant causé la mort de milliers de poissons à Mer Rouge en juin de leur verser une compensation. Ils soutiennent qu’ils ne travaillent plus depuis cette catastrophe.
« Kat mwa nou fami pa pe manze, lalimyer pre pou koupe, misye la pe asiz dan so biro trankil. » C’est en ces termes que les pêcheurs de Roche-Bois et de Baie-du-Tombeau ont expliqué leur démarche au LIC Building ce matin. Après plusieurs réunions au ministère de la Pêche et avec les représentants de l’usine qu’ils pointent du doigt, les pêcheurs n’ont toujours pas eu satisfaction.
Selon l’un d’entre eux, la pêche leur rapporte Rs 15 000 par mois. Ils veulent être dédommagés pour les quatre derniers mois où ils n’ont pu reprendre leurs activités. Ils soutiennent que ce chiffre a déjà été communiqué au ministre de la Pêche, Nicolas Von Mally. Ce dernier, est cependant absent du pays actuellement.
Judex Rampaul, président du Syndicat des pêcheurs, a eu beaucoup de mal à calmer les siens ce matin. Une forte mobilisation policière avait été mise en place pour contrôler l’accès aux bureaux du ministère. Seul Judex Rampaul a été autorisé à entrer pour discuter avec les hauts responsables du ministère.
Mais cela n’a pas permis de décanter la situation pour autant. « Ils m’ont expliqué qu’il faut un rapport du ministère de l’Environnement pour certifier que c’est cette usine qui est responsable de la pollution », a annoncé Judex Rampaul sous la protestation des pêcheurs. « Nous voulons être dédommagés pour ces quatre mois aujourd’hui même. Après le ministère verra ce qu’il fera pour nous. »
À l’heure où nous mettions sous presse, les pêcheurs étaient toujours mobilisés dans l’enceinte du LIC Building. Hier, ils ont été reçus par le conseiller Alain Laridon. Insatisfaits de cette réunion, ils se sont rendus devant l’usine de thon de Riche-Terre pour tenter d’avoir une rencontre avec les responsables, mais ils ont été renvoyés.

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