PONZI SCHEME : Aucun membre de l’Assemblée nationale impliqué, a déclaré Ramgoolam 

« L’enquête n’a impliqué aucun membre de l’Assemblée nationale ». C’est la réponse du Premier ministre, Navin Ramgoolam à une question du député du MSM Mahen Jhugroo au sujet des Ponzi Schemes au Parlement aujourd’hui. À une remarque du leader de l’Opposition, Alan Ganoo, à savoir que, s’il y a 2 000 personnes impliquées, l’enquête ne terminera pas de sitôt ; le chef du gouvernement a indiqué que « nous devons cibler les big sharks ». Lors de cette Prime Minister’s Question Time (PMQT), il a aussi été question de la Commission Justice et Paix et des récentes agressions alléguées par des bouncers à l’Île-aux-Cerfs.
Dans sa question au Premier ministre, le député Jhugroo avait demandé si des membres de l’Assemblée nationale étaient impliqués. Le chef du gouvernement devait répondre par la négative. Il a indiqué que la Police enquête toujours sur ce scandale financier et qu’elle reçoit la collaboration entre autres de la Financial Intelligence Unit (FIU), du Registrar of Companies et du Bureau du DPP. L’ICAC, ajoute le PM, mène également une enquête. Navin Ramgoolam a précisé que lors de sa rencontre avec Mark Thomson le 17 avril dernier, il a sollicité l’assistance londonienne pour mener à bien l’enquête. « Nous avons des méthodes sophistiquées qui sont utilisées ». M. Thomson, dit-il, a soumis son rapport le 28 juin dernier avec plusieurs suggestions. « J’accorde une sérieuse importance à ces suggestions », indique Navin Ramgoolam. Dans le cadre de ce scandale financier, selon le Premier ministre, 70 personnes ont été arrêtées dont un avoué et un avocat. « The enquiry has not involved any member of the National Assembly », devait-il préciser.
Le député du MSM, Mahen Jhugroo, devait, dans une question supplémentaire, demander au Premier ministre s’il était au courant s’il y a eu des « noms de personnalités effacés de la liste des impliqués durant l’enquête policière ». Le Premier ministre devait lâcher : « absolutely false allegations ! ». Le leader du MSM, Pravind Jugnauth, devait pour sa part demander pourquoi, « les cinq officiers de l’ICAC qui furent officiellement suspendus ont maintenant réintégré leur poste ». Une fois de plus, le Premier ministre devait soutenir qu’il s’agissait là de « fausses informations ».
« There are lots of false rumors. As I’m saying, I’m looking into it, but there are lots of allegations. I’m not sure », a-t-il soutenu.
Alan Ganoo devait demander au Premier ministre si les autorités avaient décidé d’une stratégie dans le cadre de l’affaire des Ponzi Schemes car, dit-il, « si 2 000 personnes sont impliquées, quand l’enquête parviendra-t-elle à terme ? ». Il devait demander au Premier ministre s’il n’avait pas l’intention de poursuivre ceux qui se trouvent à la tête de ce grand scandale afin « que les victimes puissent retrouver leur argent ». Navin Ramgoolam devait répondre que lors de sa rencontre avec l’équipe londonienne, il en est ressorti que « we should go to the big sharks and not through all the people ».
Répondant à une question du député Cehl Meeah au sujet de la Commission Vérité et Justice, à savoir les mesures prises pour les familles privées de leurs terres, le Premier ministre devait indiquer, par ailleurs, que c’est le gouvernement actuel qui a institué cette commission estimant que les Mauriciens ne peuvent « burn a part of their history ». Il devait ajouter que un High Powered Committee comprenant 11 ministres a été mis sur pied pour aborder les recommandations et qu’étant donné que celles-ci nécessiteront un lourd budget, priorité sera accordée à celles qui sont les plus facilement réalisables. Le député Meeah devait demander encore au chef du gouvernement s’il était au courant des « delaying tactics used by the sugar barons to discourage these poor families deprived of their land ». Le PM devait répondre que la Commission comprend un Land Research and Monitory Unit qui s’y penchera.
À une question d’Alan Ganoo, le PM devait indiquer qu’une Coordination Team a été établie pour s’assurer que les recommandations soient réalisées. Le député du MMM, Steve Obeegadoo, a pour sa part fait remarquer : « Cela fait près de deux ans que nous avons eu comité sur comité mais la Commission n’est toujours pas opérationnelle ». Il a voulu en savoir la cause et quand elle allait être opérationnelle. Et Navin Ramgoolam de répondre en direction du speaker : « L’honorable membre n’a rien fait quand il était au gouvernement. Now he wants us to accelerate. We don’t want to have cases in Court. »
Joe Lesjongard a demandé au PM s’il n’avait pas l’impression qu’il était en train de « créer une attente au sein de la population pour après ne pas les réaliser ». Agacé, le PM devait répondre : « l’honorable membre est en train de dire que nous ne devrions pas le faire. So close it. ».

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