POST-MAHÉBOURG — Revendications de la rue : Désobéissance civile en vue avec un ultimatum au GM

Le Kolektif Konversasion Solider estime que la marche de Mahébourg de samedi dernier était « historique » en termes d’affluence pour une région rurale. Celle-ci portait sur les revendications des habitants de Mahébourg, a fait ressortir Ashok Subron, dont la demande d’un Survival Scheme pour les personnes impactées par le désastre écologique provoqué par le naufrage du Wakashio. L’assemblée solidaire du sud-est se réunira le 3 octobre prochain pour faire le point sur la situation. La décision d’une désobéissance civile n’est pas à écarter.

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Après 43 jours passés sur le front de mer de Mahébourg, l’équipe de Rezistans ek Alternativ a plié bagage et rangé les tentes hier. « Cela ne veut pas dire que nous abandonnons les Mahébourgeois pour autant. Au contraire, nous lançons un appel à ceux qui auraient un local à mettre à notre disposition pour maintenir une présence dans la région », déclare Ashok Subron.

Revenant sur la marche du 12 septembre, ce dernier estime qu’il s’agit d’un « événement historique », particulièrement pour une région rurale. Ashok Subron remercie « tous les Mauriciens qui se sont déplacés » et de relever que, parmi l’assistance, se trouvaient de nombreux jeunes et des familles. Dans le même souffle, il met en garde « ceux qui donnent une interprétation communale à cette manifestation », estimant que les personnes présentes « étaient là car ils avaient soif de justice sociale et de mauricianisme ».
David Sauvage est d’avis qu’il faudrait profiter de la fermeture des frontières pour « réfléchir à un nouveau modèle économique ». Il critique aussi une compagnie financière qui « harcèlerait » ses clients au sujet de leurs dettes, « alors qu’elle aurait pu montrer de la compréhension dans une telle période ». Pourtant, ajoute-t-il, « cette compagnie a déjà fait Rs 240 M de profits pour cette année ».

Virginie Parisot est pour sa part revenue sur les revendications de l’assemblée solidaire de Mahébourg, soit la mise sur pied d’un Survival Scheme de Rs 15 000, dépendant du nombre de personnes dans la famille, un moratoire sur le repaiement des emprunts et une exemption sur les factures d’eau et d’électricité, entre autres. Le collectif a donné jusqu’au 3 octobre au gouvernement pour réagir. Dans le cas contraire, poursuit-elle, l’assemblée, qui se réunira le 3 octobre, décidera d’un mouvement de désobéissance civile.

Ivan Bibi a élaboré sur les événements survenus du 21 juillet au 12 septembre. Plusieurs skippers, dont Benito Lagaillarde et Avesh Daladoo, ont témoigné des difficultés qu’ils traversent, étant en effet sans emploi et sans aide de l’État. Le second nommé explique ainsi avoir même dû vendre son bateau pour rembourser ses dettes et subvenir aux besoins de sa famille.

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