Le premier conglomérat du pays, le groupe IBL, affiche la forme, avec des résultats trimestriels au 30 septembre en forte hausse sur le plan du chiffre d’affaires aussi bien que des bénéfices. La direction du groupe explique que « profitability trend looks positive and is expected to continue for the rest of the year. Newly acquired companies are being fully integrated within the group and should continue to impact the results positively ».
IBL poursuit sa croissance organique dans la plupart de ses pôles d’activité, tout en misant sur sa stratégie d’expansion internationale Beyond Borders. Cette approche a contribué à une croissance de 88 % de son chiffre d’affaires trimestriel, qui a atteint Rs 22,9 milliards, contre seulement Rs 12,1 milliards pour la période correspondante en 2022. Les bénéfices d’exploitation sont de Rs 859 millions, en hausse de 78% avec des bénéfices avant impôt d’IBL de Rs 1,15 milliard contre Rs 131 millions l’année dernière.
L’Agro and Energy enregistre des résultats supérieurs, en raison de la révision à la hausse des prix du sucre. Miwa Sugar présente des résultats positifs avec une progression dans les ventes en Tanzanie et à l’augmentation des volumes et des prix rémunérateurs au Kenya. IBL Energy progresse de manière continue dans ses investissements à Maurice et en Afrique de l’Est.
Au regard de Building and Engineering, une augmentation globale des bénéfices d’exploitation est constatée. Manser Saxon continue d’améliorer ses performances dans tous les segments, avec des projets en cours et une solide réserve de projets pour l’année fiscale 2024. Les résultats progressent grâce à une meilleure gestion des coûts et de l’efficacité. United Basalt Products a également enregistré une hausse significative de ses bénéfices, grâce à des prix de vente moyens plus élevés dans son activité principale par rapport à l’année dernière. Par contre, le Chantier naval de l’océan Indien (CNOI) se retrouve avec une baisse de ses bénéfices, principalement en raison de marges plus faibles dues à des coûts en hausse.
Un certain nombre d’initiatives stratégiques contribuent à la croissance du Commercial and Distribution. IBL a acquis une participation supplémentaire de 11 % dans Naivas au début de l’exercice en cours et consolide désormais la chaîne de supermarchés kenyane en tant que filiale.
Le groupe a également acquis Run Market, qui exploite quatre hypermarchés à La Réunion. Sur le plan organique à Maurice, Winners maintient la robustesse de son chiffre d’affaires, avec, entre autres l’ouverture d’une unité au Tribeca Mall. Force est de constater que cette filière accuse une baisse de ses bénéfices en raison de l’augmentation de ses coûts opérationnels. L’axe Financial Services présente de meilleurs résultats, notamment au niveau de Eagle Insurance, DTOS et City Brokers.
Le segment Hospitality and Services voit son chiffre d’affaires augmenter avec un taux d’occupation élevé à l’échelle nationale. La progression des frais généraux a toutefois entraîné une légère baisse de la rentabilité. De même, The Lux Collective (TLC), tout en bénéficiant de frais de gestion plus élevés et d’un chiffre d’affaires plus important, a été affecté par cette même tendance. Lux Belle-Mare a rouvert ses portes en octobre et devrait contribuer à la rentabilité de Lux Island Resorts et de TLC, à partir du deuxième trimestre de l’exercice financier en cours.
Au sein de Life and Technologies, l’heure est à la croissance du chiffre d’affaires de CIDP, malgré des coûts en hausse. Celle-ci frappe également d’autres compagnies comme Nova+, Novalab et Viva , qui sont encore en phase d’incubation, faisant reculer la profitabilité globale de ce domaine d’activités.
Les performances des secteurs de l’aviation et du transport maritime sont restées stables au niveau des Logistics malgré la baisse du volume du tourisme pendant la basse saison et la diminution du nombre d’escales de navires. Logidis a amélioré ses résultats grâce à une meilleure efficacité opérationnelle et à un volume d’affaires plus important. Somatrans a été affectée par la chute mondiale des taux de fret, ce qui a entraîné une baisse du chiffre d’affaires et de la rentabilité.
La portée du Seafood a été significativement affectée. La baisse des volumes de matières premières fournies aux unités de Marine Biotechnology Products à Maurice et de MBPCI en Côte-d’Ivoire s’est traduite par une réduction du chiffre d’affaires et du résultat net des deux sociétés. Cervonic a dû faire face à une diminution du volume des ventes et à des frais généraux plus élevés, affectant la rentabilité. Froid des Mascareignes a enregistré une hausse d’occupation dans ses entrepôts.