PRB : Rashid Imrith exige la transparence « au nom de la bonne gouvernance »

Animant une rencontre avec la presse lundi pour commenter la récente augmentation des salaires et autres allocations des parlementaires dans le cadre du rapport du Pay Research Bureau (PRB) 2016, le président de la Fédération des syndicats du secteur public (FSSP), Rashid Imrith, a exigé du directeur du PRB, J. Curpen Naick, de la transparence entourant cet exercice « au nom de la bonne gouvernance ».
« Il faut que le directeur du PRB, J. Curpen Naick, vienne expliquer à la population comment il est arrivé à calculer le montant d’augmentation des salaires et autres allocations pour nos élus dans le cadre de son rapport 2016 », a d’emblée lancé Rashid Imrith.  Selon le président de la Fédération des syndicats du secteur public (FSSP), le PRB est tenu de suivre une procédure établie avant d’arriver à des recommandations d’augmentations des salaires et autres allocations des fonctionnaires. « Qui a donné des instructions au PRB pour l’augmentation des salaires et des allocations des dirigeants politiques ? Peut-il nous donner le nom de la personne qui a envoyé le mémo concernant nos élus ? Qui a fait l’exercice de “job description” ? Qui a vérifié que les informations concernant la demande d’augmentation de salaire et d’allocations du Premier ministre, de l’adjoint du PM, du vice-Premier ministre, des ministres et députés sont fiables ? Autant de questions auxquelles doit répondre le directeur du PRB au nom de la transparence et de la bonne gouvernance », a lancé Rashid Imrith. Le syndicaliste s’est dit « indigné » que le bureau du PRB n’ait pas augmenté les salaires, mais plutôt les allocations. « Li kone ki si li ti fer-sa, ti pou ena revolisyon dan pei », explique-t-il. Il se dit d’autant plus révolté que les allocations concernées ne sont pas taxables.
Le président de la FSSP estime que tous nos parlementaires – du gouvernement comme de l’opposition – doivent eux aussi être appelés à signer l’Option Form, tout comme les autres fonctionnaires, pour signifier leur acceptation du Rapport PRB 2016. « Sa pou permet la popilasyon kone ki zot pozisyon par rapor a sa ogmantasyon-la. Ou rant dan politik pou servir, pa pou fer larzan », fustige-t-il.
Rashid Imrith s’est par ailleurs indigné d’une déclaration de presse du directeur du PRB samedi dernier dans laquelle il faisait état de la confidence d’un haut fonctionnaire qui l’aurait informé que tous les fonctionnaires ont déjà à 100% signé l’Option Form. « Le directeur du PRB doit venir divulguer l’identité de ce haut fonctionnaire. S’il ne le fait pas, nous irons à la police loger une plainte pour propagation de fausse nouvelle », a-t-il menacé. « Car il est faux de dire que 100% des fonctionnaires ont déjà signé l’Option Form », a-t-il ajouté.
Le syndicaliste a aussi soutenu que les élus doivent eux aussi être soumis à un programme d’évaluation de leurs performances. « Eski bann minis ek depite ena enn “scheme of service” ? Eski nou kone lor ki kriter zot gagne ogmantasyon saler ? Le “Performance Appraisal” a été étendu aux hauts fonctionnaires, il faut que les ministres et députés soient aussi soumis à un programme d’évaluation de leur performance. Ena zame ou tann zot koze dan parlma », a-t-il déploré.
Évoquant le débat entourant le salaire minimum, Rashid Imrith s’est demandé : « A la lumière de ces augmentations scandaleuses des salaires et des allocations d’élus, ne serait-il pas également temps de parler de salaire maximum ? » Dans ce contexte, il a plaidé pour que, dans le cadre du prochain Budget, les gros salaires soient taxés. « Il faut réintroduire un seuil de taxation de 35% et de 70% pour des salaires dépassant les Rs 100 000 par mois », a-t-il indiqué. « Gouverman bizin donn enn signal for a la popilasyon en atandan enn deba lor saler maximum ».

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