PRIX—CPI: 2,8 points de hausse au 2e trimestre 2017

L’indice des prix à la consommation (CPI) a enregistré une hausse de 2,8 points (+2,5%) au deuxième trimestre 2017, passant de 112,5 points en mars à 115,3 points en juin.
Selon Statistics Mauritius, la montée des prix des légumes a été à la base de la progression de l’indice, contribuant pour 50% (+1,4 point) à l’augmentation trimestrielle. La majoration des prix des cigarettes dans le sillage de la révision des droits d’accise sur ce produit annoncée dans le Budget 2017/2018 a eu pour impact une hausse de 0,5 point.
Statistics Mauritius relève que l’augmentation des prix des légumes, des fruits, du thé, entre autres, ont contribué à faire grimper le sous-indice pour les produits alimentaires et boissons non alcoolisées de 5%, cela en dépit d’une baisse du prix du pain. Le sous-indice pour les boissons alcoolisées et le tabac a subi une hausse de 5,8% du fait des prix plus élevés des cigarettes, du rhum, de la bière, du whisky et du vin. Concernant le transport, le sous-indice a progressé de 1,8% suite à la révision des prix du billet d’avion mitigée par la réduction des prix des véhicules.
Par ailleurs, on note que le taux d’intérêt sur le prêt-logement a été revu à la hausse, que les frais des cliniques, des tarifs pratiqués par les hôtels, de l’équipement informatique et du téléphone portable ont aussi pris l’ascenseur.
Le taux d’inflation « headline » (moyenne de douze mois du CPI comparée à celles des douze mois précédents) se chiffrait à 2,4% à fin juin 2017 contre 0,9% pour les douze mois se terminant en juin 2016. Si l’on exclut les boissons alcoolisées et le tabac, le taux descendrait à 1,2% en juin 2017 par rapport à 0,7% en juin 2016.
En date de mai 2017, le « Monetary Policy and Financial Stability Report » de la Banque de Maurice observe que l’inflation importée s’est raffermie sur la période avril 2016-avril 2017, passant de 0,6% à 3,7%, indiquant de plus fortes pressions sur les prix venant de l’extérieur cela en dépit de la stabilité du taux de change de la roupie. « The prevailing inflation environment exhibits stability and reflects somewhat tame inflationary impulses arising from local food prices as well as subdued external pressures », écrit la BoM dans ce rapport. Sur le front extérieur, la Banque centrale s’attend à ce que la poussée des prix des matières premières, couplée à un raffermissement des taux d’inflation chez nos principaux partenaires commerciaux ainsi qu’à l’incertitude entourant les politiques américaines, peut potentiellement faire monter l’inflation dans le moyen terme.
La BoM estime que le taux d’inflation « headline » va prendre une courbe ascendante mais ne devrait pas dépasser la barre de 3% en 2017, ceci excluant tout événement exceptionnel. 

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