Promesse de Rs 100 000 I FHTA : «Pour un ministre du Transport ouvert au dialogue social »

Allocation de Rs 100 000 pour l’achat d’un nouveau taxi, mise en place d’un Taximen Welfare Fund, réduction de la période pour bénéficier du “duty free” de cinq à quatre ans… Les mesures annoncées en faveur des chauffeurs de taxi ont été bien accueillies. Toutefois, la Federation of Hotel Taxis Association (FHTA) souhaite que le nouveau ministre du Transport, Alan Ganoo, soit plus ouvert au dialogue social. Selon son président, Yash Murrakhun, outre les mesures annoncées, il y a beaucoup de problèmes à régler, dont la question de « concurrence illégale ».

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Au cours de la campagne électorale, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, avait annoncé qu’une subvention de Rs 100 000 sera offerte aux chauffeurs de taxi pour l’achat d’un nouveau véhicule. Cette annonce a été bien accueillie par les principaux acteurs concernés. D’autant qu’avec l’entrée en opération du métro, la concurrence sera plus rude. Yash Murrakhun, président de la FHTA, rappelle qu’à chaque consultation budgétaire, la fédération avait émis le souhait de bénéficier d’un “grant” pour l’achat d’un véhicule. «Les taxis roulent beaucoup et doivent être renouvelés, mais ce n’est pas toujours évident d’acheter une nouvelle voiture, surtout si l’on vient de démarrer dans le métier. C’est pour cela que nous accueillons favorablement cette aide financière. »

Toutefois, souligne le président de la FHTA, cette mesure seule ne suffit pas pour améliorer les conditions des chauffeurs de taxi. « Il y a tout un ensemble de mesures à revoir. A commencer par appliquer la décision du gouvernement de 2016 sur la mise sur pied de “taxi desks” dans les hôtels. Il nous faut les conditions appropriées pour pouvoir travailler. » Dans ce même contexte, il estime que le gouvernement devra également combattre le transport illégal. « Aujourd’hui, il y a des personnes qui assurent le transport des touristes dans certains hôtels, alors que les chauffeurs de taxi détiennent un permis de la NTA pour travailler à ces endroits spécifiques. Il faudra mettre de l’ordre dans tout cela. »

Yash Murrakhun souhaite ainsi que le nouveau ministre du Transport, Alan Ganoo, soit plus « ouvert au dialogue » à ce sujet. Il regrette que le ministre sortant, Nando Bodha, n’ait jamais engagé les discussions avec les chauffeurs de taxi. Le président le FHTA plaide pour la mise sur pied d’un comité national où les chauffeurs de taxi seraient représentés. « Nous pourrons ainsi faire entendre notre voix dans les prises de décisions. Nous espérons que le nouveau ministre soit à l’écoute et qu’il soit ouvert au dialogue social. Cela permettrait un apaisement de la situation. Autrement, ce sera difficile pour nous. »

Ce dernier rappelle également que la création d’un Taximen Welfare Fund avait été annoncée dans le dernier budget. « J’espère que toutes ces mesures annoncées seront bientôt appliquées afin que les chauffeurs de taxi puissent mieux faire leur travail. »

Rappelons que la FHTA dénonce ce qu’elle considère comme la « concurrence illégale » depuis des années puisque des tour-opérateurs offrent également le service de transport aux clients des hôtels, et ce alors que les chauffeurs de taxi détiennent un permis de la NTA pour opérer à ces endroits. En 2016, le conseil des ministres avait pris la décision de mettre en place des “taxis desks” dans ces hôtels pour une meilleure visibilité. Toutefois, la majorité des établissements ont refusé d’appliquer cette mesure.

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