PSC: SAJ passe à l’offensive

En cette fin de semaine et à la veille du retour au pays du Premier ministre Navin Ramgoolam prévu lundi, les observateurs politiques ont les yeux tournés vers la State House, où il est question du renouvellement des mandats des membres de la Public Service Commission et de la Disciplined Forces Service Commission. L’actuel mandant des membres de ces commissions de la Fonction publique arrivera à échéance demain. En l’absence de Navin Ramgoolam, qui doit être consulté par le président de la République sir Anerood Jugnauth, aux termes des articles 88 (5) et 90 (4) de la Constitution, une tentative de dernière heure pour reporter la nomination des nouveaux membres de la PSC et de la DFSC à lundi matin n’aurait pas été entretenue par la State House. 
Les recoupements qu’a effectués Le Mauricien auprès des sources concordantes, de l’actuelle équipe de 11 membres de la PSC et de DFSC, il faudra compter seuls deux rescapés Shivnundass Sungkur, qui avait fait son entrée dans cette instance en juillet 2005, et l’ancien chef de Cabinet Soorundrasing Taukoordass. D’ailleurs, les informations non-confirmées à la rédaction du Mauricien avancent que M. Sungkur pourrait être désigné pour assumer les fonctions de président de la PSC en remplacement de l’ancien chef de la Fonction publique et le Secretary to Cabinet, Régis Yat Sin, également nommé à ces fonctions en juillet 2005.
Si en fin de journée d’hier, aucune communication officielle n’a été émise par la State House pour confirmer les nouvelles nominations en remplacement des départs annoncés au sein de la PSC et de la DFSC, il était question que Narain Peerun, ancien directeur général du National Security Service (NSS), – très proche de sir Anerood Jugnauth et en fonctions jusqu’en juillet 2005 –, devrait faire son entrée au sein d’une de ces deux commissions, en particulier à la DFSC. Il reste à confirmer si la composition de la PSC comprendra une femme, comme c’était le cas pour l’actuelle commission, dont le mandat arrivera à terme demain.
Néanmoins, la majorité des membres de la PSC et de la DFSC, ayant eu vent des changements qui se préparaient, se sont réunis en fin de journée d’hier pour se dire un dernier au-revoir et se féliciter du travail accompli ces dernières années. Les autres membres, dont le contrat ne serait pas renouvelé, sont les deux Deputy Chairpersons, Mohammad Reychad Ramjan et Soobhgawatee Dhunookchand, et les commissaires Rex Fanchette et Marimootoo Thodda pour la PSC et Bhawanydehal Doolhur, Daniel Marion, Iswar Rajkomar et Ebrahim Ghanty.
« Compounding effects » 
Aux termes des dispositions de la Constitution, ces nominations relèvent des prérogatives du président de la République, qui agit après consultations avec le Premier ministre et le leader de l’opposition. Dans la conjoncture, il a été quasiment impossible pour sir Anerood Jugnauth de consulter Navin Ramgoolam, actuellement en mission à l’étranger. C’est ce qui explique cette tentative avortée auprès de la State House de « stay action » en attendant le retour du chef du gouvernement pour la confirmation de ces nominations.
Un problème quasi similaire s’était posé au lendemain des élections générales du 3 juillet 2005, où les propositions de nomination soumises par Navin Ramgoolam, qui venait de s’installer à l’hôtel du gouvernement, avaient été carrément ignorées par la State House. C’était à l’époque du « grand froid » entre sir Anerood Jugnauth et Navin Ramgoolam.
Même si dans la conjoncture l’on évite d’être affirmatif quant à un remake de juillet 2005, vu que les membres de la PSC et de la DFSC représentaient le choix effectué par le président de la République et non le Premier ministre, des observateurs politiques s’accordent à souligner que ce développement relatif à ces deux commissions comporte des « compounding effects » sur la situation délicate au sein de l’Alliance de l’Avenir avec l’arrestation et l’inculpation de l’ancienne ministre de la Santé Maya Hanoomanjee.
En marge de ces tractations au niveau de la PSC et de la DFSC, le président de la République a aussi procédé à des nominations sur l’Electoral Supervisory Commission et l’Electoral Boundaries Commission aux termes des pouvoirs qui lui sont conférés par l’article 38 (1) et (2) de la Constitution. Me Vedita Devi Peerun, fille de l’ancien directeur général du NSS, a été nommée à ces deux instances alors que le mandat de Mes Nargis Bundhun, Oograssen Cowreea et Pramahunse Bissessur a été reconduit avec effet rétroactif du 24 courant.
Le communiqué officiel émis par la State House en date d’hier avance que ces nominations ont été faites « after consultation with the Acting Prime Minister and the Leader of the Opposition ».

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