PTr – 84e anniversaire : Ramgoolam : « MSM fer tou pou efas kontribision travayis »

– Le président du PTr, Patrick Assirvaden : « Qu’importe le leader, le PTr est une institution qui subsistera »

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Le leader du PTr, Navin Ramgoolam, a accusé hier le MSM de vouloir tout entreprendre pour effacer la contribution travailliste dans l’histoire du pays. « Le Ptr fait partie de l’ADN du pays, on ne peut parler de l’histoire du pays sans parler du Parti travailliste », a-t-il déclaré lors des célébrations du 84e anniversaire de la création du PTr à Val de Vie, Valentina.

Navin Ramgoolam a souligné que c’est le PTr qui a jeté les bases du développement du pays. Il a cité l’introduction de la pension universelle, de la santé gratuite, de l’éducation qui était une des principales priorités du parti. Et de souligner que ce sont les Travaillistes qui avaient lancé en 1960 un programme pour qu’il y ait une école primaire dans chaque ville et chaque village du pays, et avaient introduit l’éducation gratuite. Le droit de vote avait été accordé en 1959, a-t-il rappelé par ailleurs.

Pour le leader du Ptr, le droit de vote et l’éducation vont de pair. « On ne peut avoir le droit de vote sans savoir ce que nous faisons », a-t-il affirmé avant de constater « un recul » dans le pays. Lors des dernières législatives, on a vu des gens prendre de l’argent, a-t-il avancé. « Le PTr propose un idéal socialiste. Ena dimounn tourn figir parski li pena konviksion », a-t-il dit. « Combien de personnes se sont crues socialistes, mais qui, à l’appel de la sirène, se sont hâtées à prendre la route contraire », a-t-il dit. « C’est le cas pour plusieurs aujourd’hui », a-t-il dit en insistant sur l’importance de la conviction, de la sincérité, du caractère pour se lancer en politique.

Le leader du Ptr a aussi affirmé qu’il ne faut pas rester enfermé dans le passé et qu’il faut préparer l’avenir. « La Ptr n’est pas la propriété d’une personne ou d’une famille; c’est un mouvement beaucoup plus grand que chaque membre du Ptr.  Reprenant une déclaration de Sydney Selvon, qui était intervenu plus tôt, il a souligné la nécessité de restaurer la démocratie qui, selon lui, n’existe pas à Maurice. « Les gens ne sont plus libres aujourd’hui. On vous filme partout. La NIU vous surveille partout. Est-ce cela la démocratie? », s’est-il dit. Il a rappelé qu’après la victoire du PTr en 1995, il avait été choqué par le premier rapport que lui avait présenté la NIU d’alors. Il a affirmé leur avoir demandé de ne pas surveiller les va-et-vient du Ptr et que dans une démocratie, il avait le droit de rencontrer n’importe qui.

De la même manière, il a affirmé avoir refusé que la NIU surveille Paul Bérenger. « Dans une démocratie, vous avez le droit de voter pour la personne de votre choix. Toutefois, pour la première fois, lors des dernières élections non seulement plus de 10 000 noms ont été rayés mais les morts ont également voté. À ce propos, il a affirmé que dans la circonscription No 10, 27 « morts » ont voté . « Il y a eu toute sorte de truquage afin de changer le voeu du peuple, y compris le jour des élections », a-t-il estimé.

« C’est en raison de ces irrégularités que nous contestons les résultats des élections. Pour la première fois, tous les partis de l’opposition, non seulement le Ptr, ainsi que les sociétés civiles ont décidé de contester les élections. Nous sommes devant un gouvernement illégitime qui s’est accaparé du pouvoir… », a-t-il dit. « C’est cela le combat actuel du Ptr. Nous ne combattons pas pour que je redevienne Premier ministre ou pour que le Ptr revienne au pouvoir mais pour rétablir la démocratie de manière à ce que la population puisse participer à des élections justes et équitables et que les Mauriciens puissent choisir leurs représentants », a-t-il poursuivi. « C’est aussi important que le combat pour l’Indépendance. » Et d’accuser Pravind Jugnauth de recourir à des « delaying tactics » dans le cadre des pétitions électorales et d’essayer d’exercer des pressions pour que les pétitions soient enlevées. Il a estimé que la vérité triomphera. A son sens, « le plus grand danger de Maurice » est l’empire MSM.

Poursuivant son intervention, Navin Ramgoolam a accusé le gouvernement de pourrir les institutions. Dans ce contexte, il a affirmé que la BoM a perdu de son indépendance. « Ainsi, pour la première fois une législation a été adoptée afin que le gouvernement puisse mettre la main sur le Special Reserve Fund du BoM pour prendre Rs 18 milliards. Aucun ministre des Finances n’avait jamais osé faire cela. » Il a dit avoir demandé à Arvin Boolell de poser une question parlementaire afin de savoir si une partie de ces Rs 18 milliards a été placée à la State Bank pour obtenir des intérêts…

Par ailleurs, Navin Ramgoolam a fait un appel à l’unité au sein du Ptr. « Il ne faut pas qu’il y ait de la division car c’est ce que souhaite le MSM. Il ne faut pas tomber dans le piège du MSM », a-t-il dit, tout en reconnaissant la nécessité de restructurer le Ptr.

Pour sa part, Patrick Assirvaden, le président du Ptr, a aussi longuement parlé de l’histoire du Ptr et a déploré toutes les tentatives de division. Il a insisté sur le fait que le Ptr, « en tant qu’institution », est plus important que les leaders. « Qu’importe le leader, le Ptr est une institution qui subsistera », a-t-il laissé entendre.

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