- 83 % des dirigeants d’affaires mauriciens optimistes quant à la croissance économique
Dans un contexte marqué par des mutations économiques et des crises multiples, notamment sur le plan climatique et les guerres dans différentes régions du monde, PwC Maurice dévoile les résultats de son CEO Survey, découlant de la 27e édition du Global CEO Survey. Cette étude interroge le rapport des dirigeants aux transformations qu’ils opèrent au sein de leurs organisations. Les résultats présentés dans ce rapport reflètent la résilience des entreprises mauriciennes.
Dans un contexte de poly crise, mais également dans une année électorale au cours de laquelle plus de la moitié de la population mondiale se rendra collectivement aux urnes – y compris l’Inde et Maurice, l’étude révèle que 83 % des dirigeants mauriciens estiment que l’économie mondiale devra s’améliorer en 2024, alors que 57 % s’attendent à une reprise dans les trois années à venir. Par ailleurs, 64 % des capitaines de l’industrie sur le plan local rapportent des niveaux élevés de confiance dans la croissance des revenus de leurs entreprises respectives à court terme.
L’Union européenne reste un acteur important pour les CEO mauriciens, la France étant en tête comme moteur essentiel de leurs perspectives de croissance (40 %). L’Afrique du Sud suit de près (34 %) et le Kenya occupe la troisième position (26 %), mais l’Afrique dans son ensemble est représentée à hauteur de 63 %, ce qui témoigne des fortes relations entre Maurice et le continent. Le Royaume-Uni et les États-Unis complètent le top cinq des pays en termes d’importance pour les perspectives de croissance des revenus. L’incertitude concernant notamment l’inflation et les troubles géopolitiques demeurent une préoccupation pour une grande partie des entreprises. La visibilité est actuellement très faible et il est difficile de prédire l’évolution des marchés et des consommateurs.
De multiples facteurs externes, tels que le cadre réglementaire, les mutations technologiques, l’évolution des préférences clients et les actions des concurrents ont conduit les chefs d’entreprise mauriciens à faire évoluer la façon dont leurs organisations créent de la valeur. Dans le même temps, ils deviennent plus conscients du besoin de changement et d’innovation auquel ils sont eux-mêmes confrontés.
Cet exercice de transformation reste toutefois complexe et soumis à des freins importants à l’instar des nombreuses obligations réglementaires (81 %), les ressources limitées (77 %), le manque de solutions technologiques (60 %), entre autres.
L’IA générative est perçue comme un moteur de croissance qui suscite l’intérêt des dirigeants mauriciens. Bien que 68 % d’entre eux ne l’aient pas encore pleinement intégré dans leurs opérations contre 32 % au niveau mondial, sur une projection à 3 ans, 77 % pensent qu’elle transformera la manière dont l’entreprise crée de la valeur et 72 % estiment que leurs collaborateurs devront développer de nouvelles compétences.
L’enquête confirme l’avance notée depuis quelques années sur la prise en compte de la question du changement climatique par les dirigeants mauriciens. Ainsi, 70 % d’entre eux déclarent avoir mis en place des actions visant à améliorer l’efficacité énergétique de leur organisation.
Les perspectives de croissance restent favorables à Maurice, le pays étant l’une des économies les plus compétitives d’Afrique. Les CEO mauriciens interrogés partagent une confiance relative dans les perspectives de croissance économique de l’île, alimentées par de solides liens régionaux et internationaux.
Même si les stratégies varient d’une entreprise à l’autre en fonction du plan d’action, du modèle opérationnel, du contexte industriel et du paysage concurrentiel, il sera crucial de surmonter les défis opérationnels et d’autres éléments essentiels à leur survie pour tirer avantage de ces opportunités de croissance.