QUALIFICATION OLYMPIQUE: Pour que le rêve continue

Rien qu’une étape avant les Jeux Olympiques de Londres. Sans doute la plus délicate. Pour les quatre représentants mauriciens en beach volley, le tournoi qualificatif au niveau continental prévu devant leur public à Flic-en-Flac de vendredi à dimanche prochain s’annonce crucial à plus d’un titre.
Outre le visa olympique en jeu, ce sera l’occasion pour les paires Nicolas Laurette-Stéphane Moonisamy et Éric Louise-Gino Sophie de rivaliser et de soutenir la comparaison face aux locomotives du continent, notamment les représentants d’Afrique du Sud et d’Angola, respectivement médaillés d’or et d’argent aux derniers Jeux d’Afrique.
Ces deux paires ont acquis leur qualification à l’issue d’épreuves de sélection tenues en février et mars dernier à Flic-en-Flac. Elles se sont graduellement démarquées de leurs adversaires, même si elles ne partaient pas avec la faveur des pronostics. Quoi qu’il en soit, le fait d’évoluer devant leur public leur permettra de se transcender. Eux qui possèdent également une belle carrière en salle.
Nicolas Laurette (32 ans) a fait montre de son talent de passeur au sein de la sélection nationale, avec une médaille d’or aux Jeux des îles de 2003 à la clé, du Quatre Bornes VBC et de l’Association Sportive Jeunesse Chebel. Celui qui a décroché deux titres nationaux au sein de la formation quatre-bornaise a fait ses premières armes à Maurice Espoirs.
Aujourd’hui, il entame une nouvelle aventure à laquelle rien ne lui prédestinait. « Je m’attendais à évoluer avec Nicolas Dupouy, mais ce dernier s’est désisté en raison de ses obligations professionnelles. Ce n’est que lors du dernier jour des inscriptions que j’ai pu être en contact avec Stéphane Moonisamy, qui était également à la recherche d’un partenaire. »
Le hasard faisant bien les choses, cette paire bouleversera tous les pronostics pour terminer à la première place. Tant et si bien qu’elle compte se donner à fond lors de ce tournoi qualificatif. « Malgré un certain manque d’expérience, nous évoluerons avec tout notre coeur et cette envie d’être à la hauteur », avance Nicolas Laurette. Son souhait demeure que ce tournoi crée un nouvel engouement auprès des licenciés.
Stéphane Moonisamy (27 ans) a débuté sa carrière voilà 12 ans au sein de l’Association Sportive Jeunesse Chebel. Une équipe qu’il retrouvera en 2009 après avoir défendu les couleurs du Port Louis Red Star de 2004 à 2008. Au sein de cette dernière formation, il a décroché quatre titres nationaux. En fin de saison dernière, il s’est joint au Faucon Flacq Camp Ithier VBC, équipe qui a frôlé la consécration dans la Coupe des clubs champions de la zone 7.
Se battre jusqu’au bout
Toutefois, le titre de meilleur réceptionneur lui a apporté un certain baume au coeur. C’est cette même envie de se surpasser qui réside chez Stéphane Moonisamy à l’approche de cette compétition continentale. « Il nous faudra donner le maximum afin de viser plus haut. Et ce, même si nous manquons de préparation et que nous ne sommes pas de véritables spécialistes du beach. »
Il soutient également que cette qualification s’est avérée comme une surprise. « Au début, il était question que Gilbert Alfred soit mon partenaire. Au bout du compte, le choix s’est porté sur Nicolas. Nous étions les outsiders, mais nous avons pu parvenir à nos fins. »
Gino Sophie (33 ans) avoue d’emblée n’avoir jamais eu un réel intérêt pour la pratique du beach volley. « C’est beaucoup trop éreintant. Ce n’est que par pur hasard que j’ai participé à cette compétition. Éric m’a motivé et tout s’est alors déclenché. Aujourd’hui, je ne regrette rien. Nous avons fait d’un coup d’essai un coup de maître. »
Après avoir fait ses classes au Centre national de formation et à Maurice Espoirs, Gino Sophie a posé ses valises successivement à l’Union Sportive Beau Bassin Rose-Hill, à l’Association Sportive Vacoas-Phoenix et au Quatre Bornes VBC, avant de défendre depuis six ans déjà les couleurs de l’Association Sportive Rivière-du-Rempart.
Certes, il court toujours après un premier titre national et a fait partie des campagnes malheureuses des Jeux des îles de 2007 et 2011. Il s’attend toutefois à des lendemains meilleurs, comme lors de cette compétition continentale. « Nous n’avons rien à perdre et nous jouerons notre va-tout. Il faudra aspirer à aller le plus loin possible et viser une place sur le podium. »
Éric Louise (32 ans) demeure celui qui a réalisé le point victorieux lors de la demi-finale d’anthologie face à La Réunion lors des Jeux des îles de 2003. Un fait marquant d’une carrière qui a débuté aux Cheyennes pour s’enclencher au Racing Club, au Quatre Bornes VBC (équipe avec laquelle il a décroché deux titres nationaux), au Rivière-du-Rempart Star Knitwear VBC et au Port Louis Red Star.
Après avoir évolué comme libero, Éric Louise a pris la décision de se concentrer sur le beach volley. « Il m’est difficile de concilier beach volley et volley en salle en raison de mon emploi du temps. D’autant que le beach demande beaucoup d’efforts, de concentration et de contrôle de soi. »
Satisfait de son entente avec Gino Sophie, il souhaite que le rêve olympique perdure. « Ce sera notre première grande compétition internationale. Ce sera déjà merveilleux de disposer soit de l’Angola soit de l’Afrique du Sud et de parvenir en finale. Tout est permis et nous nous battrons jusqu’au bout. »
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Rigobert et  Li Yuk Lo également présentes
Ce tournoi qualificatif sera également marqué par la présence de Natacha Rigobert-Élodie Li Yuk Lo. Cette paire, médaillée d’or aux derniers Jeux d’Afrique au Mozambique et qui participe depuis un certain temps déjà à des circuits en Europe, livrera des matches exhibition face à des paires brésiliennes. Ces matches exhibition se dérouleront entre les rencontres masculines.

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