Radhakrishna Sadien : « La compensation doit être suivie de mesures d’accompagnement »

Le paiement de la compensation salariale annuelle doit être accompagné d’une série de mesures pour empêcher les prix de prendre l’ascenseur. C’est ce que soutient Radhakrishna Sadien, président de la State Employees and Other Unions (SEOU).

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Dans l’interview qui suit, le syndicaliste revient sur les précisions par rapport à une récession économique sur le plan mondial l’année prochaine et invite les autorités à se focaliser dès maintenant sur la sécurité alimentaire pour ne pas dépendre des importations. Il parle ainsi de la nécessité de réviser à la hausse le salaire minimum, d’enlever la taxe sur le carburant, de recruter davantage d’inspecteurs pour mettre un frein aux prix abusifs sur certains produits.

Parlant de l’arrestation du président de la Fédération des travailleurs unis (FTU), il affirme que lui aussi dans le passé, il a connu cela. Pour lui, ce problème trouve son origine dans les dispositions de la Public Gathering Act qui vont à l’encontre de celles des conventions de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Cette instance internationale a déjà demandé au gouvernement de revoir cette loi depuis 1991. Pour lui, la PGA arrange tous les gouvernements. D’où le manque de volonté pour apporter les amendements nécessaires.

La Public Gathering Act (PGA) est un sujet qui manifestement inquiète les dirigeants syndicaux. Pouvez-vous nous dire depuis quand vous combattez cette loi et pour quelles raisons ?
Il fait savoir que la Public Order Act avait été mise à exécution durant la période de braise, marquée par une série de revendications et de manifestations de rue. La Public Gathering Act est venue par la suite la remplacer. Mais ces deux lois sont comme des frères siamois. Depuis 1991, il est stipulé que n’importe quelle réunion qui est organisée dans une place publique, y compris des rassemblements estudiantins et sportifs, doit avoir l’aval des autorités. Cependant, cette loi n’est pas applicable pour les rassemblements religieux.
Quand je parle de rassemblements publics, cela veut dire également des rencontres que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur d’un bâtiment. Cette loi s’applique également pour les jardins publics, les plages. Avant d’organiser des réunions, la police doit être notifiée sept jours à l’avance. Elle dispose de 48h pour vous répondre. Durant cette période, elle peut objecter à la tenue d’un rassemblement ou l’accepter. Le terme where it is reasonably believed est utilisé parfois pour empêcher la tenue d’une manifestation. Maintenant, si quelqu’un se sent lésé par une telle décision, il peut faire appel à un juge en Chambre pour casser cette décision.
Lors d’une joute électorale, trois jours avant la tenue d’une élection, des rassemblements ne peuvent être organisés. Elle s’applique également trois jours après la tenue d’élections. Mais cette disposition n’est pas suivie par les autorités policières. Le Directeur des Poursuites Publiques (DPP), de son côté, dispose du pouvoir d’intervenir dans l’intérêt de l’ordre public si jamais un cas est débattu en Cour.

La police peut-elle imposer des conditions pour une manifestation ?
Oui. La police peut autoriser une manifestation mais en imposant une série de conditions telles que la non-utilisation de porte-voix, de marcher d’un seul côté de la route et peut même jusqu’à dicter le parcours. L’organisateur doit ainsi prendre la responsabilité de mener à bien une manifestation autorisée, faute de quoi il sera poursuivi. La restriction peut aussi aller jusqu’à limiter la liberté d’expression. On nous dit qu’on ne peut pas utiliser des mots allant jusqu’à nuire à la paix publique. C’est une définition très large qui est parfois difficile à définir. Et ce n’est pas fini. Même le jour d’une manifestation autorisée, un policier au rang d’inspecteur ou plus peut donner des instructions sur la tenue de la manifestation.
Moi, je me pose toujours cette question de savoir si la police interpelle les gens dans toutes les manifestations. Est-ce que les rassemblements lors d’une joute électorale ne vont pas à l’encontre de la PGA ? Et pourtant, tout le monde constate qu’après la tenue d’élections, il y a des rassemblements ou des rallyes à travers le pays. Il faut faire ressortir que les gens avaient protesté un 25 décembre en raison de la fourniture d’eau irrégulière. La police avait utilisé la PGA pour les interpeller. À la suite de plaintes, le DPP a ordonné l’arrêt des poursuites contre ces gens. Combien de gouvernements se sont succédé depuis 1991 ? Est ce que les conditions qui prévalaient en 1991 prévalent encore aujourd’hui ? Est-ce qu’il n’est pas temps de revoir cette loi ?

Avez-vous déjà été victime de la PGA ?
Je me souviens avoir déjà eu des démêlés avec la police en 2006 à la suite de la fermeture du garage de la police et j’avais protesté auprès de l’Organisation internationale du Travail (BIT). On m’avait imposé une Objection to Departure et j’avais été poursuivi en Cour intermédiaire comme si j’étais un bandit. Au fait, la PGA peut impacter tout le monde. La police se sert de cette loi pour agir. Dimoun ki li anvi trouve li trouve. Dimoun ki li pa anvi trouve li pa trouve. L’Association des consommateurs de l’île Maurice est allée en Cour à deux reprises et elle a obtenu gain de cause mais elle a dû dépenser de l’argent pour cela.

Est-ce que le commissaire de police utilise cette loi de façon objective ?
À l’époque, mon ancien collègue syndicaliste, Toolsyraj Benydin, et moi-même avions fourni une caution de Rs 25 000 pour recouvrer la liberté. Nos passeports avaient été saisis, il fallait donc se rendre en Cour pour obtenir l’autorisation de voyager. Au fait cela s’est passé tout juste après la présentation du budget de l’ancien ministre des Finances, Rama Sithanen. Il y avait donc une manifestation tout près des Casernes centrales et nous nous sommes rendus à cet endroit parce qu’on avait réclamé notre présence. Lorsque nous y sommes allés, on nous a interpellés en tant que deux leaders.
La police avaient même pris nos empreintes et à chaque fois que l’on devait quitter le pays, zot met enn remark lor mo paspor. Et à chaque fois qu’on se rendait à un endroit, le bureau de l’Immigration nous posait des questions, nous disait : « Si ou vini enn zour apre enn konferans bann la ramass twa. »
Ce que le président de la Fédération des travailleurs unis, Atma Shanto, est en train de subir aujourd’hui m’est arrivé en 2006. Dans mon cas, cette affaire a traîné en Cour pendant au moins cinq ans. Après des protestations, l’OIT a écrit au gouvernement en 2008 pour demander l’amendement de cette loi parce qu’elle va l’encontre des conventions 87 et 98 de l’OIT. Depuis 2008, nous avons continué à écrire aux gouvernements successifs. Nous avons constaté que lorsque les politiciens sont dans l’opposition, ils se disent victimisés, mais lorsqu’ils sont au pouvoir cette loi les arrange.
Après avoir reçu en 2021 une lettre du département Home Affairs du bureau du Premier ministre selon laquelle la demande pour revoir les dispositions de cette loi était à l’étude, nous avions cru qu’elle allait être amendée. Mais il n’en a rien été jusqu’ici. Au contraire, elle est utilisée comme une épée de Damoclès sur la tête de tout le monde. La source du problème, c’est cela. Les gens ne peuvent plus de nos jours manifester pacifiquement.
Cette question est en tout cas en train d’être suivie de près par l’OIT. Elle a adressé des lettres au gouvernement pour réclamer des informations additionnelles sur cette loi. Je dois rappeler aussi que dans le passé, dans l’affaire Sinotex, l’ancien syndicaliste Rajpalsing Allgoo avait été arrêté. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle feu sir Gaëtan Duval avait démissionné du gouvernement.

Que faut-il faire alors ?
Puisque cette loi est une épée de Damoclès sur la tête de tout le monde, je pense qu’il faut une bataille nationale pour amender la PGA. Nous avons aussi été poursuivis dans le cas du licenciement des travailleurs de la défunte Development Works Corporation. Ce qui est dérangeant dans le cas d’Atma Shanto, c’est que la police a arrêté ce dernier deux ans après sa manifestation.
Cette loi dit aussi que le jour du Parlement, aucune manifestation ne peut être organisée. C’est une forme de répression pour museler un syndicaliste qui a organisé une manifestation pacifique. L’OIT a demandé au gouvernement d’engager des consultations avec la société civile pour amender cette loi.

Le manque de personnel dans la fonction publique est un sujet que vous évoquez assez souvent. Qu’en est-il de la situation actuellement ?
Il y a eu quelques recrutements ici et là mais malheureusement il y a un gros retard à rattraper. Je pense que la Public Service Commission (PSC) est quekquz peu dépassée par l’exercice de recrutement. C’est d’ailleurs pourquoi j’avais demandé que la PSC subisse une réforme de fond en comble pour qu’il y ait une série de commissions.
Aujourd’hui la PSC est composée de seulement trois membres, le conseil d’administration et son président. C’est d’ailleurs pourquoi la PSC a délégué ses pouvoirs à différents ministères pour effectuer des recrutements. II y a eu récemment beaucoup de nouvelles recrues aussi au ministère de la Santé. Il y a des travailleurs manuels qui ont déposé des plaintes au Public Body Appeal Tribunal car ils ont l’impression que des travailleurs qui ne sont pas qualifiés ont été recrutés par le truchement des pouvoirs délégués.
C’est pourquoi je dis que la PSC ne doit pas déléguer ses pouvoirs. Je dois admettre qu’il y a eu des recrutements dans la fonction publique mais des postes ne sont toujours pas remplis à plusieurs niveaux. Il y a actuellement un manque aigu de General Workers dans beaucoup de secteurs comme à la Road Development Authority, au ministère de l’Environnement.

À quoi est dû cet état de choses ?
On constate depuis peu que le budget des ministères est en train d’être réduit par 10% et maintenant comment est-ce qu’on va financer le recrutement ? On compte à ce jour un total de 12 000 policiers sur 40 000 fonctionnaires, soit environ 25%. À la RDA, il manque environ 500 General Workers.
Il manque des centaines de travailleurs au sein du ministère de l’Agriculture malgré le fait qu’on vienne de recruter environ 200 travailleurs pour diverses stations. Il faut maintenant créer les conditions appropriées pour que les travailleurs s’intéressent à l’agriculture. Ce qui est encore plus dommage, c’est que la population de fonctionnaires continue à vieillir.

Les tripartites portant sur la compensation salariale arrivent à grands pas. À combien, selon vous, les travailleurs devront avoir droit cette année ?
Nous savons déjà que le taux d’inflation est de 11,9%. Il faut donc que le gouvernement et le secteur privé fassent un effort exceptionnel cette année pour compenser ceux du bas de l’échelle. Pour nous, se baser uniquement sur ce taux d’inflation n’est pas suffisant car nous constatons chaque année une escalade des prix après le paiement de la compensation annuelle. Ceux qui ont les pieds sur terre constatent déjà que le dholl puri est déjà passé à Rs 20 et pourtant le gouvernement accorde des subsides sur le prix de la farine pour que le prix du pain maison demeure à a Rs 2,60.
Cependant certains boulangers ne semblent pas jouer le jeu. Il suffit d’aller dans certains points après 7h du matin et vous allez constater qu’il n’y a plus de pain maison et qu’il y a, à la place, des pains spéciaux qui sont vendus beaucoup plus chers. D’ailleurs, je vais soulever la question lors de la prochaine réunion des comités tripartites. À certains moments, les pains maison sont mêmes introuvables dans certaines boulangeries. Au fait, c’est sur le pain maison que Statistics of Mauritius fait ses calculs pour le panier de la ménagère. Gato fini vinn Rs 40.
Si le gouvernement est en train d’accorder des subsides, c’est sans doute pour soulager les consommateurs. Là, nous constatons que ce sont les commerçants qui sont en train d’en bénéficier au lieu place des consommateurs. Cela n’est pas logique. Il est vrai aussi qu’avec les récentes pluies, le prix des légumes s’est stabilisé.

Quid des supermarchés ?
Au niveau des supermarchés, on constate qu’ils ont tendance à faire des promotions de temps en temps. Je ne crois pas qu’en faisant cela, ils soient en train de vendre leurs produits à perte. Ce qui m’amène à me demander pourquoi ils ne pratiquent les mêmes prix tout le temps.
Avec l’avènement de des smart cities, nous constatons également que les supermarchés sont en train de pousser comme des champignons car c’est un business lucratif. Il y a donc une tendance à pratiquer un prix abusif après l’octroi de la compensation salariale annuelle. Les consommateurs vont se rabattre sur les produits moins chers et qui sont de moins bonne qualité.

Comment les autorités devraient-elles réagir face à cette situation ?
Avec l’érosion du pouvoir d’achat continue, les autorités devront songer à accorder aux salariés et aux pensionnés, aux veuves et autrement capables une compensation salariale qui leur permettra de retrouver leur pouvoir d’achat. II faut aussi que le ministère du Commerce soit plus actif sur le terrain, contrôle les prix abusifs. Je sais que dans la pratique cela paraît difficile car il y a actuellement seulement une vingtaine d’inspecteurs des prix pour tout le pays. Nous savons qu’il y a plus de 50 outlets uniquement pour les supermarchés et en sus de cela, ils ne se rendent pas seuls dans un supermarché lorsqu’ils contrôlent les prix.
C’est pourquoi je disais au début qu’il y a un manque de personnel au sein de la fonction publique. En sus de cela, l’amende pour la pratique des prix abusifs est dérisoire pour les propriétaires de supermarché, soit environ Rs 2 000. Il faut imposer des lois plus sévères pour des abus car il s’agit là d’un délit criminel. Le Profiteering Court doit aussi être mesure de recevoir des bonnes informations pour agir. Il demeure un fait que dans beaucoup de points de vente les prix des articles ne sont pas affichés.
Donc, le paiement de la compensation salariale doit être accompagné d’une série de mesures pour s’assurer que les consommateurs sentent qu’ils ont été compensés adéquatement. Aussi, il faut maintenir l’allocation de Rs 1 000 qui est accordée aux salariés touchant moins de Rs 50 000. Le gouvernement ne devait pas commettre l’erreur d’oublier les pensionnés pour la compensation salariale annuelle car le prix des médicaments et des vitamines ont pris l’ascenseur.
Je constate aussi que les prix des fruits ont pris l’ascenseur également. Une orange se vend actuellement entre Rs 20 et Rs 25 l’unité. La situation sur le terrain est terrible. Comment maintenant peut-on nourrir la famille avec un salaire minimum de Rs 11 000 par mois ? L’orange vient de l’Afrique du Sud. Est-ce qu’il y a un contrôle des prix à Maurice ? Le raisin est passé à Rs 150 le demi-kilo. Zot pe touy dimoun. Est-ce que le coût du fret pèse autant dans le prix des fruits importé à Maurice ?
Une enquête de la part du ministère du Commerce s’impose à ce niveau car durant la période de Covid-19, le gouvernement avait accordé des facilités aux importateurs. Je pense que le gouvernement doit exercer un contrôle sévère sur les importateurs et les marchands de dholl puri qui font des profits énormes sans payer la taxe sur le nombre de produits vendus Les marchands de dholl puri font fortune actuellement. Si un marchand vend 100 dholl puri par jour à raison de Rs 20 l’unité, cela lui rapporte Rs 2 000 par jour et Rs 60 000 en trente jours. Et il ne paie la taxe comme des salariés. Ils n’ont à rien à déclarer au bureau de l’impôt alors qu’un salarié est sujet a des amendes s’ils ne remplissent pas le formulaire d’Income Tax.
En sus de cela, la vie d’un salarié devient encore plus dure car il doit payer la TVA sur pratiquement tous les produits qu’il consomme. Est-ce que les marchands de dholl puri sont en train de contribuer au partage de la richesse ? La réponse est non. Que fait donc la Mauritius Revenue Authority à ce niveau ?
Autre secteur où le gouvernement devait intervenir, c’est les banques. Les frais qu’ils sont en train d’appliquer sur les consommateurs sont abusifs. Une roupie est prélevée de votre compte si vous imprimez un Bank Statement aux guichets de billets automatiques. Le taux d’intérêt a l’épargne laisse à désirer : 0,2% alors que le Repo Rate a augmenté. Ce qui fait que les consommateurs doivent rembourser plus sur leurs emprunts. En tout cas, c’est la formule idéale pour plumer les consommateurs. Il demeure un fait la plupart des salariés sont endettés car ils achètent à crédit lorsqu’ils achètent l’électroménager et le taux d’intérêt sur le remboursement est dur.
Nous constatons aussi que le prix du carburant a baissé sur le marché mondial alors qu’ici à Maurice on est en train de continuer à garder le même prix. Il y a beaucoup de gaspillage dans la gestion des fonds publics. Le transport gratuit est un bon exemple. Combien de personnes âgées prennent l’autobus tous les jours ? N’est-il pas temps de revoir le système qui consiste à subventionner les compagnies d’autobus pour appliquer le transport gratuit ? Il faut aussi revoir la TVA et introduire un barème gradué pour l’Income Tax.

Pensez-vous qu’il faut revoir le salaire minimum ?
D’abord, je dois saluer le gouvernement pour avoir eu la volonté d’introduire un salaire minimum dans le pays. Sans le National Wage Consultative Council et une volonté politique, le salaire minimum n’aurait pas été une réalité dans le pays. Je salue le travail du NWCC, parce que le gouvernement et les employeurs du secteur privé avaient des chiffres différents. Et les syndicats aussi.
Après avoir travaillé pendant au moins un an sur le sujet, le NWCC a fait une proposition qui a eu le consensus par la suite. Il fait aussi faire la différence entre le salaire minimum et le salaire décent. Un salaire minimum a été introduit parce qu’il avait beaucoup d’abus mais malgré cela, je vois que beaucoup d’employeurs tentent de contourner le système en jouant sur le nombre d’heures de travail. Une personne ne peut pas vivre avec Rs 11 000 de nos jours et c’est pourquoi il faut revoir le salaire minimum pour que le salaire soit décent.

Pensez-vous que la situation sera plus difficile l’année prochaine ?
Définitivement, la situation sera plus difficile l’année prochaine. Tout semble indiquer qu’une récession mondiale pourrait pointer son nez l’année prochaine. Beaucoup de services qui avaient été privatisés sont en train de retourner entre les mains des gouvernements et le secteur privé est en train de lever le pied sur l’accélérateur car des nuages commencent à planer sur les affaires.
Ici à Maurice, je ne vois pas qu’on va faire partie de sitôt du club select de High Income Economy. Il faut commencer à se préparer à une éventuelle récession économique mondiale et ne pas se contenter d’être un peuple matérialiste. Il faut commencer par produire dès maintenant au lieu de dépendre des importations. Il est important de se préparer pour la sécurité alimentaire. Maurice et un pays à vocation agricole mais on est en train de couvrir le pays de béton. L’impact de crise financière mondiale aura un impact sur notre société.

Que pensez-vous de la Dangerous Drug Act qui vient d’être vote au Parlement ?
Il faut savoir qu’il y a un problème de main-d’œuvre dans le pays. Beaucoup de jeunes ont sombré dans le cercle infernal de la drogue alors qu’ils auraient pu être des salariés exemplaires pour le pays. Ils sont peut-être tombés dans ce cercle vicieux en raison de la misère et des fréquentations. Il faut cependant faire très attention pour ne pas tomber dans l’extrême.
Regardez ce qui passe actuellement avec la distribution de la méthadone. On est en train de distribuer ce produit pendant plus de 15 ans. Il n’y a qu’à voir chaque main dans l’enceinte des postes de police. Vous allez voir ce nombre impressionnant de gens qui viennent se procurer de la méthadone. Ils sont supposés consommer sur place mais des fiouls sont éparpillés ici et là et cela démontre qu’ils ne sont pas en train de la consommer sur place. Il y a définitivement un problème dans le système.

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