Rapatriement des Mauriciens | Nando Bodha : « Des effectifs de croisière de retour d’ici fin août »

Quelque 6 350 Mauriciens bloqués dans 88 territoires

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Arvin Boolell demande que « tous les efforts soient déployés pour rapatrier ces Mauriciens »

Quelque 6 350 Mauriciens bloqués dans 88 territoires du monde ont exprimé leur volonté de rentrer au pays, « et ce chiffre continue d’augmenter », a révélé hier le ministre des Affaires étrangères, Nando Bodha, qui répondait à une nouvelle PNQ du leader de l’opposition, Arvin Boolell, sur ce thème, qui continue de susciter beaucoup de remous dans les milieux politiques. Pour sa part, Arvin Boolell a insisté pour que le gouvernement « déploie toute son énergie pour rapatrier le maximum de Mauriciens » sans que ces derniers n’aient à faire les frais de ce rapatriement.

Selon le ministre des Affaires étrangères, les ressortissants mauriciens se trouvent dans des pays aussi éloignés que Trinité-et-Tobago, la Sibérie, l’Uruguay, le Pérou, le Congo, le Soudan et l’Ouzbékistan, ainsi bien sûr qu’en Europe, en Inde et à Madagascar. « Ce chiffre continue d’augmenter, avec de plus en plus de Mauriciens prêts à s’inscrire auprès de mon ministère et de ma mission pour être rapatriés. Les Mauriciens sont bloqués dans 23 pays africains, 23 pays européens, 21 pays asiatiques, 14 pays d’Australasie et des Amériques, 4 pays d’Europe de l’est et 3 pays de l’océan Indien », a dit le ministre, avant de déposer une carte indiquant les pays où se trouvent les Mauriciens.

Les Mauriciens bloqués sont classés en quatre catégories, soit : 1) ceux qui avaient un billet d’avion aller-retour le 19 mars, date du début du confinement à Maurice; 2) ceux qui n’ont pu rentrer à Maurice en raison du « lockdown » et de la fermeture de l’espace aérien dans les pays où ils se trouvent; 3) ceux qui se sont retrouvés bloqués par la suite en raison de la prolongation du « lockdown »; et 4) ceux résidant à l’étranger et qui souhaitent rentrer à Maurice pour diverses raisons. Les Mauriciens bloqués se trouvaient à l’étranger pour différentes raisons, notamment parce qu’ils étaient en visite touristique ou en traitement médical, voire parce qu’ils étaient étudiants, hommes d’affaires ou pèlerins.
Le ministre des Affaires étrangères a par ailleurs reconnu que le rapatriement des Mauriciens est un exercice « extrêmement compliqué » nécessitant une « large collaboration et une intense synergie d’actions » entre les missions, les autorités sanitaires étrangères, les compagnies aériennes, les autorités de l’aviation civile et d’autres parties prenantes. Le rapatriement de 12 ressortissants mauriciens de Wuhan, en Chine, au plus fort de l’épidémie de coronavirus, en janvier 2020, avait été « une tâche éprouvante et difficile pour mon ministère et notre mission » à Pékin. « Toutes les décisions de rapatriement sont prises par le Comité national, qui est présidé par le Premier ministre, et selon les capacités de quarantaine et de traitement. »

Actuellement, quelque 2 000 membres d’équipage mauriciens travaillant sur 21 navires de croisière hébergés dans 82 ports à travers le monde ont souhaité rentrer au pays. La majeure partie d’entre eux travaille pour Royal Caribbean (1 012 personnes), MSC Cruise (545) et Celebrity Cruise (160).

Le ministère des Affaires étrangères, en consultations avec les représentants des compagnies de croisières à Maurice, a établi un plan pour le rapatriement des marins mauriciens. Selon ce plan, trois groupes de 150 personnes seront rapatriés via les vols spéciaux d’Air Mauritius les 13, 24 et 30 juin au départ de Londres et Paris. D’autres vols sont prévus en juillet, selon un calendrier convenu. Sur la base de ce calendrier, tous les Mauriciens devraient être rapatriés d’ici fin août, en fonction des circonstances.

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