À UNE RÉCEPTION DE LA MTTF : Ramgoolam et Bérenger sur la même longueur d’onde

Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, et le leader de l’opposition, Paul Bérenger, qui étaient les invités hier soir de la Mauritius Tamil Temples Federation lors d’une réception en marge de la conférence internationale sur la diaspora tamoule, ont adopté la même attitude par rapport à la réforme électorale, le dossier de CT Power et le Sri Lanka.
Devant des délégués étrangers et des membres de la MTTF présents en force, les deux leaders ont insisté sur la préservation de l’histoire, de la culture et de la langue tamoules à Maurice. « La création de la Tamil Speaking Union permet de perpétuer la présence de la langue tamoule », a insisté le Premier ministre. Il s’est réjoui que Maurice ait bien réussi le mariage entre la modernité et les valeurs traditionnelles et que les opérateurs français qui choisissent Maurice pour leurs investissements considère l’île en raison de la sécurité, l’État de droit et de la stabilité sociale.
Abordant le chapitre de la réforme électorale, Navin Ramgoolam a observé que Paul Bérenger et lui concentrent leur action sur l’avenir du pays. « Cette réforme électorale s’assure que nous rassemblons tous les Mauriciens. Nous veillerons à ce que cela se produise. Les femmes ne seront pas oubliées et nous souhaitons les voir en plus grand nombre au parlement », a dit Navin Ramgoolam. Il a dénoncé les pyromanes qui essaient d’allumer le feu communal. « Il faut faire attention », a-t-il lancé en dénonçant le langage utilisé par certains dans les réunions privées en vue de réveiller le démon communal. « Tout cela est fait pour le pouvoir et pour protéger leurs intérêts personnels. Les jeunes ne vont jamais accepter un tel langage », a lancé Navin Ramgoolam. Il a insisté sur la création des institutions telles que l’Equal Opportunity Commission, la Public Service Commission dont le but est de permettre aux Mauriciens de voir que la République de Maurice est pour tous les Mauriciens. Il a aussi insisté sur la volonté de faire de Maurice un pays plus fort et plus prospère. « Notre devoir est de donner l’occasion à ces enfants d’exploiter au maximum leur potentiel », a-t-il dit. Le Premier ministre a aussi souligné que « dans tout ce que nous ferons toujours l’intérêt national doit prévaloir ». Il a fait référence à CT Power, affirmant qu’il est important de suivre les procédures. Le Premier ministre a également évoqué la situation à Air Mauritius et a rappelé qu’en 2012, il avait refusé de donner son autorisation pour que la compagnie achète de nouveaux avions parce qu’elle faisait des pertes financières à cette époque. « Ils étaient venus me voir et je leur ai dit que je n’étais pas d’accord et les ai invités à chercher une firme réputée spécialisée dans l’aviation pour voir comment aider la compagnie à sortir des difficultés dans lesquelles elle se trouvait », a expliqué Navin Ramgoolam. Il s’est réjoui que le plan élaboré par la compagnie ait été mis en application par le Chief Executive d’Air Mauritius, ce qui fait qu’en une année la situation financière de la compagnie est passée d’une perte de 29 millions d’euros à 3 millions d’euros. Les derniers chiffres indiquent qu’à la fin de mars la compagnie faisait des profits.
S’agissant du Sri Lanka, Navin Ramgoolam affirme que si la demande d’adhésion de ce pays à la COI devait venir sur la table, il la rejetterait catégoriquement.

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