RECONNU COUPABLE DE VIOL : Sept ans de prison pour un ex-chauffeur d’Air Mauritius

Lajputh Kotowaroo (alias Vikash), un ex-chauffeur d’Air Mauritius, avait été reconnu coupable de viol en cour intermédiaire. La sentence a été rendue ce vendredi 13 mai. Il devra purger sept ans de prison pour le viol d’une ex-étudiante de l’Université de Maurice. Le procès était coprésidé par les magistrats Renuka Dabee et Vijay Appadoo.
La victime, une femme de 20 ans qui était en stage à la section planning & maintenance de la compagnie pour ses études en Law & Management à l’Université de Maurice (UoM), avait porté plainte contre Lajputh Kotowaroo en septembre 2008. Dans le prononcé du jugement, la cour a trouvé que la version de la victime était crédible alors que celle de l’accusé était « remplie de contradictions ».
Lajputh Kotowaroo était représenté par Me Gavin Glover, SC.
Les faits remontent au 17 septembre 2008. La victime était en stage à Air Mauritius. Ce jour-là, elle était la dernière passagère dans le van de la compagnie qui sert à transporter les employés chez eux. Dans sa déposition, la jeune femme avait expliqué que le chauffeur, un habitant de La Flora, l’avait conduite dans un buisson, à Sept-Cascades, Henrietta, avant de la violer. Lajputh Kotowaroo, lui, avait dit à la police que la jeune fille était consentante et qu’il n’avait pas abusé d’elle ce jour-là. Il avait soutenu en Cour qu’ils entretenaient une liaison et s’envoyaient des SMS. Selon sa version des faits, le jour du délit allégué, il avait ramené la jeune femme chez elle et deux jours après ils s’étaient rendus ensemble à Grand-Bassin. Après avoir écouté les deux versions et considérant les preuves versées dans le dossier à charge, les magistrats ont conclu que la version de l’accusé était remplie d’incohérences, car il avait caché son identité à la jeune fille dès le début en se faisant passer pour une autre personne, ne lui ayant pas dit qu’il était marié et père de famille. Se basant sur les relevés des appels téléphoniques et les SMS, la Cour a trouvé que c’est l’accusé qui harcelait la jeune femme. La Cour a aussi fait ressortir que le jour où les deux se seraient censément rendus à Grand-Bassin, la jeune femme était à Plaine-Champagne alors que l’accusé était, lui, à Plaine-Verte. Les rapports médicaux ont aussi confirmé les blessures de la victime. Prenant en considération la gravité d’un tel délit mais aussi les facteurs atténuants en faveur de l’accusé, les magistrats lui ont infligé sept ans de prison.

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