Réforme électorale : Le MLC se dit en faveur d’une plateforme nationale

  • Ce regroupement propose l’abolition du poste de vice-président de la République et un seul VPM

Le Mauritius Labour Congress (MLC) accueille favorablement le renvoi des votes au sujet du projet de loi sur la réforme électorale. En conférence de presse à Port-Louis hier, son président, Haniff Peerun, devait affirmer que le Premier ministre a pris une décision « très sage » car il attend d’avoir l’opinion sur les débats de chaque parti politique à ce sujet. Il indique que la réforme électorale « doit être fondée sur l’intérêt de tous les Mauriciens » et que « le gouvernement doit mettre sur pied une plateforme nationale pour préparer une nouvelle réforme, qui comprendra l’abolition du poste de vice-président de la République et la nomination d’un seul vice-Premier ministre ».

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Haniff Peerun affirme attendre que les partis politiques « trouvent un consensus pour ne pas aller de l’avant » avec cette réforme électorale. « Nous avons constaté que les partis ont parlé dans leur propre intérêt. Ils sont tous en faveur d’une augmentation du nombre de députés. Or, pour une petite île comme Maurice, le nombre de députés actuel est déjà trop », dit-il. Selon lui, le gouvernement « doit cesser d’insister sur l’augmentation du nombre de députés » et doit « maintenir le “feel good factor” qui régnait quand il venait de remporter les élections » en 2014. « Il ne doit pas laisser ce “feel good factor” s’effriter. Pourquoi ne pas réduire le nombre de députés à deux, voire un ? », se demande-t-il. Haniff Peerun est d’avis que le gouvernement « ne voudra pas réduire le nombre de députés pour satisfaire leurs partenaires dans une alliance ».

Par ailleurs, le président du MLC avance que le gouvernement souhaite éliminer le Best Loser System (BLS) pour en finir avec le communalisme. Or, il explique que le BLS « a fait ses preuves » pendant plusieurs années. « Nous demandons au gouvernement de maintenir ce système jusqu’à ce qu’on trouve une alternative raisonnable. Pour vaincre le communalisme, il faut aller jusqu’à la source. Quand un candidat se présente aux élections, il faut le reconnaître par ses compétences et patriotisme et non par son appartenance ethnique. Quand le Premier ministre alloue les fauteuils de vice-Premier ministre, il ne faut pas prendre en considération la religion à laquelle les candidats appartiennent. Il faut qu’il y ait un seul vice-Premier ministre », dit-il. Concernant la “reserved list”, Haniff Peerun indique qu’un leader d’un parti ne peut se substituer à la Commission électorale. Toutes les nominations, dit-il, doivent être faites par le Bureau électoral.

Le président du MLC a aussi commenté la subvention de l’État à des partis politiques. Il indique que tous les Mauriciens, y compris la classe des travailleurs et les personnes âgées, paient des taxes et que plus de 60% des Mauriciens sont endettés. Il déplore que les politiciens pratiquent généralement deux professions et animent des conférences de presse dans les hôtels. « Ceci dit, ils ont suffisamment d’argent et il ne faut pas qu’ils bénéficient de subventions de l’État », dit-il.

Pour conclure, Haniff Peerun demande au gouvernement de mettre sur pied une plateforme nationale avant-gardiste « pour travailler avec tout un chacun », notamment des représentants des institutions, des Ong et des partis politiques, sur une nouvelle réforme électorale, « qui sera en faveur de la population ». Il propose aussi de mettre fin à la dynastie politique et de donner la chance à des intellectuels de faire leur preuve en politique. « Actuellement, la présidence est gérée par une seule personne et aucun problème n’est à déplorer. Donc, il faut qu’il n’y ait qu’un président de la République, dont l’intérim sera assuré par le chef juge en son absence », affirmera Haniff Peerun par ailleurs.

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