Réglé comme du papier à musique

Déjà, le ton en prévision de la Journée de la Musique est donné avec des programmes des plus étoffés  à travers le pays pour tous les goûts et tous les âges. Cela ce qui est à venir. Dans la conjoncture ce qui intéresse plus d’uns demeure en quoi le budget 2023/24 apportera des rayons de soleil dans les foyers au sein de la république.

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Pour mieux jauger les intentions déclarées du gouvernement, c’est la mise en pratique des mesures et propositions dans le quatrième budget du ministre des Finances, Renganaden Padayachy. L’Anglais ne dit-il pas que the proof of the pudding is in the eating.

Certes, l’encre du discours du budget a à peiné séché sur la copie originale. Tenter de procéder à une évaluation  de ces mesures pourrait provoquer le reproche que l’on cherche encore midi à 14 heures.

Les clameurs se sont tues. Huit jours durant avec des Night Sittings quotidiens et réglés comme du papier à musique, les parlementaires se sont succédé au sein de l’hémicycle pour commenter les détails du budget. Comme en musique des accords, même des fois avec des nuances et des improvisations, sont exprimés des rangs de la majorité gouvernementale. Les qualificatifs pompeux, adjectif emprunté du député du MMM, Adil Ameer Meea, n’en manquent pas.

Toutefois, comme c’est le cas toujours l’apanage de la politique, des désaccords, alimentés par l’opposition, viennent troubler l’harmonie que veut créer le gouvernement autour du Feel Good Factor à transmettre à la population. C’est vrai que la phase active du mood, précédant les élections générales, est sur le point d’être enclenchée. C’est encore vrai que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, joue une autre partition à ce même titre.

La teneur des interventions, avec un Down Memory Lane, allant jusqu’à la première dévaluation de 30% de la roupie d’octobre 1979, est maintenant bel et bien enfouie dans les pages virtuelles du Hansard. L’un des répertoires du budget a touché une frange de la population, une composante déterminante de l’avenir.

Avec le 55th Independence Grant de Rs 20 000 aux Mauriciens, atteignant l’âge de vote cette année, cette catégorie de Mauriciens trouvent leurs comptes dans le budget Padayachy. Est-ce vraiment le cas? D’un côté, l’on parle de bribe électorale. D’un autre, une mesure ouvrant à cette jeunesse la possibilité d’amorcer avec assurance cette nouvelle étape de la vie.

Cette même jeunesse peut se demander en toute légitimité si ce quatrième budget s’inscrit dans l’héritage légué par la génération d’aujourd’hui à celle de demain ? Cette interrogation ramène à cette intervention de haute facture du leader du Muvman Liberater, Ivan Collendavelloo.

Pas pour le présent budget de cette année, où il a choisi des arguments d’adversaires politiques pour contrer l’opposition. Son droit de politicien de la majorité.

Mais celle de l’année dernière quand ce parlementaire, dont la maîtrise du verbe ne peut être remise en question, avait souligné l’urgence et la pertinence d’attribuer une juste valeur au réchauffement climatique au risque d’avoir à payer demain un lourd écot.

Après ces huit jours de lecture de textes, quelquefois avec des notes rébarbatives, le jeune est-il convaincu que le coefficient budgétaire approprié a été alloué à l’item Environnement ?  Pas si sûr ? Sauf  Lip Service dans la circonstance. La passion a joué aux abonnés absents.

Par contre, la préoccupation de l’heure autour de l’inflation et de la perte du pouvoir d’achat est bien réelle. Les principaux coupables se résument à la dépréciation de la roupie et à l’inflation importée. Mais n’est-il pas vrai de dire que les effets de la transition climatique, notamment les cataclysmes naturels, dont cyclones, inondations et sécheresse, pèsent lourd dans le panier de la ménagère.

Les spécialistes de Satistics Mauritius appréhendent le Consumer Price Index Bottomline après le passage de chaque cyclone. Le chef de famille subit aussi de plein fouet la transcription de la sécheresse sur les prix des légumes.

Ces effets de changement climatique ne se limitent pas à la seule île Maurice dans l’océan Indien. La sécheresse au Vietnam et en Europe du Nord se traduit par une majoration des coûts de production des produits manufacturés et agricoles.

Ainsi, la corrélation entre l’environnement et l’économie ne peut être occultée. En aucun cas. Sauf que les débats sur le budget axé sur le social ont relégué en arrière-plan une sensibilisation à une meilleure prise de conscience du fait qu’un environnement sain constitue le meilleur garant pour l’avenir de cette jeunesse, en quête de cette partition pour un épanouissement complet et total.

Doit-on tenir rigueur si le jeune soutient que le capital environnement et ses intérêts d’effets climatiques représentent une hypothèque sur l’avenir…

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