RELANCE — Voyages d’affaires et vols touristiques : Passeport COVID négatif pour reprendre l’avion

Dans un article publié par le journal suisse Le Temps de Lausanne le 20 octobre, et repris par Courrier Expat trois jours plus tard, quelque 170 aéroports dans le monde sont prêts à reconnaître le passeport sanitaire numérique mis au point par une entreprise suisse. L’Anticorps OK (AOK) Pass pourrait ainsi permettre de relancer les voyages d’affaires et les vols touristiques à un moment où l’IATA évalue la baisse du transport aérien de 66% en 2020.

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L’auteur de l’article, le Mauricien Ram Etwareea, écrit ainsi : « L’AOK Pass pourrait être le sésame qui ouvrira les portes des aéroports, des avions et, à l’arrivée, des pays de destination. Son détenteur devra auparavant passer un test COVID-19, dont le résultat devra être négatif. L’AOK serait une sorte de passeport sanitaire numérique qui pourrait relancer les voyages internationaux et, in fine, faire redémarrer une économie mondiale plongée dans la récession depuis le début de l’année. » L’article rappelle qu’il y a « urgence » puisque l’industrie du transport aérien, l’un des piliers de l’économie mondiale, a été brutalement clouée au sol par la pandémie depuis mars. Les voyages d’affaires et le tourisme mondial sont ainsi à l’agonie et les pays qui en vivent souffrent de ce manque d’avions et de touristes.

Éviter les
quarantaines obligatoires

L’auteur cite Maurice, qu’il qualifie de « paradis touristique », où, selon lui, « une trentaine d’établissements, allant des “guest houses” aux hôtels 5 étoiles sont à vendre à prix cassés ». Il se demande « qui voudrait encore se rendre dans cette île à 12  000 kilomètres de l’Europe qui, après avoir totalement fermé ses frontières, les a rouvertes en octobre, mais en imposant 14 jours de quarantaine stricte à tout visiteur  ? » Une critique adressée aux autorités mauriciennes, qui ont pourtant jugulé les cas locaux de COVID depuis avril dernier.

Le but de cette opération est « de faire tester le passager dans une clinique dédiée avant qu’il n’entre dans l’aéroport, puis dans l’avion – et d’assurer que les autres passagers sont aussi négatifs à la COVID – et qu’il puisse sortir librement à l’arrivée. » L’auteur reconnaît toutefois qu’il y a un problème de taille, c’est-à-dire que « le passeport est fourni par l’autorité nationale à ses citoyens, alors que l’AOK Pass est une initiative privée ». La Société générale de surveillance (SGS), qui pilote le projet, affirme tout mettre en œuvre pour faire reconnaître l’AOK Pass par les aéroports et les États,
L’article affirme que 170 aéroports s’apprêtent à reconnaître ce “pass” et que des compagnies aériennes, comme Alitalia, travaillent sur un projet pilote, entre autres dans ce dernier cas sur ses liaisons Rome-New York, Rome-Abou Dabi et Rome-Le Caire. Etihad Airways, la compagnie nationale d’Abou Dabi, teste déjà le trajet Islamabad-Abou Dabi avec tous les passagers munis de l’AOK Pass.

Redémarrer l’économie mondiale

La reprise des voyages en toute sécurité qui résultera de ce passeport, tant pour les affaires que pour le tourisme, devrait contribuer à redémarrer rapidement l’économie mondiale. Pour la SGS, qui a développé l’outil numérique par la start-up AOK Pass, basée à Singapour, il s’agit d’une autre nouvelle activité née de la pandémie. Cependant, le succès de l’AOK Pass repose sur la confiance des États. Le projet sera présenté aux multiples acteurs sous peu à Genève.

L’optimisme est cependant de mise puisqu’outre la SGS, la Chambre de commerce internationale, l’Organisation mondiale du tourisme et l’Association internationale des transporteurs aériens (IATA) sont parties prenantes de l’initiative. En septembre, l’IATA comptait 1,4 million de vols, contre 2,77 millions pour le même mois en 2019, soit une contraction de 51%. Il serait intéressant de savoir quel accueil comptent donner les autorités mauriciennes à cette initiative mondiale.

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