RELIGION ET SPIRITUALITÉ | Messe prévue à Souillac ce dimanche à 14 heures : Le Foyer de l’Unité en union de prières pour ses 60 ans !

MARIE-LAURE ZISS-PHOKEER

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Dimanche 17 septembre, une grande célébration sera organisée au Foyer de l’Unité à Souillac pour souffler les 60 bougies de cette institution, à Maurice. Une messe est prévue à 14 heures dans la chapelle du Foyer, en présence de l’Évêque Monseigneur Jean-Michaël Durhône.

Qui n’a pas fait une retraite au Foyer de l’Unité à Souillac ? Lieu de refuge, de prière, de réconciliation, ce centre catholique a accueilli, depuis 60 ans, nombre de Mauriciens et d’étrangers : des célibataires, des couples, des jeunes, des membres du clergé… pour des temps de silence, d’introspection, ou encore d’enseignement.

Un lieu naturel exceptionnel propice au ressourcement. Bercée par les vagues, parfumée par les embruns et animée par le chant des oiseaux dans le jardin luxuriant, la propriété compte 80 chambres, une chapelle, deux grottes (dont une originelle), une bibliothèque… Et surtout de nombreux recoins pour s’isoler, marcher, respirer, prier, méditer, chanter les psaumes, échanger avec les autres retraitants ou partager avec les résidents du Foyer. Partager des mots, un regard, un repas. Des repas toujours savoureux et réconfortants.

La première chapelle du Foyer de l’Unité, avec un autel en pierre de taille provenant de Union St-Aubin.

Depuis 2019, le Foyer de l’Unité bénéficie de la grandeur d’âme, de la sagesse et de la profondeur du cœur du Père Henri Arthé, « Père du Foyer ». Ce prêtre spiritain polyglotte et ouvert sur l’interculturalité est épaulé dans sa mission par une équipe chaleureuse de volontaires et de « laïcs consacrés » dédiés à l’accueil, à l’animation et à la logistique des retraites. À travers le monde, les « laïcs consacrés » étant des hommes et des femmes célibataires ou même des couples, qui déploient leur mission d’évangélisation, en s’appuyant sur le premier sacrement catholique, celui de leur baptême.

Aujourd’hui, le Foyer de l’Unité compte parmi les 9 « laïcs consacrés », 3 Malgaches. La plus ancienne membre mauricienne du Foyer, Luce Ambroisine aurait célébré ses 100 ans cette année au foyer. Malheureusement cette femme dévouée est décédée en 2021. Mais ses souvenirs ont traversé les années, grâce à ses écrits.

Ainsi, avec les mémoires consignées dans le journal de bord cartonné de Luce Ambroisine, il est aisé de se replonger dans l’histoire du foyer et dans la gestion quotidienne de la communauté. Une communauté née sous l’impulsion du Père René Verbruggen. Cet ancien aumônier, militaire des forces belges en Allemagne, a eu un rôle déterminant pour implanter un Foyer de Charité à Maurice. Une institution inspirée par le cheminement spirituel de Marthe Robin. Une Française, que le père belge a eu l’opportunité de rencontrer, en personne, à Châteauneuf-de-Galaure, près de Lyon.

Depuis la construction du Foyer de l’Unité en 1963, le lieu a bien évolué au fil des agrandissements successifs. La chapelle compte aujourd’hui dans son soubassement trois espaces de rencontres et une bibliothèque.

L’histoire du Foyer de l’Unité débute le 20 janvier 1963 dans le cahier de Luce Ambroisine, avant même la construction du lieu. Elle y raconte que le prêtre belge anime, à cette date, sa première réunion au Montmartre mauricien sur l’orientation de la spiritualité laïque basée sur le livre des Actes et le livre d’Or de Grignion de Monfort. Les lectures du père touchent et l’appel à consacrer des années de sa vie au Christ est entendu. Même s’il faut alors consentir à des sacrifices, comme quitter ses proches pour se consacrer au Seigneur, à la communauté et au service. Parmi les premiers membres féminins, en plus de Luce Ambroisine : Raymonde Boribon, May Assy, Eileen Ah Piang. Elles seront logées au Couvent des Réparatrices à Rose-Hill, avant d’être transférées à Quatre-Bornes, en attendant la fin des travaux.

Le lieu n’est pas choisi au hasard, le Père René Verbruggen est captivé par l’aspect sauvage, la beauté du cadre naturel… et surtout par le silence.

Le 22 août 1963, la construction du Foyer est achevée. Au commencement, six chambres et une petite chapelle bâties sur un terrain de 4 arpents offert par le diocèse. La première retraite réunit 5 couples en novembre 1963. Les participants séjournent alors dans l’actuel bâtiment abritant la salle à manger. Au fur et à mesure des années, les travaux permettent d’agrandir le lieu. Capacité d’accueil exceptionnelle aujourd’hui : plus d’une centaine de personnes ! Ce qui permet de grands rassemblements comme en 2022, la conférence des Biblistes d’Afrique ou encore la réunion des évêques de l’océan Indien.

Pour revenir à la petite histoire de ce grand foyer, à partir de janvier 1965, des hommes rejoignent le Foyer dans l’équipe de la communauté. Parmi eux, Ronald Jean-Claude Modely, Cécyl Pontré, Lionel Ambreya, Jean-Noël Adolphe, Lindsay Clark… Des hommes, qui s’engageront par la suite dans des études au séminaire ou encore dans la vie sociale.

Dans les premières années, pour les premiers résidents et retraitants, la chapelle ne comporte que 4 bancs ! Elle fait également office de salle de conférence. Un grand rideau bleu isole alors l’autel. Et fait remarquable, l’autel est composé d’une pierre issue des champs de canne à sucre de Union Saint Aubin. Le 11 mars 1964, l’autel est consacré par l’Évêque Mgr Daniel Liston. Avec la première pierre, la communion entre le lieu et les éléments naturels était scellée dès le commencement du Foyer. Et le paysage y est toujours à couper le souffle, comme pour rappeler l’œuvre de Dieu, la Création.

À travers le monde, les Foyers de l’Unité sont inspirés par le cheminement spirituel de Marthe Robin, une Française originaire de la Drôme.

Et bien au-delà encore de la foi catholique, le cadre et l’équipe véhiculent une sensibilité d’ouverture à l’universel. C’est sans doute ce qui attire des chrétiens mais aussi des croyants d’autres confessions et diverses cultures à venir participer à des retraites au Foyer de l’Unité.

« La grande force des équipes des Foyers de Charité à travers le monde, c’est l’accueil, l’écoute et l’attitude de non-jugement. Prendre chacun comme il est, quels que soient sa situation, ses joies, ses faiblesses, ses difficultés… Dieu les rejoint dans l’authenticité de ce qu’ils sont. Avec mon équipe, nous ne sommes pas là pour poser des questions, nous sommes à l’écoute, dans l’accompagnement, nous allons à la rencontre de chacun dans son cheminement. Tous nos résidents sont des enfants de Dieu. Des enfants de Dieu rassemblés dans leurs différences », conclut Père Henri Arthé, avec sa voix douce, toujours remplie de bienveillance.

 

Une belle invitation à demi-mot adressée à chacun, pour venir une fois au moins dans sa vie visiter le lieu pour un concert œcuménique ou un séjour au Foyer de l’Unité à Souillac.

En attendant, pourquoi pas, que le Foyer de l’Unité reçoive un jour, la première visite d’un Souverain pontife à Souillac…

Marthe Robin, fondatrice d’un  réseau aujourd’hui international

C’est en 1936, que naissent Les Foyers de Charité à l’initiative de Marthe Robin et du Père Georges Finet, du Diocèse de Lyon. Leur mission : accueillir croyants ou non, dans une ambiance familiale pour cheminer ensemble lors de retraites spirituelles. Approfondir sa foi, grandir en humanité, partager des moments simples et de la nourriture pour l’esprit et le cœur, voici quelques-unes des motivations qui attirent chaque année de nouveaux retraitants vers les Foyers de Charité. Un réseau, dont fait partie Le Foyer de l’Unité de Souillac. À travers le monde, 74 Foyers de Charité se répartissent dans le monde. Chaque année, plus de 50.000 personnes par an s’y rendent pour participer à des rencontres résidentielles sur plusieurs jours. Une manière de se poser, afin de se pencher sur sa relation personnelle à Dieu, de renouveler le dialogue avec son intériorité, dans une société malmenant de plus en plus de personnes par son rythme effréné entre les obligations familiales, sociales, professionnelles.

Pour Marthe Robin, la fondatrice, ces institutions sont symboliquement, dès 1936, la représentation dans le monde physique de « la maison du cœur de Jésus ouvert à tous. » Alitée à Châteauneuf-de-Galaure (un village de la Drôme, à 80 km de Lyon en France), Marthe Robin souffre depuis l’âge de 16 ans d’une grave maladie et vit une union mystique à Dieu. Chaque vendredi, elle revit les souffrances de la Passion du Christ. Elle reçoit alors l’appel d’initier des « Foyers de Lumière, de charité et d’amour », pour œuvrer à l’évangélisation. Convaincu par l’aura et la foi profonde de la jeune femme, le Père Finet lancera les premières retraites silencieuses sur plusieurs jours. La première a lieu à Châteauneuf-de-Galaure et les visites auprès de l’humble et simple Marthe Robin se succèdent jusque dans sa chambre, où elle rayonne malgré la maladie. Depuis 1986, les Foyers de Charité sont considérés comme « Communauté de laïcs » et La France a reconnu cette institution « d’utilité publique ».

Pour en savoir plus : https://www.lesfoyersdecharite.com/

Les grands temps de rencontres

« Dimanche 17 septembre, à 14h : Grande messe d’Action de Grâce à la chapelle du Foyer de l’Unité, à Souillac pour célébrer les 60 ans du Foyer. Messe présidée par Mgr Jean-Michaël Durhône, en présence de Mgr Dubost – Responsable des Foyers.

Dimanche 29 octobre, à 9h : Journée de Recollection pour les couples.

Mardi 1er au jeudi 3 novembre : Retraite « Vivre sa vie pleinement pour les célibataires ».

Vendredi 10 au dimanche 12 novembre : « Retraite La Douceur de L’Esprit ».

Vendredi 17 au 19 novembre : « Méditation Chrétienne ».

Dimanche 19 novembre : Randonnée des jeunes.

Vendredi 24 au Dimanche 26 novembre : Randonnée spirituelle « Marcher avec Dieu ».

Samedi 16 décembre : concert spirituel œcuménique.

Dimanche 24 décembre : Messe et repas de Noël.

Dimanche 31 décembre : Grande nuit de Prières (ouvert à tous). »

Renseignements : 625 5569 ou 59068744

Email : foyerdelunite@gmail.com

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