REMAKE 2000—PAUL BÉRENGER: « La semaine de la honte ! »

Le leader du MMM Paul Bérenger, qui intervenait hier au meeting du Remake 2000 à Belle-Rose, a qualifié la semaine écoulée de « semaine de la honte ». Il a passé en revue les discours prononcés par le Premier ministre lors de ses sorties officielles et a demandé à l’assistance de se méfier de Navin Ramgoolam. Les autres orateurs – entre autres Alan Ganoo, Pravind Jugnauth, sir Anerood Jugnauth, Vijay Makhan et Reza Uteem – ont vivement critiqué l’université familiale des Jeetah : l’Eastern Institute for Integrated Learning in Management (EIILM).
« Cette semaine fut la pire que le pays a connue », a lancé le leader des mauves hier soir à Belle-Rose dans le cadre d’une série de meetings du Remake 2000 à travers l’île. S’appuyant sur les discours de Navin Ramgoolam à Moka et à Bel-Air durant la semaine écoulée, Paul Bérenger a soutenu que le Premier ministre a dépassé les bornes. « Les Mauriciens ne sont pas prêts d’oublier ses discours. L’histoire n’oublie pas les membres du Ptr, Maurice Curé, Emmanuel Anquetil, Guy Rozemont, entre autres. Elle se rappellera aussi de Navin Ramgoolam comme le Premier ministre de la honte », a lancé Paul Bérenger. De plus, soutient-il, « le leader du Parti travailliste divague lorsqu’il évoque de nombreux projets pour protéger les siens. Il semble oublier que chacun de ces projets a été entrepris alors qu’il était Premier ministre ». Et de dénoncer dans la foulée le discours « communal » lancé lors de ses deux fonctions. « Des événements d’État mais qui ont pris le ton du Parti travailliste », devait souligner pour sa part Vijay Makhan.
Paul Bérenger a demandé aux Mauriciens de prendre garde aux propos de Navin Ramgoolam. « Li pe komans koz kominal. Et cela n’annonce rien de bon », dit-il. « Navin Ramgoolam, de par son attitude, pourrait causer beaucoup de tort au pays. » Et de lancer : « Nou na pa per li me nou pou bizin vey li. Parski sa semenn-la li finn montre so vre figir. »
Par ailleurs, les orateurs sont revenus sur les scandales affectant le pays cette année, entre autres les terres de l’État qui sont « bradées », le scandale de l’Eastern Institute for Integrated Learning in Management (EIILM) ou encore celui du Mauritius Institute of Training and Development (MITD).
Vijay Makhan a élaboré pour sa part sur le scandale de l’EIILM, soutenant que l’éducation, qui est un élément important dans le développement du pays ainsi que pour la prospérité des familles, a été piétinée par l’institution appartenant à la famille de Rajesh Jeetah.
Pravind Jugnauth, leader du MSM, a pour sa part réclamé qu’une solution soit vite trouvée au problème de l’EIILM. « La Tertiary Education Commission (TEC) doit assumer ses responsabilités », a-t-il soutenu. Les orateurs du Remake sont d’avis que ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une institution d’un proche d’un ministre qu’elle ne doit pas être sanctionnée.
Reza Uteem, député de la circonscription N° 2 (Port-Louis centre/Port-Louis Sud) a de son côté commenté le scandale touchant aux terres de l’État, principalement concernant l’aire de stationnement de la plage de Trou-aux-Biches, où une cafétéria est en construction. « Ou pe anvi donn later. Me kifer ou na pa lans Tender koumsa popilasion kone ena terin gouvernman ki disponib ek zot kapav fer zot bann of ? » s’est-il demandé, décriant l’absence d’égalité des chances. Et à Vijay Makhan de renchérir : « Ce n’est pas le rang du pays au classement mondial qui importe mais le bonheur de la société. » Pour sir Anerood Jugnauth, la réaction du Ptr traduit la perte de son leader.
« Manier li pe fer li pou al fini par enn 60-0. Li pou fini kouma so papa », a estimé Paul Bérenger. Selon le leader des mauves, le prochain scandale qui éclatera sera lié à Bagatelle Dam. « C’est une bombe à retardement », a-t-il précisé.

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