REMAKE 2000 — PAUL BÉRENGER : « PNQ pou fini, skandal pou resté »

Les partis du Remake 2000 ont organisé un congrès hier à la mairie de Vacoas. Plusieurs intervenants, dont Paul Bérenger et sir Anerood Jugnauth, ont pris la parole. Selon le leader du Mouvement Militant Mauricien (MMM), la rentrée parlementaire sera marquée par de nombreuses PNQ sur les scandales de ces derniers mois. Il soutient qu’aucun effort n’a été fait « pour réduire l’écart entre les fonctionnaires » au niveau salarial. Quand à SAJ, il réclame des élections générales « au plus vite ».
Le leader du Mouvement Militant Mauricien (MMM) Paul Bérenger a offert un avant-goût de la rentrée parlementaire hier soir à Vacoas. Il a ainsi fait comprendre qu’il ne comptait pas dormir sur ses lauriers en tant que leader de l’opposition avec des Private Notice Questions (PNQ) sur les « nombreux scandales ». « PNQ pou fini, skandal pou reste », a-t-il lancé en présence de plusieurs membres du Remake 2000, à l’instar du leader du Mouvement Socialiste Militant (MSM) et de sir Anerood Jugnauth.
S’agissant du rapport du Pay Research Bureau (PRB), Paul Bérenger souligne « l’absence d’exercice » pour réduire l’écart entre petits et grands fonctionnaires. Le leader des Mauves avance que Manou Bheenick, gouverneur de la Banque de Maurice, exerce des pressions sur le gouvernement pour augmenter les prix de l’essence et du diesel. « Pa to travay sa… To pa gardien pri lesans ek diesel ! » a-t-il déclaré.
Paul Bérenger est revenu sur le scandale dans l’immobilier dont il a fait état lors de sa conférence de presse la semaine dernière, mais également sur le trafic d’armes. « Kan mo ti poz kestion Navin Ramgoolam dan parlman si li pou donn tou sekirite Madam Austin pou ki li vinn donn nou koudme, li ti dir ki li ti pou done », a affirmé le leader des Mauves. Et d’ajouter que « rien n’a été fait » et que l’Américaine s’en est plainte sur une radio privée.
Sur la question des municipales, le leader de l’opposition prévient le Premier ministre qu’il ne veut pas entendre parler d’un « troisième renvoi ».
« Zot pou fann bokou kass dan sa eleksion la », a-t-il lancé avant de passer à l’affaire de Sept Cascades, où deux membres de la Special Mobile Force (SMF) ont perdu la vie. « Si a sa nivo la ena cover-up, ki konfians la popilasion pou ena dan la polis ek dan SMF ? » a-t-il demandé. Paul Bérenger a fait comprendre que le pays ira « à la dérive » si la population n’a plus confiance en son institution policière.
Le leader du Remake 2000, sir Anerood Jugnauth, a ensuite pris la parole. « Nou bizin anpes nou pei pouri konpletman », a-t-il lancé avant de fustiger Navin Ramgoolam, expliquant qu’il n’y a « aucune comparaison avec sir Seewoosagur ». L’ancien président de la République a rappelé les « problèmes » rencontrés par son gouvernement en 1982. Et de faire comprendre que c’était « plus simple avant » car la situation internationale était favorable et que « nou ti ena vision pou nou pei ». Il ajoute : « Si li li reste ziska 2015, ou pou dir mwa dan ki soufrans ki ou ti pou ete ? »
Sir Anerood Jugnauth a soulevé le problème rencontré cette année par les pèlerins pour le Hajj. Il allègue qu’Abu Kasenally aurait ainsi caché aux musulmans que seuls 1 300 visas seraient disponibles. « Ou rapel kan Navin Ramgoolam ti koz menti ? Li ti vinn tap lestoma ek dir ki se li ki ti koz avec Emirates alor ki se Showkut (ndlr : Showkutally Soodhun). Aster la li pa konn regle problem ? » a-t-il lancé.
Nando Bodha est ensuite intervenu sur le sujet du tourisme. Selon lui, lorsqu’il était ministre du Tourisme, il avait réclamé une rencontre avec le Premier ministre afin de discuter du problème de l’accès aérien. Mais, dit-il, il n’a jamais pu obtenir un rendez-vous en 14 mois. « Sa li pa gagn letan, mai li kapav sonn mwa sink fwa par zour pou fer so bann dimoun gagn permi », a déclaré le secrétaire général du MSM. L’orateur a ensuite brièvement évoqué le rapport du PRB, indiquant qu’un General Worker a obtenu Rs 500 d’augmentation en cinq ans. « Bizin fer enn nouvo lexersis », soutient-il, prétextant que quelque 75 000 fonctionnaires n’ont obtenu qu’environ 10 % au lieu des 22 % annoncés.

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