REMAKE 2000 : SAJ et Bérenger réclament une commission d’enquête sur drogue

L’étendue du trafic de drogue et les élections municipales ont été deux des principaux sujets évoqués par les deux dirigeants du Remake 2000, Sir Anerood Jugnauth et Paul Bérenger, samedi lors d’une conférence de presse commune au Hennessy à Ebène. L’institution d’une commission d’enquête a été réclamée sur la faillite de la police d’enquêter sur les signes extérieurs de richesse affichés par des trafiquants à l’instar de Gros Dereck. Les deux leaders ont également réclamé l’organisation au plus vite des élections municipales.
Sir Anerood Jugnauth a d’emblée rappelé que depuis longtemps l’opposition a attiré l’attention des autorités sur le fait que la drogue soit devenue un grand problème dans ce pays.
« La mafia de la drogue opère dans les villes comme dans les villages. Dans certaines régions du pays la drogue est vendue publiquement au vu et au su de la police sans toutefois qu’elle n’intervienne. Nous nous attendons maintenant à ce que la police arrête les vrais chefs qui sont à la tête de ce trafic », a-t-il dit.
Le leader du Remake 2000 a observé que Maurice après avoir développé une réputation internationale en ce qui concerne le trafic de drogue a failli devenir un centre de trafic d’armes, n’était-ce l’intervention de l’experte internationale Kathi Lynn Austin. Il a toutefois déploré qu’alors que le gouvernement avait annoncé que cette personne ferait le déplacement à Maurice pour aider la police dans ses recherches, il n’en ait été rien jusqu’ici.
Dans le même souffle, SAJ a demandé au DPP de donner les raisons pour lesquelles les accusations portées contre Sada Curpen ont été modifiées lui permettant d’être libéré sous caution. « Nous savons dans quelle circonstance Denis Fine a trouvé la mort », a-t-il soutenu. Il a souligné qu’alors que dans le cas de Showkutally Soodhun, le DPP avait émis un long communiqué, rien de la sorte n’a été observé concernant la démarche du DPP dans le cas de Sada Curpen. Il a demandé au DPP de donner des explications à ce sujet dans l’intérêt de la justice et de son bureau le plus vite possible.
S’agissant des élections municipales, SAJ a estimé que le Premier ministre est un faux démocrate pour avoir renvoyé les élections municipales à deux reprises. Pour lui, la question de sanction à être imposée dans le cas où les partis politiques ne respectent pas les provisions de la loi concernant le nombre de femmes dans les arrondissements peut être réglée en une journée lors d’une session parlementaire.
Paul Bérenger s’est associé à sir Anerood Jugnauth qui a critiqué les voyages de Navin Ramgoolam à Londres. « Ces deux déplacements sont honteux », a-t-il dit en rappelant que lors du deuxième il était question que le Premier ministre transite par Londres avant de se rendre à Maputo pour le sommet de la SADC. Il a finalement annulé sa participation au sommet de la SADC.
Paul Bérenger a affirmé que l’Attorney General, dans une note adressée à la Commission électorale, s’est prononcé en faveur d’un amendement du texte de loi. « Il n’y a pas eu de démenti de l’attorney général jusqu’ici », a-t-il dit. « Nous attendons avec impatience ce que fera le président de la République », ajoute Paul Bérenger, qui a réclamé l’organisation des élections municipales sans tarder. M. Bérenger a lui aussi observé que l’impact de la drogue sur la criminalité est terrible. Il a réclamé une commission d’enquête sur le « total failure of intelligence gathering » sur les signes extérieurs de richesse affichés par certains trafiquants.
Interrogé sur sa déclaration à l’effet que le MSM serait disposé à aller seul aux élections face à Navin Ramgoolam, SAJ a fait la déclaration suivante : « Nous sommes dans une alliance et en ce qui me concerne si j’ai quitté le Réduit c’est dans le but de sauver le pays avec le MMM. Mais un malheur peut se produire. Il nous faut nous préparer pour le pire. » Paul Bérenger a, pour sa part, expliqué que SAJ a déjà évoqué cette question lors d’une réunion hebdomadaire du Remake. Il a salué le courage de SAJ qui reconnaît que si l’alliance arrivait à se casser « li pou manz are Ramgoolam ». Le MMM a la volonté politique de maintenir le Remake 2000 et de remporter la victoire lors des prochaines élections générales, dit-il.

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