Rentrée politique : le PTr tire à boulets rouges sur le MSM

– Arvin Boolell : « Le MSM a un effet maléfique sur la politique »

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Pour sa rentrée politique, le Parti travailliste souligne que 2022 sera l’année de tous les combats, de grands défis et de tous les dangers que ce soit sur le plan politique économique et social. Le chef de file des parlementaires travaillistes, Arvin Boolell, a dénoncé avec fermeté le MSM. « Le MSM a un effet maléfique sur la politique car il pratique une politique qui repose sur le principe moralite pa ranpli vant », a-t-il déclaré.

Au sujet d’une alliance de l’opposition, Arvin Boolell a noté que « personne n’est contre le principe d’une alliance ». Il ajoute que « je voudrais savoir qui dans ce pays sera contre le principe d’une alliance faite de bonne foi dans le respect des uns et des autres. Bien sûr, le PTr, à l’instar du MMM et du PMSD, a différentes options. Pour le moment, nous devons être sur le terrain et nous négocierons avec beaucoup de force. Ce qui compte le plus, c’est le pays. On ne peut empêcher les commentaires de part et d’autre. Le parti a ses instances. Nous avons un exécutif. Il n’y a aucune discussion formelle. »

L’ex-leader de l’opposition a aussi dénoncé des rumeurs diffusées par le MSM en lançant : « Over my dead body, le MSM. Nous sommes dans l’opposition et accomplissons notre travail avec nos autres partenaires. Cela fédère très bien. Les relations humaines et parlementaires sont très correctes.»

Abordant l’actualité avec les développements au sujet de la pétition contestant l’élection d’Ivan Collendavelloo à Stanley/Rose-Hill (No 19) lors des élections générales du 7 novembre 2019, Arvin Boolell a félicité le commissaire électoral pour avoir accepté un nouveau décompte des voix. Cet exercice se déroulera devant le Master and Registrar en présence des représentants de tous les partis politiques. « Le commissaire électoral est une personne de valeur. La Commission électorale fait partie des remparts contre les atteintes à la démocratie », a-t-il renchéri.

De plus, le porte-parole du Labour a fustigé la nomination des personnes proches de Pravind Jugnauth au sein de l’Electoral Supervisory Commission et de l’Electoral Boundaries Commission. Cela, avant d’accuser le Premier ministre, Pravind Jugnauth, d’avoir mis en place un régime autocrate. Par ailleurs, il a regretté que la Constitution ne prévoie pas la nécessité que les pétitions électorales soient entendues dans les plus brefs délais.

Il s’est aussi élevé contre la mise à contribution des urnes électroniques pour les législatives, en particulier par le régime de Pravind Jugnauth. Il a estimé par ailleurs que le Premier ministre a laissé tomber Ivan Collendavelloo dans la conjoncture politique. Il a également réclamé la démission du ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, « qui a induit le Parlement en erreur à plusieurs reprises ». De surcroît, il a aussi invité le ministre de la Culture, Avinash Teeluck, à sortir de son mutisme suite à certains commentaires le concernant émis récemment.

D’autre part à une question de la presse, Arvin Boolell a affirmé qu’on ne peut plus continuer à dépendre du recensement de 1972 dans le contexte du système de Best Losers.

Au sujet des négociations pour une alliance au sein de l’opposition, Shakeel Mohamed a mis en exergue que la question n’est pas uniquement de retrouver son poste de Whip. Il a précisé que « lorsqu’on dit que le Ptr doit retrouver les postes de leader de l’opposition et du Whip, cela ne se résume pas à Arvin Boolell et à Shakeel Mohamed ».

Il ajoutera : « Nous négocierons avec nos autres partenaires de l’opposition et parviendrons à un consensus. Ce sera au PTr de remettre les pendules à l’heure. C’est ce qu’a demandé le leader du PTr. C’est ce que l’ancien et futur leader de l’opposition ainsi que le président du PTr ont demandé. C’est également le voeu de l’électorat travailliste. En fait, c’est le parti qui importe. »

En réponse à d’autres questions, Shakeel Mohamed a souligné l’urgence de remettre le pays sur les rails et de redonner à la population la possibilité de vivre et d’avoir l’espoir dans une île Maurice différente. « Cette urgence demande que tout le monde de la société civile, de l’opposition parlementaire et extra parlementaire et toutes les personnes de bonne volonté, celles également de la diaspora, se mettent ensemble et commencent à rédiger un cahier des charges pour cette île Maurice différente. L’urgence est de se réunir autour de cette nouvelle histoire qu’on va écrire. Cela doit se faire avec la population. C’est cela l’urgence, pas de savoir quelle alliance sera conclue », fait-il comprendre.

Le député travailliste est d’avis que « si on est sérieux, il faudrait se mettre autour d’une table dès ce mois-ci, janvier 2022, et que l’on commence à accorder nos violons non pas sur un programme qui se fait à la veille des élections mais en vue d’un projet visant à mettre en chantier un plan Marshall pour revoir l’île Maurice. La population veut savoir ce que nous leur proposerons et qui sera différent, et pas que des mots. » Tout comme Arvin Boolell, il rejette toute possibilité d’alliance avec le MSM.

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