RESIDENCE MAURITIUS BELLE-MARE—CHEF NORBERT TARAYR: « Mes étoiles Michelin, ce sont mes clients »

Personnage haut en couleur, drôle et attachant, le Chef Norbert Tarayre est actuellement à l’hôtel Residence Mauritius à Belle-Mare. L’occasion pour Le Mauricien de cuisiner ce passionné, ex-participant à l’émission Top Chef.
Hier aux alentours de 11 heures, Norbert Tarayre est dans la cuisine de l’hôtel Residence Mauritius à Belle-Mare entouré de la brigade des Chefs mauriciens. Il se lance dans une improvisation culinaire et fait intéressant tous les plats disposés sur sa table de travail ont cette note de couleur pétillante à son image. Le charisme de cet homme réside dans sa force de caractère : calme, posé et d’une grande humilité. Il serre la main du personnel, marque de considération avec lequel il a travaillé en cuisine. « La cuisine se fait à travers le partage. Moi, j’ai appris l’humilité grâce aux gens de la télé. J’ai cette liberté de pouvoir m’exprimer en cuisine et je me dois d’être humble et respectueux. Ce n’est pas en ayant la toque d’un Chef qu’on est le plus grand, chaque personne a quelque chose à apporter en cuisine. » Le ton est donné. Tout comme ses mets qu’il mitonne, Norbert Tarayre a cette particularité de séduire avant même de proposer son menu. D’immenses yeux bleus à faire craquer les midinettes. Mais, lui reconnaît : « J’ai bien fait la fête. Maintenant, je suis un homme fidèle, père de trois filles. Quand tu as une femme qui te soutient dans tout ce que tu entreprends, tu ne peux qu’être un homme heureux. » Il est aussi taquin à sa manière : « J’ai 35 ans, mais dès que je suis au fourneau, je suis comme un gamin. » La cuisine, c’est sa passion. On le comprend tant il en parle avec cette petite lueur dans les yeux. « Tous les Chefs vous diront, j’ai appris de ma mère, de ma grand-mère… Moi à 18 ans, fainéant comme j’étais (rires), ma mère m’a dit trouve toi un boulot. Sac à dos, un ticket pour Londres et j’ai commencé comme plongeur avant d’atteindre le niveau. La cuisine, c’est un univers caricatural, on en fait tout un cliché. La cuisine, c’est une affaire de coeur, c’est comme faire l’amour. Feu Bernard Loiseau, mon mentor m’avait appris que la vraie différence en cuisine est d’être différent des autres. » Il marque un arrêt, sa voix se noue. On sent l’appréciation qu’il a eue pour Bernard Loiseau. « C’était un grand homme avec une grande générosité de coeur. »

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