Riche-Terre – En enquêtant sur un vol : Un cas d’acte indécent sur mineur attribué à un tailleur

L’équipe du Detective Inspector Rambarrun, de la CID de Terre-Rouge, s’est retrouvée face à un cas allégué d’acte indécent sur mineur alors qu’elle enquêtait sur un cas de vol. Le plaignant (44 ans), un tailleur du Hochet, s’est alors retrouvé suspect dans cette affaire. Il est actuellement en liberté conditionnelle, après une inculpation provisoire au tribunal de Pamplemousses fin de semaine dernière.

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L’affaire remonte au 20 août 2020, lorsque le quadragénaire a rapporté un cas de vol à la police de Terre-Rouge. Il avait alors expliqué avoir ouvert son atelier à Riche-Terre vers 9h30 ce jour-là lorsque trois personnes armées de sabres, à savoir une femme et deux hommes, l’avaient encerclé.

Le plaignant avait ensuite soutenu avoir été menacé avec une arme blanche puis poussé à terre. Après quoi les individus auraient coupé son jeans pour se saisir de son portable, ainsi que d’une somme de Rs 5 000 qui se trouvait dans l’étui du téléphone, avant de s’enfuir. La police s’était ensuite rendue sur place et avait conduit le quadragénaire à l’hôpital du Nord pour les premiers soins.

Deux ans plus tard donc, soit le mois dernier, la police a arrêté trois suspects, qui ont tous nié le vol. En revanche, ils ont admis avoir violemment bousculé le tailleur et lui avoir donné quelques coups, sans toutefois en expliquer la raison.

Du moins jusqu’à vendredi, où la suspecte (31 ans), qui habite Sainte-Croix, a expliqué aux enquêteurs qu’elle s’était rendue à Riche-Terre pour rencontrer le tailleur, car ce dernier, selon elle, ne cessait de « harceler » son fils et son ami, tous deux âgés de 12 ans.

Les deux jeunes garçons s’étaient rendus chez le tailleur, explique-t-elle, en vue prendre des mesures et de commander des vêtements. C’est ainsi que le tailleur aurait pris les deux adolescents en photo. Ce que la trentenaire dit ne pas avoir apprécié, notamment du fait que c’était sans leur consentement.

La suspecte a affirmé à la police avoir demandé au tailleur de lui remettre son cellulaire en vue d’en effacer les images et les vidéos. Mais les proches du quadragénaire seraient arrivés, dit-elle, et auraient commencé à « faire une scène ». Raison pour laquelle elle a quitté le lieu avec le cellulaire. Deux ans plus tard, elle a remis l’appareil à la police.

Les enquêteurs ont emmené son fils, un collégien aujourd’hui âgé de 14 ans, pour écouter sa version. Le jeune garçon a ainsi confirmé qu’au mois d’août, il se trouvait dans l’atelier du tailleur avec son ami, et que le quadragénaire les aurait pris en photos, allant même jusqu’à tenter de baisser leur pantalon. Après quoi son ami et lui auraient pris la fuite. L’ado explique par ailleurs que le tailleur l’a pris en photo à cinq reprises, et ce, même s’il ne se rappelle pas des dates exactes, même si c’était en août 2020.

La police n’a pas pu mettre la main sur l’ami du jeune garçon, car ce dernier n’est pas à Maurice. En attendant, la CID de Terre-Rouge a arrêté le tailleur, qui a été confronté à la version de l’adolescent, niant ainsi les accusations portées contre lui. Il ajoute que c’est la première fois qu’il voit le jeune homme de sa vie. Ce qui ne l’a pas empêché d’être inculpé en justice vendredi dernier sous une charge provisoire de “Causing harm to child”. Il a dû s’acquitter d’une caution de Rs 8 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 30 000.

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