RIVIÈRE-DU-REMPART | Farmers Service Centre : Maneesh Gobin plaide pour un retour à la terre

  • Il annonce son intention de contrôler la population de chauves-souris l’année prochaine

Le nouveau de ministre de l’Agro-industrie, Maneesh Gobin, a exhorté la population à retourner vers la terre. Pendant trop souvent, selon lui, les terres agricoles « sont restées abandonnées et les jeunes de nos jours préfèrent le travail en col blanc », ce qui fait qu’il n’y a pas de relève. Et pourtant, un marché existe pour l’agriculture bio pour produire des produits de qualité.

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S’adressant aux planteurs et aux exposants lors de l’Expo Agricole 2019 au Farmers Service Centre de Rivière-duRempart, le ministre Gobin a rappelé que « nous sommes tous des immigrants à Maurice car nos ancêtres sont venus d’ailleurs ». Et qu’ils cultivaient la terre pour que « nos enfants aient plus de possibilités dans leur carrière professionnelle ».

C’est pourquoi, a-t-il dit, il ne faut pas laisser ces terres à l’abandon et il faut continuer à planter. Il a fait remarquer que de nos jours la cour de bon nombre de résidents et même des institutions religieux « sont bétonnées ». Le ministère de l’Agro-industrie va ainsi démarrer une nouvelle politique : aller vers la population pour expliquer les bienfaits de l’agriculture, que ce soit familiale ou commerciale. La raison est simple, selon lui : « Dans chaque citoyen de ce pays, il y a un planteur ou un éleveur. Nous savons tous que ce que nous allons produire est meilleur pour notre santé. C’est l’heure de back to crop. Back to your garden », a-t-il déclaré. Interrogé par la presse à propos de son intention d’ouvrir un “one stop shop” à cet endroit, le ministre de l’Agro-industrie a déclaré « qu’un bâtiment fermé depuis dix ans dans l’enceinte de la FSC sera rouvert pour offrir tous les services de ce ministère aux planteurs de la localité ».

Parlant de la prolifération des chauves-souris qui continuent à faire des ravages aux manguiers et aux plantations de litchis, il devait souligner que d’après les derniers relevés, la population de chauves-souris s’est quadruplée. « C’est un gros problème. Le problème des chauves-souris c’est comme les droits humains. Il faut “strike the right balance”. J’ai eu l’occasion de parler aux associations qui sont concernées par la préservation de cette espèce protégée. Vu qu’on n’a pas enregistré de gros cyclones depuis longtemps et que les planteurs sont dans une situation de détresse, nous avons décidé de faire un exercice de contrôle cette année et nous allons cerner le problème l’année prochaine avant la récolte pour prendre les mesures qui s’imposent », a-t-il dit. Le ministre a souligné avoir dit à ces associations qu’il vaut mieux que le gouvernement « s’attaque à ce problème d’une façon scientifi que au lieu de laisser cette tâche au secteur privé ». Une chose est sûre pour lui : « Zour sa planter la koumans ankoler, li pou pran lalwa dan so lamin, ler la pa pou ena kontrol. » Le ministre Gobin a aussi dit son intention de regrouper les planteurs qui ont abandonné leurs terres en une association afi n de créer une Land Bank. Des terres seront alors mises à la disposition de ceux qui veulent se lancer dans la culture vivrière, a-t-il dit.

 

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