À RODRIGUES : Un moniteur de natation coupable d’agression sexuelle

Un moniteur de natation a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement une collégienne de 12 ans dans un jugement rendu hier par le tribunal de Rose-Hill. Le délit aurait été commis en octobre 2010. Dans son jugement, la magistrate Meenakshi Bhogun-Ramjutton – qui préside actuellement la cour de Port-Mathurin – a ainsi conclu : « After having weighed the merits and demerits of the case, I am satisfied that the truth has been told and I am satisfied that the prosecution has proved this case to the standard of beyond reasonable doubt against the accused, under both counts. »
L’accusé, un dénommé Ajay Gukhool, a été poursuivi sous le délit de « causing a child to be sexually abused » – sections 14 (1) (a) et 18 (5) (b) de la Child Protection Act. Lors du procès, qui s’est déroulé le 22 octobre 2013, l’accusé avait plaidé non coupable.
Dans sa version des faits, la victime rappelle qu’elle fréquentait le Rodrigues College et que, dans le cadre de ses activités parascolaires, elle suivait des séances d’entraînement de natation, l’accusé étant alors son moniteur, par ailleurs formellement identifié par la collégienne lors du procès.
A cette époque, poursuit la victime, la piscine de Maréchal n’était pas encore opérationnelle. De fait, les séances de natation se déroulaient à Anse-aux-Anglais, à Kono-Kono ou à la mer. Or, dit-elle, lors d’une session à Anse-aux-Anglais, le moniteur lui aurait « touché » le sein droit tout en lui laissant entendre qu’il l’enverrait à Maurice et qu’il lui ferait obtenir l’équipement nécessaire pour y prendre part à des compétitions. L’adolescente dit s’être sentie mal, tout en précisant ne rien en avoir dit à personne, préférant continuer les sessions.
Mais un autre jour, le 4 octobre 2010 – alors que l’entraînement se déroulait à la piscine de Kono-Kono, la victime a commencé à avoir mal aux yeux du fait de la présence d’eau de mer dans la piscine. A la fin de la session, le moniteur lui a donc proposé de la ramener à bicyclette. Du fait de l’heure tardive, l’adolescente a accepté. En cours de route, l’accusé a cependant décidé de passer par chez lui, prétextant qu’il devait « téléphoner pour prendre des arrangements » pour le transport des autres nageurs. La jeune fille a encore une fois accepté. Mais une fois chez l’accusé, l’individu lui a offert à boire avant de lui proposer de prendre une douche. La collégienne a refusé. L’homme lui aurait ensuite demandé de l’accompagner dans sa chambre, prétextant cette fois de l’aider à retrouver des lunettes de protection. La jeune fille ne l’a cependant suivi que jusque l’entrée de la pièce. Ce n’est qu’une fois dans le couloir que l’homme aurait alors posé sa main sur les épaules de la collégienne avant de commencer à lui caresser la poitrine, et ce tout en lui répétant sa proposition de l’aider à se rendre à Maurice. Mais lorsque l’accusé à voulu l’embrasser, la jeune fille l’a repoussé avant de prendre la direction du living room. Voyant sa réaction, l’accusé l’a alors ensuite raccompagnée chez elle, à Baie-Malgache, avant de lui faire promettre de garder ce qui venait de se produire secret. Mais l’adolescente aura finalement révélé le pot aux roses le lendemain à sa mère.

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