(Saint-Julien d’Hotman) En liberté conditionnelle : Un récidiviste tue son ami et l’enterre

Une dispute lors d’une partie de beuverie à l’origine du drame

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La police se retrouve avec un cas de meurtre après que Subiraj Sobnauth (32 ans) s’est présenté au poste de police de Camp-de-Masque, hier, en avouant avoir tué son ami Akshay Luttoo (29 ans). Et d’ajouter qu’il a ensuite utilisé une pelleteuse pour creuser une parcelle de terre à l’arrière de sa maison, rue Zilpha, à Saint-Julien d’Hotman, pour enterrer le corps.

Dans un premier temps, les policiers se sont rendus sur le champ de canne à côté de la maison du trentenaire et ils ont établi un périmètre pour préserver l’intégrité des lieux. Puis, ils se sont mis à fouiller la terre à la recherche du cadavre, mais sans succès. En début d’après midi, la Criminal Investigation Division (CID) de l’Eastern Division a emmené le récidiviste sur les lieux pour montrer exactement où il avait dissimulé le corps d’Akshay Luttoo. Il semblait ne pas se rappeler l’endroit exact en soutenant : « Ti pe fer nwar yer (jeudi). »

Puis il a indiqué un fossé à l’arrière de sa maison qui était recouvert d’une bâche. Des éléments de la Special Mobile Force, appelés en renfort, ont alors fouillé les lieux indiqués en prenant un maximum de précaution pour ne pas “tamper” avec les éventuelles preuves. C’est finalement vers 14h40 que le corps d’Akshay Luttoo a été découvert. Il avait ses vêtements sur lui. Le cadavre a été transféré à la morgue de l’hôpital Jeetoo pour autopsie.
Lors de son interrogatoire, le suspect a déclaré qu’il était en compagnie d’Akshay Luttoo où ils consommaient des boissons alcoolisées. Il avance qu’une dispute a éclaté au cours de laquelle son ami aurait tenté de l’agresser alors que tous deux étaient ivres. Subiraj Sobnauth a frappé son ami avant de saisir d’une arme pour l’asséner mortellement. En notant que son ami ne respirait plus, il aurait paniqué. C’est alors qu’il a utilisé une pelleteuse pour enterrer le corps. « Mo pa dormi enn la nwit. Mo ti pe panse seki arive », dit-il.

Le récidiviste, pris de remords, s’est présenté au poste de police vendredi matin pour avouer son crime. Subiraj Sobnauth n’est pas un enfant de chœur, étant en liberté conditionnelle depuis quelques semaines après qu’il a agressé au couteau un policier à Saint-Pierre l’année dernière. D’ailleurs, il a déjà été condamné pour quatre cas d’“assault” dont son premier délit remonte à 2012. Il s’en est toujours sorti avec une amende.
Dans le village, les personnes décrivent le suspect comme quelqu’un de violent. « Li al fer prizon, apre retourne. Li ale vini. Nou evit gagn kontak avek li » , disent les habitants. Selon eux, les deux protagonistes ont l’habitude de vider quelques verres de temps en temps. Chez les Luttoo, qui résident une rue plus loin, l’atmosphère est pesante. Les proches de la victime sont remontés contre les autorités. « Kouma enn residivist ki batt dimoun, pwagnard la polis, ressi gagn kosyon ? », se demande une tante.
« Bizin ena la zistis pou sa krim li fer la », dit-elle. Les Luttoo décrivent Akshay comme « enn garson korek », qui vouait une passion pour le billard. À noter que Subiraj Sobnauth est attendu à la Bail and Remand Court ce samedi pour son inculpation provisoire.

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