SAISIES RECORD EN SÉRIE : Navind Kistnah révèle ses contacts à la douane

Le nouvel épisode de l’interrogatoire de la star witness-in-waiting, Navind Kistnah à l’Anti-Drug Smuggling Unit (ADSU) sur les saisies record en série d’héroïne pourrait faire tomber des têtes dans le port et la douane. Lors de la séance de Navind Kistnah hier en présence de son avocat, Me Neelkanth Dulloo, il a donné des indications sur ses complices en vue de faciliter les procédures pour le dédouanement de ses 38 Consignments. Toutefois, l’interrogatoire a été consacré aux contacts de Peroumal Veeren en Afrique du Sud et au Mozambique dans le cadre du trafic de drogue.
Navind Kistnah a confirmé qu’il bénéficiait de complicité de certains individus dans le port et à la douane de Maurice. Il a donné des premières indications sur cet aspect de l’enquête; de nouvelles arrestations après confirmation des détails sont à prévoir. Dans les milieux des enquêteurs de l’ADSU, menés par le surintendant Sharir Azima, sous la supervision du Deputy Commissioner of Police, le DCP Choolun Bhojoo, l’on fait comprendre que des précautions d’usage devront être prises avant d’agir sur ces allégations, mais que « no stone will be left unturned » dans ce contexte. Ce volet sera approfondi par la police au cours des prochains jours.
Poursuivant ses révélations sur les opérations internationales du réseau de drogue, le directeur de KUN International Management Ltd a indiqué qu’il a utilisé les contacts de Peeroomal Veeren sur le continent africain pour mener à bien les différentes importations des marchandises d’Afrique du Sud, dont la majorité de la cargaison contenait de l’héroïne. Cependant, il a précisé qu’il n’était pas directement impliqué dans l’achat de drogue, ou encore ne remettait de l’argent à qui que ce soit. Ses contacts se trouvaient plutôt au niveau de la douane et dans le port à Durban également.?Ainsi, la star witness-in-waiting a donné le nom d’un Sud-Africain, un dénommé Saïd, travaillant directement sous les ordres du caïd Peeroomal Veeren. Il a ajouté qu’il échangeait régulièrement avec le Sud-Africain, des appels et des messages par courriels, WhatsApp, ou Facebook, au sujet de l’importation de ses marchandises. Selon lui, c’est cet homme qui réglait les différentes difficultés auxquelles il faisait face au niveau des importations.
« Li mem ti pe regle tou laba », a soutenu Navind Kistnah. D’ailleurs, après la saisie des 135 kg d’héroïne dans le port le 9 mars dernier et son départ précipité pour l’Afrique du Sud sous les instructions de Peeroomal Veeren, Navind Kistnah est entré en contact avec Saïd pour l’aider alors que les Casernes centrales avaient entamé des démarches auprès d’Interpol pour son rapatriement. Le directeur de KUN International Management Ltd avance qu’une fois sur place, des individus ont saisi son passeport pour qu’il ne puisse retourner à Maurice, et donc ne rien révéler sur le réseau de drogue.
À un certain moment, le Sud-Africain Saïd a fait comprendre à Navind Kistnah qu’il avait reçu comme consigne de le faire quitter l’Afrique du Sud pour le Mozambique. Il avait d’ailleurs tout prévu pour ce voyage. Mais une fois à Maputo, le Mauricien a été appréhendé par les autorités ne possédant pas de passeport et de titre de séjour. L’interrogatoire de l’ADSU se poursuit.

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