SAJ AU NO 7 : « Pa amen Repiblik ek enn sistem batar »

Le leader de l’Alliance Lepep, Sir Anerood Jugnauth, a assisté à deux congrès nocturnes hier dans la circonscription No 7 (Piton/Rivière-du-Rempart), à savoir à Plaine-des-Roches, où il a critiqué le bilan de Navin Ramgoolam depuis 2005, et à l’Espérance, où il s’est prononcé contre le projet de IIe République. « Pa amen Repiblik ek enn sistem batar ki pou gayn problem ar sa », a lancé SAJ, ajoutant qu’il ne serait pas surpris que ce projet, ainsi que celui du métro léger, ne soit abandonné « akoz terin pe glise kot banla ».
Intervenant à L’Espérance, Sir Anerood Jugnauth a été très clair : « Soit on garde le système actuel, soit on adopte le système de République à la française. De nombreux avocats se sont penchés sur la question et ont déduit que ce serait une catastrophe pour le pays. Paul Bérenger n’est pas d’accord : il est plus spécialiste que les avocats. » Il ajoute : « Bérenger et Ramgoolam disent que nous sommes en train de faire peur à la population, mais ça se trouve dans leur contrat qu’ils ont signé. Ramgoolam lui-même a dit que lorsque deux grands partis se rencontrent, oblize gagn konfli. » Pour le leader de l’Alliance Lepep, « soit on est d’accord avec le duo Bérenger/Ramgoolam et on vote pour tous leurs candidats, soit on n’est pas d’accord et on vote pour les nôtres ». Et d’affirmer : « Si ou koupe-transe, kapav pa gagn enn gouvernman e lerla dan trwa mwa pou bizin refer elections. »
Un peu plus tôt à Plaine-des-Roches, SAJ s’en est pris au Campaign Manager de l’alliance PTr/MMM dans la circonscription, Mahen Utchanah, son ancien ministre de l’Énergie, ironisant sur un « Zorro finn arrive ». Il déclare : « Il se vante d’avoir créé des emplois pour les habitants de la circonscription dans le passé. Comment aurait-il pu le faire si je n’étais pas Premier ministre et lui mon ministre ? » Le leader de l’Alliance Lepep a aussi critiqué les organisations socioculturelles qui, selon lui, « pe kouyon dimoun e pe fer zot vot lot kote ». Il a rappelé avoir déclaré en 1983 que s’il ne réglait pas le problème de chômage dans le pays, il ne reviendrait pas réclamer un vote à la population. « Ce n’est pas amusant pour moi aujourd’hui de reprendre ce fardeau sur mes épaules. Au vu de ce qui se passe dans le pays, je veux un meilleur avenir pour la population. »
Vishnu Lutchmeenaraidoo a pour sa part indiqué que l’augmentation de la pension de vieillesse et des autres pensions se ferait dès la prise du pouvoir par l’Alliance Lepep. Selon ses chiffres, 168 000 personnes âgées sont concernées par cette augmentation, ainsi que 59 000 veuves, orphelins et autres bénéficiaires de l’aide sociale de l’État et environ 24 000 bénéficiaires de l’aide sociale temporaire. Pour lui, cette démarche n’est pas politique. « Sans nos aînés, il n’y aurait pas eu de pays. C’est donc une dette envers eux, pas un cadeau que nous leur offrons. »
S’agissant de la compensation salariale, Vishnu Lutchmeenaraidoo affirme que le secteur privé devra payer le prix de la paix sociale. « Nous avons toujours eu le principe d’offrir plus que le taux d’inflation pour l’année en cours. Nous allons suivre le même principe, mais le secteur privé va se plaindre comme toujours, malgré les coffres remplis. » Showkatally Soodhun, Prakash Maunthrooa et Ravi Rutnah ont également pris la parole au congrès de Plaine-des-Roches, qui était présidé par Ravi Yerrigadoo.

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