(Santé) Meurtre présumé à l’accouchement : Le couple Ram s’en remet à la CID

Déstabilisée psychologiquement et fragilisée physiquement, Sweta fait néanmoins le va-et-vient à l’hôpital

Le couple Ram, victime du meurtre présumé de leur bébé, Prishtee, à l’accouchement à la Maternity Ward du Sir Seewoosagur Ramgoolam National Hospital, ne compte pas rester les bras croisés. Ils réclament que justice soit faite au nom de l’innocence martyrisée par les services sous le contrôle du ministère de la Santé. Dix jours après le drame vécu par le couple Sweta et Vicky Ram – qui ont perdu leur bébé dans des circonstances dramatiques et choquantes lors de l’accouchement –, la douleur est encore vivace. Et les malheurs ne semblent pas s’arrêter là puisqu’une tension perdure avec une détérioration de l’état moral et physique de Sweta Ram qui, depuis le drame, ne cesse de faire le va-et-vient entre l’hôpital et sa maison.

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Hier encore son époux et elle étaient aux urgences car Sweta Ram ne se remet pas correctement des circonstances de son accouchement dramatique. Malgré cet état fébrile, elle compte bien se rendre en compagnie de son époux à la CID de Pamplemousses demain où elle consignera sa déposition sur les circonstances de la mort de sa fille lors de son accouchement.

Chez la famille Ram, le temps s’est en effet arrêté depuis la perte de la petite Pristhee, qui devait faire le bonheur de ses parents. Les images de son accouchement – qui s’est transformé en cauchemar lorsqu’elle a entendu la nuque de son bébé se briser – défilent toujours dans la tête de Sweta, la jeune mère qui a du mal à se remettre de ses interventions chirurgicales successives occasionnées par des saignements incessants et de ses plaies qui ne cicatrisent pas. Depuis qu’elle est rentrée chez elle samedi dernier, son état n’est pas stable, avec en outre des nausées. C’est ainsi que malgré tout le drame vécu à l’hôpital du Nord, le couple, d’origine modeste, a dû retourner pour des soins aux urgences. Ainsi, Sweta et son mari font le va-et-vient entre leur domicile et l’hôpital du Nord. Une situation qui ajoute au stress de la jeune mère qui pleure la mort de son bébé qu’elle attendait avec joie et impatience.

Jusqu’ici, si son époux a porté plainte à la police contre l’hôpital, elle n’a pas encore pu donner sa déposition. Accompagnée de ses hommes de loi, Mes Rama Valayden, Anoop Goodary et Sanjeev Teeluckdharry, elle devrait, si sa santé le lui permet, le faire demain en tant que First Hand Witness de ce meurtre allégué.

Ce n’est qu’à partir de sa déposition que la police décidera s’il y a matière pour une Criminal Investigation et parallèlement la famille décidera pour une poursuite au civil pour négligence médicale, si ce n’est pire.

En attendant, si les autorités sous l’égide du Medical Negligence Standing Committee, déjà en présence des premiers éléments du dossier, dont le rapport de l’enquête départementale du SSRNH, ont enclenché les procédures pour l’enquête, le couple Ram n’a pas encore été contacté.

Sweta Ram a toutefois reçu la visite de deux psychologues désignées du ministère de l’Égalité des Genres. Vicky Ram, lui, souhaite que l’enquête policière démarre au plus vite pour situer les responsabilités et que justice soit faite quant à la perte inestimable de leur premier enfant. Il s’étonne néanmoins que les membres du personnel médical qui étaient présents lors de l’accouchement de son épouse soient toujours en poste après un tel drame. Et surtout que l’administration au ministère de la Santé n’a pas encore réagi en vue de prévenir d’autres drames du genre.

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