SANTÉ PUBLIQUE – Covid-19 : Le SKC Surat Cluster toujours sous haute surveillance

Les deux enfants testés positifs sont en bas âge et fréquentent des écoles préprimaires privées des hautes Plaines-Wilhems

- Publicité -

Avec dix cas au total recensés depuis vendredi, les autorités sanitaires multiplient l’exercice de Contact Tracing pour un Assessment des risques d’une contamination communautaire

La Santé privilégie la thèse qu’un des membres de la famille Surat, rentré de l’étranger à la fin de janvier en transitant par Dubaï, à l’origine de cette « grave situation »

La COVID-19 Monitoring Cell est sous forte pression depuis la fin de la semaine dernière avec la SKC Surat Cluster sous haute surveillance. C’est un sentiment d’appréhension qui anime les autorités sanitaires avec le nombre de cas positifs à la COVID-19 passant de huit à dix à hier soir, soit à la tombée des résultats des analyses d’une nouvelle série de tests PCR, réalisés dans le courant de la journée ce dimanche sur la base de 750 prélèvements, dont 260 pour la seule journée d’hier.

En effet, l’on craint que cette nouvelle vague de contaminations locales soit hors contrôle, notamment avec une propagation « beyond the reach of the Contact Tracing Process », expression utilisée dans les milieux officiels. C’est ce que concèdent plusieurs responsables de la Santé publique, tout en souhaitant cependant que le pays n’ait pas à connaître le pire dans la conjoncture. Les deux nouveaux cas recensés hier soir sont, selon les informations officielles, deux enfants dont les parents ont été testés positifs, et qui émanent du COVI-19 SKC Surat Cluster, la compagnie engagée dans l’importation de fruits et légumes de Wooton à Curepipe.

Les informations qui circulent des milieux informés ce matin tendent à confirmer que les deux derniers cas recensés sont des enfants en bas âge fréquentant des écoles préprimaires du privé dans les hautes Plaines-Wilhems. Ces derniers, qui sont frère et sœur, auraient été contaminés au virus à travers leurs proches, testés positifs durant ces dernières 48 heures. En attendant, les services de la santé publique accélèrent et élargissent le champ d’action de l’exercice de Contact Tracing afin de pouvoir placer en quarantaine ceux qui ont été en contact rapproché avec ces deux enfants, alors que d’autres se sont vus ordonner de s’auto-isoler. Bien que l’on ne veuille pas créer la psychose au niveau de la population, le spectre d’une contamination communautaire hors de contrôle plane néanmoins au niveau des autorités depuis hier.

Cependant, on préfère pour l’heure encore attendre quelques heures afin de savoir si d’autres cas locaux surgiront hors de ce SKC Surat Cluster, créant alors un nouveau point de contamination locale dans la communauté. D’autant plus que certaines des personnes testées positives depuis vendredi ont librement circulé pendant au moins une semaine avant d’apprendre qu’elles étaient atteintes de la COVID. L’un des malades s’est même rendu une séance de prières à la Full Gospel Church of God de Curepipe, avec dans ce dernier cas, l’exercice de Contact Tracing pourrait toucher au minimum 150 à 200 personnes présentes à cette occasion, tandis qu’un autre s’était rendu pour ses emplettes au centre commercial Jumbo Express, à Manhattan. Ce supermarché a été COVID-19 Cleared par la Santé au cours de ces dernières 24 heures. Par contre, on estime cependant prématuré à ce stade d’évaluer les dégâts, en l’occurrence s’il y a eu ou non d’autres contaminations « at large ». Ce matin, les autorités sanitaires étaient toujours « comforted » par le fait que les dix cas positifs recensés seraient liés à la détection du cas du Vacoassien employé par la société SKC Surat de vendredi dernier.

Par ailleurs, au ministère de la Santé, l’enquête en vue d’identifier la source de cette contamination a atteint un stade avancé. L’on privilégie davantage la thèse d’une contamination initiale à travers l’arrivée à Maurice, en janvier dernier, d’un membre de la famille Surat. Ce dernier, selon des recoupements d’informations effectués par Le Mauricien de sources concordantes, est rentré d’Australie après avoir transité par Dubaï au cours de la première semaine de janvier dernier. On laisse entendre que le principal concerné a débarqué au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport à bord d’un vol sur lequel se trouvait un cas positif à la COVID-19.

De sources bien informées, on apprend qu’il a fait sa quatorzaine en quarantaine, comme tout autre passager. Au niveau de la Santé, on assure ainsi que le jeune homme avait été testé négatif avant d’être libéré, comme le veulent les procédures de quarantaine. L’on craint néanmoins que celui-ci ait pu connaître une “positivation” au bout de 24 jours après son arrivée à Maurice et ait pu, ainsi, transmettre le virus à d’autres membres de sa famille vers la mi-février. C’est ainsi que la propagation aurait atteint l’entreprise SKC Surat vers la fin février et la première semaine de mars.

Une autre version des faits est que cet homme d’affaires serait rentré d’Afrique du Sud à bord d’un Jet privé en début d’année. Mais Le-Mauricien n’a pas été en mesure d’obtenir de plus amples précisions à ce sujet vu que le principal concerné est actuellement en quarantaine/.

Le ministère de la Santé a placé l’individu en question en observation. Ce dernier fait l’objet de tests médicaux afin de savoir s’il peut être le vecteur de cette nouvelle vague de contaminations locales. À noter que plus de 750 prélèvements ont été effectués depuis vendredi, dont plus de 260 durant la seule journée d’hier. Maurice compte ainsi un total de 641 cas confirmés de COVID-19 depuis le début de la pandémie chez nous, et 40 cas actifs dans les centres de traitements, soit les dix cas actuels du “cluster” SKC Surat et 30 cas importés.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -