SBM : Profits nets de Rs 3,9 milliards en 15 mois

Le groupe bancaire State Bank of Mauritius Ltd (SBM) a enregistré sur la période juillet 2012-septembre 2013 des profits après-impôt de Rs 3,9 milliards par rapport à Rs 3,3 milliards pour les quinze mois se terminant en septembre 2012. Les résultats du groupe, approuvés hier par le conseil d’administration, indiquent que les bénéfices nets pour le trimestre se terminant en septembre 2013 n’ont pas grandement évolué, s’établissant à Rs 691 millions (contre Rs 689,3 millions pour la période correspondante de l’année dernière).
Ayant changé son “année” financière, le présent exercice devant se terminer au 31 décembre 2013 au lieu du 30 juin 2013, les résultats vont exceptionnellement couvrir 18 mois (du 1er juillet 2012 au 31 décembre 2013). A trois mois de la fin de l’exercice, le groupe a affiché des bénéfices nets de l’ordre de Rs 3,9 milliards, soit environ Rs 550 millions de plus que pour la même période se terminant en septembre 2012. Les revenus opérationnels ont atteint Rs 7,2 milliards contre Rs 6,4 milliards à pareille date l’année dernière. Les revenus nets sous forme d’intérêt ont augmenté de 18,9 % pour s’élever à Rs 4,9 milliards
« Cela a été possible notamment grâce à une gestion soutenue et robuste du bilan », indique la direction du groupe bancaire Alors que les revenus sous forme d’intérêts ont augmenté de 4,8 %, les dépenses en intérêts payés ont, elles, diminué de 13 %. Quant aux revenus hors intérêts, on note une progression de 1,4 % suite à la hausse des revenus sous forme de dividende, mitigée, cependant, par une baisse des revenus générés à travers les transactions transfrontalières au niveau des cartes et des opérations de change. La SBM fait aussi ressortir qu’en ce qu’il s’agit des opérations extérieures, une provision supérieure en termes de « credit impairment » (créances douteuses) a été faite pour le trimestre juillet-septembre 2013, ce qui a ramené la croissance des profits opérationnels à 13,4 % en quinze mois. La direction de la SBM observe par ailleurs, que le ratio coûts-revenus s’est légèrement amélioré, passant à 32,50 % pour la période se terminant au 30 septembre comparé à 33,67 % pour la même période de l’année précédente.
Le rapport du conseil d’administration relève que les crédits bruts accordés par le groupe ont atteints Rs 70,5 milliards, alors que les dépôts ont augmenté à Rs 76,9 milliards au 30 septembre 2013. Le « mix » des dépôts a évolué : les placements sur comptes d’épargne ont crû de Rs 7,9 milliards alors que les dépôts à terme ont diminué de Rs 7,1 milliards. « La progression des crédits et des dépôts aurait été de 14,48 % et 5,56 % respectivement comparé à juin 2012 si la banque n’avait pas stratégiquement réduit les actifs à faible rendement et les dépôts en devises à coût élevé », fait-on ressortir.
La direction de la SBM rapporte que le ratio d’adéquation du capital du groupe est à un niveau des plus raisonnables. Au 30 septembre 2013, il se situait à 19,5 % d’après la méthode de calcul préconisée sous l’accord de Bâle II (Basel II), « restant ainsi confortablement au-dessus du minimum réglementaire de 10% » alors que, basé sur l’accord de Bâle III (Basel III), le ratio se chiffrait à 19,66 %.
Évoquant les perspectives, le conseil d’administration de la SBM fait les observations suivantes : « Alors que les économies des pays occidentaux ont récemment montré des signes d’amélioration, la croissance mondiale reste relativement faible et l’environnement du crédit au niveau local est sujet à des défis majeurs. Dans ce contexte, la SBM continuera à faire preuve de prudence tout en cherchant à générer plus de revenus sur les marchés existants à Maurice, l’Inde et Madagascar et à explorer les opportunités de diversification dans d’autres pays en Afrique et en Asie ». Le groupe annonce que des progrès ont été enregistrés dans la mise en oeuvre de son projet de transformation de sa plateforme technologique. Il est estimé que la restructuration du groupe permettrait d’améliorer sa compétitivité dans le futur, cela après des investissements initiaux conséquents dans le court terme.

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