Secteur agricole : « L’accumulation d’eau dans les champs a un impact sur la croissance de la canne »

La Chambre d’agriculture préfère être prudente avant de procéder à une évaluation de l’impact des pluies torrentielles de la fin de la semaine. Cette instance compte consulter les principaux producteurs dans le secteur agricole et ne viendra avec un bilan qu’en début de la semaine prochaine. Toutefois, d’un point de vue général, la Chambre d’agriculture, qui a fait un tour d’horizon préliminaire, note que la production sucrière est tributaire du phénomène d’accumulation d’eau dans les champs.

- Publicité -

« Nous notons, cependant, que beaucoup de nos membres n’ont pas encore entamé la culture de légumes. Pour ce qui est de la canne à sucre, les plantes sont toujours au début de leur croissance et risquent d’être peu affectées par les averses, sauf sur les zones connues d’accumulation d’eau. Mais il nous revient que les cultures sous serre et celles où les mesures de drainage d’eau ont été appliquées sont peu affectées », affirme la Chambre d’agriculture dans un communiqué émis, vendredi après-midi.

Néanmoins, le communiqué officiel de la Chambre d’Agriculture note les points suivants pour ce qui est de la canne. Ainsi, selon elle, à jeudi, il n’y avait aucun impact néfaste sur les champs. Les pluies avaient été plutôt bénéfiques car la canne était sous un stress hydrique induite par une pluviométrie déficitaire depuis fin novembre 2022, cumulé à l’interdiction d’irrigation sous les Central Water Authority (Dry Season) Regulations 2022.
« Dans les régions à haut risque d’inondations, il pourrait y avoir des accumulations d’eau dans les champs et cela aura un impact sur la croissance de la canne dans ces zones. En général, la canne étant encore au début de sa croissance, il ne devrait pas avoir de dégâts importants.

Toutefois, les cannes de grandes saisons (récoltées en général en début de coupe) risquent de se coucher et prendront un certain temps à se relever, dépendant du déroulé des conditions météorologiques des prochains jours. Par ailleurs, il est important de noter que les conditions climatiques de cette dernière semaine causent clairement un retard dans la replantation de la canne de grande saison. »

S’agissant de la production de légumes, la Chambre d’agriculture souligne qu’à jeudi, il y avait déjà une certaine saturation d’eau dans les champs de légumes. De plus, ces conditions climatiques vont accentuer le retard dans la préparation du sol et dans la plantation de légumes.

Concernant la smart agriculture, les bénéficiaires du programme ont aussi effectué une première observation dans leurs champs, relève la Chambre d’agriculture. « Certaines parcelles sous culture d’aubergines et de chou-fleur sont très affectées par de grosses accumulations d’eau, les plantes d’aubergines sont couchées. Les cultures de chou-fleur en interligne de l’aubergine sont détruites et il n’y aura pas de récolte. Idem pour les semences de lalos qui risquent de pourrir. »

À Plaine-Sophie, des accumulations d’eau ont été notées sur toutes les parcelles. Selon une évaluation provisoire, 50% des cultures sont endommagées. Elles comprennent le chou, le haricot, la laitue et les fines herbes. Avec l’accumulation d’eau, les tiges des plantes peuvent entraîner une pourriture ou des maladies fongiques.

Il ressort des observations des collaborateurs qui assurent le suivi que des séances de sensibilisation doivent impérativement reprendre sur la préparation des sols, qui couvriront aussi les systèmes d’évacuation de l’eau et la plantation des raised beds.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -