Sécurité nationale et cellule antiterroriste : Patrick Belcourt hostile au recrutement de Vivek Johri

En déplacement en Inde pour des raisons personnelles, Roshi Bhadain n’était pas présent à la conférence de presse de l’alliance entre le Reform Party (RP) et En Avant Moris (EAM) d’hier matin. En son absence, le leader d’EAM, Patrick Belcourt, s’est penché sur le thème de la souveraineté politique, en évoquant les zones d’ombre entourant le recrutement du ressortissant indien Vivek Johri à la tête du National Security Service (NSS) et de la cellule antiterroriste de Maurice.

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Il a lancé un appel aux députés de l’opposition pour qu’ils soulèvent la question au Parlement, dans la mesure où Vivek Johri et son prédécesseur et compatriote Kumaresan Ilango ont occupé des postes importants dans la section antiterroriste et espionnage de l’Inde .

Citant l’article (1) de la Constitution, qui indique que « Mauritius shall be a sovereign democratic state which shall be named as the Republic of Mauritius », Patrick Belcourt estime que « notre souveraineté territoriale a été bafouée dès le départ, en 1968, avec l’épisode de l’archipel des Chagos, qui a été vidé de sa population » par les autorités britanniques. « L’histoire se répète en ce qu’il s’agit de notre souveraineté politique », ajoute-t-il.

Pour étayer ses arguments, il a mis l’accent sur le recrutement, par le gouvernement mauricien, d’un expert indien pour conseiller le Premier ministre, Pravind Jugnauth, sur le fonctionnement du NSS et de la cellule antiterroriste. « Vivek Johri est le nom du nouvel expert, confirmé par la presse indienne. Il a succédé à son compatriote, Kumaresan Ilango. Du coup, nous sommes en droit de nous demander pourquoi tous les conseillers de ladite cellule émanent de l’Inde, d’autant que Vivek Johri et son prédécesseur ont occupé des postes dans la section antiterroriste et espionnage de l’Inde. Ki pe deroule sou tapi ? » se demande-t-il.
Patrick Belcourt dit aussi souhaiter que les députés de l’opposition, à la rentrée parlementaire, « tirent les vers du nez » du Premier ministre sur ces recrutements. « La National Coast Guard (NCG) et la direction de l’escadron maritime et aérien de la police sont dirigées par des ressortissants indiens. Aster-la pe vinn dir nou ki dan zafer sekirite ek antiterorist osi pe vinn depi Lind. Quid de la souveraineté politique de Maurice ? C’est le gouvernement indien qui a proposé ou imposé le nom de Vivek Johri pour ce poste ? Ce dernier a-t-il prêté allégeance à l’Etat mauricien ou travaille-t-il pour l’Inde ? Bann depite lopozisyon pe pran not mo espere », poursuit-il.

Le leader d’EAM fait ressortir que « cette façon de faire de nos politiques constitue un aveu d’échec, 55 ans après que le pays ait accédé à l’indépendance ». Il indique que : « pa’nn fouti met enn plan daksyon an plas. Pena personn inn forme pou sa ekspertiz-la. »
Géraldine Geoffroy, qui a rejoint les rangs du RP, a pour sa part épilogué sur la récente majoration du prix de l’essence et du diesel. Citant la déclaration du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, selon laquelle « cette majoration aura certainement un impact sur l’inflation » et qu’un comité, présidé par le Premier ministre, « sera mis sur pied pour tenter de trouver des solutions », elle estime que « si le gouvernement avait vraiment la volonté de soulager la population, il aurait éliminé la TVA de manière temporaire sur les prix des carburants ».

Géraldine Geoffroy ajoute que cette mesure fait partie des 80 réformes proposées par l’alliance, soit l’annulation la TVA sur ces produits pendant deux ans.

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