Sept mois après les dernières élections – Motion de blâme de l’opposition contre Sooroojdev Phokeer

  • Le leader de l’opposition : « Le Speaker doit mettre fin à son comportement burlesque et comprendre ce qu’est “The Chair” à l’Assemblée nationale »

Au terme des Standing Orders de l’Assemblée nationale, la motion de blâme déposée par le leader de l’opposition, Arvin Boolell, contre le Speaker, Sooroojdev Phokeer, doit être inscrite sur l’Order Paper pour être débattue. Dans la pure tradition de Westminster, après les débats en seconde lecture, la motion n’est pas mise au vote et dans la configuration au sein de l’hémicycle, il n’existe nulle chance de voir cette motion de censure être adoptée.

- Publicité -

« Avec cette motion de blâme contre le Speaker, nous voulons le pousser à se ressaisir et à mettre un terme à son comportement burlesque en se mettant debout pour menacer les parlementaires de l’opposition. Sooroojdev Phokeer doit comprendre ce que veut dire The Chair et éviter de “Bring Parliament into Disrepute”. Aujourd’hui, avec la retransmission des travaux parlementaires, toute la population peut suivre tout ce qui se passe au sein de l’hémicycle », a déclaré le leader de l’opposition au Mauricien.

Dans les milieux de l’opposition, l’on s’attend à voir les débats sur cette motion de censure contre la présidence être débattue le plus tôt possible. « Cette démarche a été retenue après mûre réflexion sur l’attitude burlesque du Speaker qui porte atteinte au décorum de la Chambre. Le dernier incident en date d’hier impliquant le ministre Hurreeram en est la preuve. Au lieu de rappeler à l’ordre le ministre, il n’a rien trouvé de mieux que de menacer l’opposition avec l’effet boomerang », a fait comprendre Arvin Boolell, qui a rappelé le “rise-pouse” de la présidence au sujet de la Private Notice Question post-budgétaire consacrée à la réforme de la pension.

« Tout indique que le Speaker se comporte comme un bras de l’exécutif, plus particulièrement du Leader of the House, Pravind Jugnauth, pour interdire l’opposition de faire son travail au Parlement. La démocratie ne peut être exercée sous la tyrannie numérique », a ajouté encore Arvin Boolell. Cette motion de censure contre le Speaker est soutenue consensuellement par les trois partis de l’opposition parlementaire, soit le Parti travailliste, le MMM et le PMSD. Les trois leaders de parti, en l’occurrence Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval, ont clairement signifié leur intention que « enough is enough » avec le comportement du Speaker.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -