SERVICES FINANCIERS — KAILASH PURRYAG: « Tout est fait pour maintenir la réputation de Maurice »

« Le gouvernement n’épargnera aucun effort pour maintenir l’image de Maurice en tant que centre financier de renom et respecté », a déclaré le président de la République, Kailash Purryag, dans son discours inaugural de la conférence organisée cette semaine à l’hôtel le Méridien, Balaclava, par la branche mauricienne de la Society of Trust and Estate Practitioners (STEP). Cette rencontre de deux jours, qui a réuni des experts étrangers et mauriciens en matière de développement des trusts, de gestion de patrimoines et de la fiscalité, était axée sur le thème « Mauritius : Africa’s Leading Wealth Management Centre ».
Le président de la République s’est appesanti sur l’importance du secteur des services financiers dans l’économie mauricienne, indiquant que sa contribution au Produit intérieur Brut national s’élève actuellement à environ 11 %. « Les gouvernements successifs ont déployé les efforts nécessaires pour consolider et diversifier ce secteur compte tenu de son importance en tant que moteur de croissance et de développement », a souligné Kailash Purryag. Il a fait état des actions prises pour maintenir la stabilité financière, la mise en place d’un cadre régulatoire solide et prévisible afin de faciliter le développement des services financiers, l’amélioration du cadre des affaires et l’introduction de nouveaux produits financiers tels le Limited Partnership et la Private Foundation pour s’assurer que Maurice reste un centre compétitif.
« We have also been proactive to enhance our reputation as a transparent, clean and safe jurisdiction for global business », a soutenu Kailash Purryag avant d’évoquer la détermination des autorités à préserver à tout prix la réputation du centre financier mauricien. Certains pays de l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique) avaient trouvé que les centres financiers internationaux étaient en partie responsable de la crise financière globale et avaient même menacé de les placer sur une liste noire. Mais à Maurice, a-t-il poursuivi, « we made our case with actions on all fronts, including the strengthening of the legal and regulatory framework and through the increasing use of economic diplomacy ». Le président de la République a fait état des amendements apportés à l’Income Tax Act pour permettre l’échange d’information sur des non résidents. Cela dans le but de garder les personnes qui s’adonnent au blanchiment d’argent loin de la jurisdiction mauricienne. Il a aussi parlé des mesures prises par le régulateur, la Financial Services Commission (FSC), pour le renforcement de ses processus de contrôle. « The FSC is also in a better position now to create better capacity to exchange information with foreign authorities whenever required », a fait ressortir Kailash Purryag. Selon lui, avec la diplomatie économique et des mesures politiques appropriées, Maurice a pu éviter que son centre financier soit montré du doigt et soit qualifié de paradis fiscal par l’OCDE.
Dans le sillage de la crise dans la zone euro, a poursuivi le président de la République, Maurice n’a pas hésité à chercher des opportunités de diversification de son économie, notamment en se tournant vers le continent africain. Kailash Purryag a parlé en termes élogieux de la performance de l’Afrique où la croissance depuis 2000 se situe à une moyenne de 5,5 %. Dans certains pays africains, a-t-il annoncé, les revenus par tête d’habitant, seraient supérieurs à ceux enregistrés par des pays du bloc BRIC (Brésil-Russie-Inde-Chine). « This is why I believe that Africa offers huge potentials and opportunities for our business and financial services sector », a déclaré Kailash Purryag.
En conclusion, le président de la République dira que Maurice détient une plateforme financière idéale pour ceux qui veulent structurer leurs investissements en direction de l’Afrique. Le nombre de grosses fortunes individuelles est en hausse que ce soit dans les pays constituant le BRIC ou en Afrique. Disposant d’un excellent « track
record », d’un cadre légal et fiscal approprié et vu sa proximité géographique et culturelle avec l’Afrique, Maurice, a soutenu Kailash Purryag, peut jouer un rôle clé en tant que centre financier régional.

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