SERVICES FINANCIERS Publication en ligne : “Moneyweb” évoque les qualités de notre centre financier

Le journal en ligne sud-africain “Moneyweb” fait les éloges du centre financier international de Maurice dans l’une de ses éditions de la semaine. Il estime que Maurice pourrait se poser en concurrent sérieux de l’Afrique du Sud dans le domaine des services financiers tournés vers l’étranger, surtout si le cadre des affaires continue de devenir contraignant pour les opérateurs des services financiers sud-africains.
Sous la signature de Hanna Barry, l’article de Moneyweb met d’emblée en garde contre le positionnement stratégique de Maurice en tant que centre financier offrant des services compétitifs. L’auteur rappelle que Maurice compte 21 banques commerciales, incluant des institutions de renom international, parmi lesquelles se trouvent deux banques sud-africaines : la Standard Bank et Investec. La plus grande compagnie de réassurance au monde, Munich Re, a également une présence à Maurice à travers la Munich Mauritius Reinsurance Company (MMRC), qui est une fiiliale séparée de la Munich Re of Africa, basée à Johannesburg.
Présentant le profil du secteur du Global Business (anciennement connu comme l’offshore), Moneyweb indique que 26 096 sociétés et 905 fonds globaux y sont enregistrés. La contribution du secteur des services financiers au Produit intérieur brut de Maurice (évalué à 10,5 milliards de dollars) est de 10,3% alors que les emplois s’élèvent à environ 13 000. Moneyweb observe que, même si le nombre d’emplois dans le secteur financier est bien en dessous des 111 700 que compte le secteur manufacturier, dont la part dans le PIB est de 16,9%, et de la main-d’oeuvre du secteur agricole (47 400 ), qui contribue à hauteur de 3,9% au PIB, on y relève un grand nombre d’expatriés. « The sector accounts for the third highest number of active occupation permits held by foreign nationals (12%). This is behind only the ICT and media industry (18%) and hospitality and airline industry (16%) », écrit Hanna Barry.
Citant Percy Mistry, conseiller économique et CEO de l’Oxford International Group, qui a présenté récemment son rapport intitulé « Building Mauritius as a Competitive International Finance Centre – A roadmap for the Mauritian Financial Services Industry », Moneyweb rapporte que la réglementation du secteur financier à Maurice est plus ou moins  flexible alors que les deux régulateurs, la Banque de Maurice et la Financial Services Commission, sont très respectés et pourraient même proposer des services conseils à d’autres instances régulatrices, en particulier en Afrique.
Le cadre des affaires favorable dont dispose Maurice est également mis en exergue par le journal en ligne, qui rappelle que, dans le rapport 2014 de Doing Business, publié par la Banque Mondiale, Maurice occupe le 12e rang (sur 189 pays) en matière de protection des opérations commerciales transfrontalières et de protection des investisseurs, alors que le pays se retrouve en 13e position pour ce qui est des facilités pour le paiement des taxes. Malgré le fait que son réseau de traités fiscaux est moins étendu que celui de l’Afrique du Sud – Maurice, indique Moneyweb, a signé des traités avec 36 pays, contre 70 pour l’Afrique du Sud –, l’expansion de ce réseau se poursuit et, pour le journal, « Mauritius offers one of the most advantageous offshore jurisdictions for tax structuring in Africa ».
Rapportant ensuite les propos de Shayne Krige, responsable des fonds d’investissement au cabinet Werksmans Attorneys, Moneyweb soutient qu’il ne serait pas approprié pour l’Afrique du Sud d’essayer de concurrencer Maurice sur le plan fiscal, mais plutôt de focaliser son attention sur des domaines où elle jouit d’un avantage comparatif. « Petit pays insulaire, Maurice a un petit budget et a besoin de moins de revenus fiscaux. Ce qui signifie que le gouvernement peut se permettre d’imposer un taux d’imposition réduit sur les global companies », déclare Shayne Krige. Ce dernier fait ensuite remarquer : « The flipside of this is that Mauritius is a small island nation. It has limited infrastructure, schooling options, quality healthcare and service provision. This makes it more difficult to attract skilled professionals who have families, for example », avant d’ajouter : « In time, Mauritius will no longer be satisfied to be only a conduit for investment and will leverage itself as a financial centre. Financial services is really what Mauritius is after; this was a conscious decision it took a couple of years ago, moving away from sugar and tourism. »  
Moneyweb fait état des efforts des autorités pour transformer les services financiers en un important pilier de l’économie mauricienne. Mention est faite des règlements pour doter le secteur d’une plus grande substance commerciale. Le développement du « Mon Trésor Business Cluster », non loin de la zone aéroportuaire, et l’entrée en opération récente de l’établissement hôtelier Holiday Inn, dans cette même zone, sont des indications, affirme Moneyweb, des démarches locales pour attirer des hommes d’affaires.  
Pour Shayne Krige, l’Afrique du Sud ne rend pas la vie des fournisseurs de services financiers plus difficile avec une réglementation contraignante. Bien au contraire : elle doit veiller à ce qu’elle demeure compétitive dans les secteurs économiques où elle a des assises solides. « But if the business and regulatory environment becomes too difficult for South African financial services providers, as many believe it is becoming in the wake of increasing prudential and market-conduct regulation, Mauritius may emerge the winner », prévient-il.

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