Sous administration volontaire – Air Mauritius : l’étape cruciale du 4 mai par visioconférence

Sattar Hajee Abdoula mise sur une « plus grande flexibilité dans le repaiement des Aircraft Leases » et une réduction volontaire des salaires « Across the Board »

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Avec un premier round de contacts au sein de la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, placée sous administration volontaire pour Insolvency, les administrateurs de Grant Thornton, dont Sattar Hajee Abdoula, se préparent pour l’étape cruciale du lundi 4 mai. En effet, les autorités boursières ont été informées à la mi-journée d’hier de la tenue de la première assemblée des créanciers d’Air Mauritius se déroulant ce jour-là à partir de 10 heures par visioconférence. En parallèle, le plan de travail dressé par Sattar Hajee Abdoula laisse voir que le principal objectif est de tenter d’obtenir « une plus grande flexibilité dans le repaiement des Aircraft Leases » pour sortir Air Mauritius de l’impasse de cette Insolvency sans compter une réduction volontaire des salaires « Across The Board » dans une tentative de sauver des emplois.

La convocation de cette réunion des créanciers s’inscrit conformément à la clause 234 de l’Insolvency Act 2009. Les créanciers sont invités à établir des contacts avec les administrateurs sur access.mkmeeting@mu.gt.com au plus tard samedi prochain à 10 h (heure locale) pour prendre connaissance des détails relatifs à l’agenda et aux procédures d’enregistrement en vue de participer aux délibérations.

Les créanciers seront appelés à se prononcer sur la nomination des administrateurs lors de la réunion de lundi prochain. Aux termes de l’Insolvency Act 2009, les créanciers sont habilités à remettre en cause la nomination faite par le conseil d’administration d’Air Mauritius. « Les administrateurs pourront également saisir cette occasion pour dissiper les doutes qui existent concernant un éventuel conflit d’intérêts de Sattar Hajee Abdoula », note un communiqué officiel émis à cet effet.

De par les dispositions de la loi, les administrateurs sont tenus de faire une déclaration d’intérêts aux créanciers.
Cette assemblée de lundi devra également déboucher sur « la mise en place d’un comité des créanciers pour surveiller le bon déroulement de l’administration ». La communication de Grant Thornton d’hier avance également que « les administrateurs travaillent, par ailleurs, actuellement sur un plan de relance économique. La compagnie nationale d’aviation veut se donner le temps de mettre en place les conditions favorables pour se restructurer afin d’assurer sa pérennité. Les administrateurs soutiennent que leur objectif est de préserver les intérêts de la compagnie et de ses parties prenantes ».
Dans cette perspective, les administrateurs d’Air Mauritius misent sur une éventuelle renégociation des « terms and conditions » pour le repaiement des « Leases of Aircrafts » auprès des « Lessors » en vue de dégager la marge financière voulue pour opérer le début de cette sortie sous administration volontaire sans compter une éventuelle réduction volontaire des salaires du personnel, comme cela est le cas dans d’autres entités du privé, affectées par les répercussions de la pandémie de COVID-19, à tous les échelons, en vue de sauver des emplois au sein de la compagnie.

Par ailleurs, toujours en ce qui concerne le monde de l’aviation civile, les entités opérant au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport, notamment Airports of Mauritius Limited (AML) et Airport Terminal Operations Ltd (ATOL), pourraient être admises à l’Intensive Care Unit (ICU) vu que depuis plus de cinq semaines, les opérations générant des revenus à l’aéroport international sont à l’arrêt. Les Boards de ces instances suivent de près l’évolution en vue d’élaborer des stratégies de rechange et de survie financière le temps de la reprise des opérations aéroportuaires à partir de juin…

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